Compréhension de textes

1. Compréhension de textes Présentation des élèves, de la classe et du dispositif : Classe:8 élèves de 12 à 15 ans d’origine étrangère et de langue maternelle différente. -2 élèves d’origine algérienne -1 élève d’origine chinoise -1 élève d’origine kurde -1 élève d’origine gitane de Roumanie -2 élèves d’origine capverdienne -1 élève d’origine afghan Élèves :Les élèves savent lire dans leur langue maternelle. Ils ont un niveau moyen en expression et compréhension orale et écrite, c'est-à-dire correspondant à un niveau DELF A2. Leur niveau est hétérogène et varie selon leur scolarité antérieure. Dispositif: Dans ce collège, situé dans un quartier plutôt défavorisé de Marseille, au milieu de cités, il existe une classe de FLE, ouverte aux primo-arrivants. Les élèves sont scolarisés, pour les matières principales, dans les classes classiques correspondant à leur âge et sont rattachés à la classe de FLE, 6 à 12 heures par semaine, pour un apprentissage intensif du français. Ils peuvent bénéficier de cette classe pendant 2 ans.

2. Support de la séquence : • - Adaptation du conte«La pomme d’or», extrait de M. et R.Rettich, 40 petits contes, Bayard Éditions/Centurion, Paris, 1984. • Images d’un château, d’une couronne, d’un trône, de l’or, d’un roi, d’un sceptre.

3. Texte La pomme d’or Il était une fois un roi qui était très riche. Comme il était très riche, il avait tout. Et comme il avait tout, il s’ennuyait. Il passait son temps à inventer toutes sortes de canulars. Un jour, il fait annoncer que celui qui lui raconterait le plus gros mensonge gagnerait une pomme d’or. Une pomme d’or, c’est quelque chose de très cher, voilà pourquoi du matin au soir des foules de gens se pressèrent au château pour mentir. Ils disaient tous des histoires à dormir debout. Le roi, sur son trône, les écoutait en jouant avec la pomme d’or. Il riait et disait : -Presque incroyable! Mais ça pourrait être vrai. En tout cas ce n’est pas le mensonge le plus gros! Les gens s’en allaient alors tout déconcertés, mais le roi s’était bien amusé et il ne s’était pas ennuyé de toute la journée. [fin de la 1ère partie] Un matin, voilà qu’un jeune homme entra d’un bond dans la salle du trône et mit une cruche sous le nez du roi. -Très révéré Roi, dit-il, je suis venu chercher mes pièces d’or! -Quelles pièces d’or? demanda le roi. -Comment vous ne le savez plus?dit le jeune gaillard. Il y a quelques jours je vous ai prêté cette cruche pleine de pièces d’or, et vous avez dit qu’aujourd’hui je pourrais venir les chercher! Alors le roi sauta sur ses pieds furieux: -Quelle impudence, cria-t-il, moi, je t’aurais emprunté des pièces d’or? C’est bien le plus gros mensonge que j’aie jamais entendu! Le jeune homme se mit à rire: -Si c’est le plus grand mensonge, vous devez me donner la pomme d’or! Mais le roi n’était pas seulement très riche, il était aussi très avare. En vérité, il n’avait jamais eu l’intention de donner la pomme à personne. Ni la pomme, ni rien d’autre d’ailleurs. Alors il répondit: -Ne nous précipitons pas! Si je réfléchis bien, il se pourrait que tu dises la vérité. En tout cas, ce n’est pas le plus grand mensonge! -D’accord, ça me va, dit le jeune homme. Si c’est vrai, ce que j’ai dit, donnez-moi cette cruche pleine de pièces d’or! Alors le roi s’aperçut que le jeune homme avait joué au plus fin avec lui. Il lui fallut donner la pomme d’or… Extrait de 40 petits contes, M. et R. Rettich, Bayard éditions/Centurion, Paris,1984.

5. Les obstacles à la lecture et à la compréhension : -Problème pour traduire le texte en évoqués concrets : évocation des formes des mots, pas de leur contenu -Difficultés à comprendre à quoi réfèrent les mots d’un texte (l’entrée sémantique) -Problème d’élaboration d’hypothèses de sens - Problèmes de référence aux acquis : connaissance de la langue connaissance de la culture (compétence culturelle ) - imaginaire collectif différent références spécifiques

6. Objectifs de cette séquence ( 2ème séance sur 7) -         Apprendre à mobiliser ses connaissances sur le monde et ses lectures antérieures -         Apprendre à évoquer des situations vécues -         Apprendre à utiliser du vocabulaire adapté : -apprendre des mots nouveaux correspondants à des objets qu’ils connaissent dans leur culture maternelle (un mot de la langue cible associé à un objet de culture d’origine : château→castel) -apprendre des mots nouveaux correspondants à des objets nouveaux (un mot en langue française, associé à un objet de culture française), par exemple « sceptre », « couronne » -         Enrichir son vocabulaire -         Se préparer à une lecture orale -         Travailler sur les hypothèses de lecture -         Travailler sur l’implicite -         Travaillersur l’ imaginaire individuel -         Activer les connaissances -         Créer un univers de référence autour du roi -         Créer des échanges oraux avec les élèves -         Présenter voire réutiliser les connaissances lexicales concernant les thèmes du texte

7. Déroulement: 1.      Je distribue le début du texte. 2. Je lis le début du texte. Il était une fois un roi qui était très riche. Comme il était très riche, il avait tout…Et pourtant, il s’ennuyait. Il passait son temps à inventer toutes sortes de canulars.

8. 3.Je pose des questionsTravail sur le vocabulaire à l’aide d’images -Quel est le personnage dont on parle dans l’histoire?Un roi -Qu’est-ce que un roi ?Chaque élève dessine une représentation d’un roi Ils se bâtissent une image mentale -J’affiche tous les dessins : - Ils trouvent les détails identiques qui caractérisent le roi ( la couronne, le « siège », la robe) Travail sur le vocabulaire - Ils trouvent les détails spécifiques sur chaque représentation ( une barbe, une épée, un château) Travail sur le vocabulaire -Ils définissent ce qu’est un roi en réutilisant le vocabulaire rencontré : «  un roi est un personnage qui a ……….., qui porte…………., qui est assis sur …………., qui vit ans un ……………..)  Chacun place le mot dans une phrase.

9. -Quels sont ses accessoires?Même travail -Où habite le roi? Vit-il seul? Est-il marié? : travail sur l’implicite, les hypothèses Chaque élève dessine l’endroit où habite un roi : ·un palace ·un palais ·une grande maison ·une tente ·une forêt ·un château Chaque élève présente son dessin, nomme et caractérise le lieu dessiné vocabulaire nouveau -A-t-il des amis ?Je leur propose une liste de mots et ils choisissent ceux représentant les amis du roi : « une fée, des soldats, des musiciens, des chiens, des pompiers, des chevaux, des cuisiniers, des riches, des facteurs, des bergers… » Ils expliquent pourquoi telle ou telle personne est un ami ( il est riche, il n’existe pas à l’époque du roi…)

10. -Que veut dire «riche»? Quel est le contraire du mot «riche»? riche = avoir beaucoup d’argent Comment peut-on devenir riche ? Qu’est-ce que l’on fait avec l’argent ? -Que possède ce roi très riche ?Chaque élève dessine ce que possède le roi ( des animaux, des pièces d’or, des femmes ,des chevaux, des châteaux, des voitures…).On discute sur le dessin des voitures ( les rois ont-ils des voitures ? comment se déplacent-ils ? connaissent-ils des histoires avec des rois et des voitures ?…) -Que signifie « il a tout»? Expliquez cette expression dans les phrases : - J’ai fini ma valise, j’ai tout. -Tu as lu la liste de courses ? Oui, j ’ai tout pris . -J’ai mon cartable, mon cahier, ma trousse, j’ai tout. -Pourquoi s’ennuie-t-il? Quand est-ce que tu t’ennuies ?Les élèves s’appuient également sur leurs expériences personnelles pour y répondre. -Comment le roi passe-t-il son temps ?Je leur propose une liste d’activités « faire du cheval, faire des courses, jouer , faire la guerre, travailler, faire le ménage, voyager en avion, regarder la télévision, chasser, danser, jouer au football, aller au cinéma…. »

11. -C’est quoi «un canular»?Aucun élève ne connaît ce mot Je place ce mot dans d’autres contexte plus parlants « le 1er avril, on fait beaucoup de canulars pour rire ». Ils ne connaissent pas le 1er avril . Je leur demande ce qu’ils font pour faire rire quelqu’un : « je lui fais peur, je me moque de lui, je lui fait une grimace, je fais comme lui, je lui fais une bêtise ». Je leur propose les synonymes « blague » ou « farce » Ils imaginent par binôme un mini dialogue ou une situation à 2 mettant en scène une blague ou une farce. -Pourquoi fait-on des farces? -Un mensonge qu’est-ce que c’est? Ils imaginent par binôme un mini dialogue ou une situation à 2 mettant en scène un mensonge.

12. ·        Après les réponses des élèves, je montre au fur et à mesure les images appropriées pour activer les connaissances des apprenants, enrichir leur vocabulaire et créer un univers de référence autour du roi. ·        Quand je montre une illustration aux élèves, il est important de leur demander ce que «raconte» l’image,( pour les entraîner à mettre en relation des indices visuels pour construire du sens), et non pas ce qu’ils «voient», car ils sont alors incités à une simple énumération de ce qu’ils observent sur l’image. 4. Les élèves prédisent la fin de l’histoire.