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DESINFECTION ANTISEPSIE STERILISATION

DESINFECTION ANTISEPSIE STERILISATION. Dr Philippe MOUGENOT Pharmacien Groupe Hospitalier Bichat-Claude Bernard. IFSI 1ère ANNEE HYGIENE. DESINFECTION. DEFINITIONS (1).

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DESINFECTION ANTISEPSIE STERILISATION

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  1. DESINFECTIONANTISEPSIESTERILISATION Dr Philippe MOUGENOT Pharmacien Groupe Hospitalier Bichat-Claude Bernard IFSI 1ère ANNEEHYGIENE

  2. DESINFECTION

  3. DEFINITIONS (1) • Désinfection : opération au résultat momentané, permettant d’éliminer ou de tuer les micro-organismes (MO) et/ou d’inactiver les virus portés par les milieux inertes contaminés. Le résultat est limité aux MO et /ou virus présents (NF T 72-101). • Désinfectant (DSF) : produit utilisé pour l’opération de désinfection dans des conditions parfaitement définies.

  4. DEFINITIONS (2) Les milieux inertes concernés sont : • les dispositifs médicaux (DM) réutilisables Pré-désinfection (ou décontamination)  Nettoyage  Stérilisation ou Désinfection (à défaut pour les DM thermosensibles)

  5. DEFINITIONS (3) • sols, murs et surfaces (paillasses, appareils) • bassins et excreta • circuits de dialyse • isolateur stérile pour reconstitution de médicaments

  6. DEFINITIONS (4) • Pré-désinfection (ou décontamination): c’est l’immersion totale du DM souillé dans un bain détergent/décontaminant dans le but : • de faciliter le nettoyage ultérieur • de diminuer la population de MO présents • de protéger le personnel qui manipule le matériel • de limiter la contamination de l’environnement

  7. DEFINITIONS (5) • Nettoyage : opération ayant pour but d’éliminer d’une surface ou d’un objet, les déchets et les souillures présents (avant d’effectuer une stérilisation ou une désinfection) • Stérilisation : Stérilisation : procédé visant à rendre stérile la charge du stérilisateur (EN 285) • Stérile : état de ce qui est exempt de micro-organismes viables. Résultat maintenu dans le temps grâce à un conditionnement spécifique.

  8. DEFINITIONS (6) • MO infectieux : bactéries, virus, champignons et spores (forme dormante des champignons, MO les + difficiles à détruire). • -cide : signifie « destruction ». Le nombre de MO vivants et pathogènes diminue.

  9. DESINFECTANT IDEAL • spectre d’activité adapté aux objectifs fixés • action rapide • actif en présence de substances interférentes • compatible avec le matériel • effet prolongé dans le temps • peu ou pas toxique pour le personnel • facile à doser • avoir une certaine stabilité

  10. CONSEILS D ’UTILISATION (1) • utiliser le DSF approprié à l’usage qui lui est destiné • suivre les recommandations d ’utilisation du fabricant sur : • la dilution • le temps de contact • conserver le DSF dans son conditionnement d ’origine, ne pas transvaser un fond de flacon dans un autre • noter la date d ’ouverture sur le flacon • reboucher les flacons entre 2 utilisations

  11. CONSEILS D ’UTILISATION (2) • bien rincer le matériel avant et après la désinfection • ne pas mélanger 2 produits dans 1 même bain, ni les appliquer successivement (sans rinçage) • manipuler les désinfectants avec précaution : gants, lunettes de protection, masque si besoin • en cas de projection, rincer abondamment à l ’eau

  12. LES FAMILLES DE DSF • Les Ammoniums Quaternaires • Les Aldéhydes • Les Peroxydes • Les Halogénés Chlorés

  13. AMMONIUMS QUATERNAIRES • Pouvoir détergent important (nettoyage) • Faible pouvoir désinfectant  utilisés en association à d ’autres molécules dans des mélanges détergent-désinfectant (pour les sols, surfaces et pour la pré-désinfection de DM) •  Surfanios*  Aniosyme*, Instruzyme*, Héxanios*.

  14. LES ALDEHYDES • Désinfectant très efficace : bactéricide, sporicide, virucide, fongicide. Utilisé en 1ère intention pour le matériel non stérilisable (endoscopes) Glutaraldéhyde (Cidex*) • Inefficace sur les prions • Inactivé par les protéines : ne pas utiliser sur du matériel souillé • Peut être utilisé avec des ammoniums quaternaires dans des produits détergents-désinfectants (Alkacide*) • Problème de toxicité respiratoire

  15. LES PEROXYDES • Désinfectant très efficace : bactéricide, sporicide, virucide, fongicide. • Efficace sur le prion : tend à remplacer le Glutaraldéhyde pour le matériel non stérilisable • Action rapide à basse température et dégradation en résidus non toxiques  acide peracétique/peroxyde d’hydrogène  Anioxyde 1000*, Bioxal*, Aperlant*  Dialox*, Soproper*

  16. LES HALOGENES CHLORES • Désinfectant très efficace : bactéricide, sporicide, virucide, fongicide ainsi que sur les prions • Inactivé par les protéines : ne pas utiliser sur du matériel souillé • Hypochlorite de sodium : eau de javel à 9° chlorométriques, présentée en berlingot à 36°chlorométriques • Produit agressif pour les DM • Désinfection des sols, sanitaires

  17. PROCEDURES (1) • Désinfection des sols et surfaces : détergents-désinfectants avec Amm Q et aldéhydes • Pré-désinfection du matériel médico-chirurgical : nombreux détergents-désinfectants à base d ’Amm Q • Désinfection par trempage des DM non stérilisables : désinfectants efficaces (à base de glutaraldéhyde. Tendance à être remplacé par les peroxydes)

  18. PROCEDURES (2) • Désinfection par machine des endoscopes : utilisation essentiellemnt de Glutaraldéhyde (20%), tendance à être remplacé par peroxydes • Désinfection des circuits de dialyse : dérivés chlorés ou peroxydes • Désinfection des excreta et circuit des déchets : Amm Q (capacité détergente) • Désinfection isolateur stérile : Peroxydes

  19. ANTISEPSIE

  20. DEFINITIONS (1) • Asepsie : ensemble des mesures propres à empêcher tout apport exogène de micro-organismes (MO) et virus au niveau des surfaces inertes ou biologiques (norme NF T 72-101)

  21. DEFINITIONS (2) • Antisepsie : opération au résultat momentané permettant au niveau des tissus vivants, dans la limite de leur tolérance, d’éliminer ou de tuer les MO et/ou d’inactiver les virus. Le résultat de cette opération est limité aux MO et/ou virus présents au moment de l ’opération. (norme NF T 72-101)

  22. DEFINITIONS (3) • Antiseptique : produit ou procédé utilisé pour l ’antisepsie dans des conditions définies (sur tissus vivants : peau saine, muqueuses, plaies). Ce sont des médicaments (AMM), ils sont présentés dans leur forme d ’utilisation et utilisés tels quels, sauf exception justifiée.

  23. GENERALITES (1) • L ’usage de l ’antiseptique est toujours précédé d ’un savonnage-rinçage : règle des 3 temps : détersion - rinçage - antisepsie • Ne jamais mélanger ou employer successivement 2 antiseptiques différents (utiliser la même famille d’antiseptiques) • Suivre les recommandations d ’utilisation du fabricant (mode de conservation, temps de contact)

  24. GENERALITES (2) • Avant ouverture, vérifier la date de péremption • Indiquer la date d ’ouverture sur le flacon • Fermer le flacon après chaque utilisation • Respecter la durée d ’utilisation du produit après ouverture • Jeter le flacon utilisé à la sortie du patient • Utiliser de préférence des monodoses

  25. GENERALITES (3) • Un antiseptique doit être adapté à son usage • Ne pas utiliser un antiseptique pour désinfecter le matériel (sauf pour certains gestes : pansement de cathéter, bouchons de rampes de perfusion) • Ne pas utiliser un désinfectant à la place d ’un antiseptique (même dilué, car intolérance grave)

  26. DIFFERENTES CLASSES D ’ANTISEPTIQUES • Halogénés : • Iodés • Chlorés • Biguanides • Alcools • Ammoniums quaternaires

  27. PRODUITS IODES (1) • Spectre d ’activité large : Bactéricide, Virucide, Sporicide, Fongicide • Mode d’action : oxydation des enzymes et protéines de structure des MO • Forte inhibition par les matières organiques • Temps de contact : 1 minute • CI : allergie à l’iode, grossesse (2è et 3è trim.), allaitement, préma et Nné (de 0 à 1 mois) • EI : si applications répétées : surcharge en iode, dysfonctionnement thyroïdien

  28. PRODUITS IODES (2) • Produits largement utilisés : • Iode (solution alcoolique ou aqueuse) : • alcool iodé (dans alcool à 70°, l’alcool potentialise l’effet de l’iode, action rapide) : antisepsie de la peau saine avant ponction ou préparation du champ opératoire • solution de Lugol : colorant en laboratoire • Polyvidone iodée ou PVPI : • Bétadine* : iodophore, composé organique à 10% d’iode actif (effet rémanent)

  29. PRODUITS IODES (3) • Bétadine* scrub 4%(Rouge) : solution moussante • détersion et antisepsie de la peau et des muqueuses saines ou lésées • lavage antiseptique et chirurgical des mains • douche pré-opératoire • détersion du champ opératoire • Bétadine* dermique 10%(jaune) : • antisepsie de la peau et des muqueuses saines ou lésées

  30. PRODUITS IODES (4) • Bétadine* solution dermique alcoolique 5% • antisepsie de la peau saine avant acte de petite chirurgie (pas d ’indication pour la préparation du champ opératoire) • Bétadine* pommade 10% (jaune) • Bétadine* solution gynécologique 10% (bleu) • Bétadine* gargarisme 10% (vert / menthe) • Bétadine* compresse / Bétadine* tulle • Bétadine* ovule / comprimé gynécologique • Bétadine* 5% pour irrigation oculaire (rose)

  31. PRODUITS CHLORES (1) • Produits largement utilisés jusqu’à 5 ° chlorométriques comme antiseptique • Spectre d ’activité large : Bactéricide, Virucide, Sporicide, Fongicide • Pouvoir oxydant • Forte inhibition par les matières organiques et les savons : bien nettoyer et rincer avant l ’antisepsie

  32. PRODUITS CHLORES (2) • Dakin stabilisé : préparation hospitalière à conservation courte (n ’est plus utilisée) en cas d ’AES : 5 min. dans le Dakin pur • Amukine* : solution à 0,2° chlorométrique= 0,06 % (stabilité de 3 ans) hypochlorite de sodium isotonique • Antisepsie de la peau saine et des muqueuses et des plaies • A utiliser pur en bain, irrigation, badigeonnage, ou pansement • Temps de contact de 30 sec. à 10 min. • Peut être utilisé chez le nouveau né

  33. BIGUANIDES (1) • Spécialités à base de chlorhexidine • Bactéricide, fongicide sur Candida albicans non virucide et non sporicide • CI : ne pas appliquer sur les muqueuses, ni l’oreille interne (ni syst. nerveux et méninges) • Forte inhibition par les matières organiques et les savons : bien nettoyer et rincer avant l ’antisepsie

  34. BIGUANIDES (2) • Hibiscrub*4% : solution moussante pour nettoyage et antisepsie de la peau • Hibitane 5% : solution aqueuse à diluer au 1/100è pour balnéation des brûlés • Hibitane champ 0,5% : solution alcoolique pour la préparation du champ opératoire (préparation extemporanée et conservation 10 jours) • Utiliser la même gamme d ’antiseptique pour la douche pré-opératoire et l ’antisepsie du champ opératoire

  35. ALCOOLS (1) • Bactéricide (y compris mycobactéries), fongicide, virucide variable et non sporicide • Effet rapide et durée d’action brève car très volatile • éthanol 70° : antisepsie de la peau saine, des sites d’injection et des prélèvements (sauf certains actes nécessitant une asepsie chirurgicale : cathéters, ponction artérielle) • isopropanol : solutions hydroalcooliques STERILIUM* MANUGEL*

  36. ALCOOLS (2) • Potentialise l’effet d’autres antiseptiques • alcool iodé, chlorhexidine • Ne pas utiliser sur les muqueuses et les plaies, ni chez l’enfant < 30 mois et lors d’un prélèvement d’alcoolémie • Alcool dénaturé par l ’adjonction de colorants pour le rendre impropre à la consommation orale

  37. AUTRES CLASSES D ’ANTISEPTIQUES (1) • Ammoniums quaternaires : • Faible activité antiseptique, en association à d’autres molécules : biseptine*, cetavlon* • Traitement d ’appoint des affections dermatologiques • Oxydants : Eau oxygénée • Faible activité antiseptique • Utilisé en chirurgie dentaire pour ses propriétés antiseptiques et hémostatiques

  38. STERILISATION

  39. Définitions • Sterilis : infertile, impropre à la reproduction • AFNOR : opération permettant d’éliminer ou de tuer les micro-organismes portés par les milieux inertes contaminés, le résultat de l’opération, non limité à la durée de l’application, étant « l’état de stérilité » dans la mesure ou la stérilité correspond à un « état dans lequel la survie d’un microorganisme est hautement improbable ». Cet état constitue le résultat de l’opération de stérilisation. La stérilité n’est possible que dans le cadre de la protection de cet état.

  40. La stérilisation est… • Elément fondamental de la • LUTTE CONTRE LES INFECTIONS NOSOCOMIALES • HYGIENE HOSPITALIERE • S’inscrit dans un schéma d’ASSURANCE QUALITE • Doit respecter les BPPH (normes opposables par arrêté du 3 juin 2002) • Soumise à une obligation de résultat défini par l’état stérile

  41. Différentes méthodes de stérilisation (1) Décrites à la Pharmacopée • Chaleur (>100°C) : • Sèche • Humide • Gaz (<80°C) • Oxyde d’éthylène • Formaldéhyde • Rayonnements ionisants • Gamma • Électrons accélérés • Filtration stérilisante : diamètre 0,22 µm pour liquides

  42. Différentes méthodes de stérilisation (2) Non décrites à la Pharmacopée : • Gaz plasma • Peroxyde d’hydrogène STERRAD® • Acide peracétique • Micro-onde, UV…

  43. La méthode idéale • Doit pouvoir s’appliquer aux produits conditionnés • Innocuité physico-chimique • Grande marge de sécurité : • Efficacité microbiologique • Toxicité (pas de rémanence)

  44. Critères de choix de la méthode en milieu hospitalier Dispositif médical réutilisable… • Choix fonction de la nature du matériau Acier inoxydable Titane Latex Matières plastiques (PP, polycarbonate) Verre • Choix fonction de la nature du conditionnement Perméabilité Pas de déformation • Choix en fonction du risque prion (type d ’intervention et de patient) Circulaire du DGS/DHOS n°138 du 14 mars 2001

  45. Le procédé de stérilisation Les différentes étapes PREDESINFECTION (élimine les souillures) RINCAGE ULTRA-SON avec ou sans irrigation LAVAGE manuel ou en machine (stérilisation du matériel propre - réduire nb de germes et enlever souillures) DESINFECTION CHIMIQUE THERMIQUE RINCAGE SECHAGE CONDITIONNEMENT (sachet, panier emballé, container) STERILISATION STOCKAGE

  46. Oxyde d ’éthylène (1) • Pouvoir antibactérien 1929 (SCHRADER), Premiers appareils : années 60 • Gaz incolore, faible odeur éthérée, inflammable, explosif, très réactif chimiquement (eau), alkylant, mutagène • Commercialisé en cartouche pae • Avantages : très grand pouvoir de pénétration et excellent agent stérilisant

  47. Oxyde d ’éthylène (2) • Inconvénients : nécessite des conditions strictes de température et d ’humidité, cancérogène (alarmes), doit être désorbé, n ’inactive pas les ATNC • Libération paramétrique de charge : déclaration du caractère satisfaisant de la stérilisation fondée sur la mesure et l ’évaluation des paramètres physiques, plutôt que sur des résultats d ’essai sur indicateurs biologiques • Equipe encore quelques hôpitaux, méthode de choix pour la stérilisation de matériel sensible

  48. Radiostérilisation • 1896 : effet bactéricide des ryts ionisants • 1960 premiers appareils (gamma ou e-) • Avantages : très pénétrant, traitement dans l ’emballage définitif, fiable, reproductible, stérilisation à froid, permet une libération paramétrique • Inconvénients : changements de couleur, de résistance des matériaux, procédé complexe, lourd et coûteux • Réservé aux industries spécialisées

  49. Gaz plasma • Procédé Sterrad 1988 en France • 4ème état de la matière : gaz ionisé, peroxyde d ’hydrogène activé par un champ électromagnétique sous vide • Avantages : simple, faible coût, stérilise matériel thermosensible • Inconvénients : pas de libération paramétrique possible, pas de norme reconnue, n ’inactive pas les ATNC

  50. Chaleur sèche • Fin XIXè : Dr Poupinel • Méthode de stérilisation à chaud, dans l ’air, à pression atmosphérique, action par oxydation • Pratiquée dans des étuves entre 160 et 180 °C • Avantages : appareils peu encombrants, hôpitaux militaires de campagne ou de pays en voie de développement (eau) • Inconvénients : temps de traitement long (2-3h), détérioration des DM, moyens de contrôle non satisfaisants, fixation des ATNC sur DM

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