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Projet EQUAL-CROC. Valoriser productions des agriculteurs en difficulté de l’Hérault. Etudiants du Cnearc.

Les catégories socio-démographiques classiques n’expliquent pas les comportement de choix de circuits de distribution alternatif. Ou Qui sont les acheteurs des circuits courts ? Sandrine Dury (Cirad/moisa). Projet EQUAL-CROC. Valoriser productions des agriculteurs en difficulté de l’Hérault.

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Projet EQUAL-CROC. Valoriser productions des agriculteurs en difficulté de l’Hérault. Etudiants du Cnearc.

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Presentation Transcript


  1. Les catégories socio-démographiques classiques n’expliquent pas les comportement de choix de circuits de distribution alternatif.OuQui sont les acheteurs des circuits courts ? Sandrine Dury (Cirad/moisa)

  2. Projet EQUAL-CROC. Valoriser productions des agriculteurs en difficulté de l’Hérault. • Etudiants du Cnearc.

  3. Remises en cause économique, culturelle, sociale, santé, politique, du système agro-alimentaire (production/distribution/consommation). • les circuits courts sont conçus/ présentés comme des solutions « alternatives » (food localism)

  4. Circuits courts ou localisés • Pas ou peu d’intermédiaires entre producteurs et consommateurs • Aire de distribution limitée géographiquement • « Engagement » des consommateurs plus ou moins fort. • « Alternatifs » ou « classiques » au niveau de la production.

  5. Intérêts des circuits courts : • Maintien tissu économique local (anti-globalisation) • Diminue pollution (moins de transport) • Développe les liens sociaux : entre ruraux et urbains, entre urbains • Permet retour direct par les consommateurs sur la qualité des produits • Lien avec système de production particulier « Bio » ….(mais pas toujours/confusion ? ….)

  6. Questions • Si les circuits courts sont +- alternatifs, est-ce que leurs clients le sont ? • D’ailleurs qui sont ces gens qui achètent dans les CC ? Comment-font-ils leurs achats ? • Sont-ils plus engagés que les autres ? • Ont-ils des caractéristiques particulières ?

  7. Étude de cas à Montpellier • Comment trouver à la fois des circuits courts et des consommateurs « alternatifs » en nombre suffisant pour faire des statistiques ? • Au marché : (2005) non. • Par Terroir Direct (2006)

  8. Terroir Direct une structure « alternative » de vente de produits locaux par internet qui se définit comme « Nous sommes un groupement de 70 agriculteurs et artisans des Cévennes et du Languedoc. Nous proposons aux consommateurs de la région de Nîmes, Sommières et Montpellier un système alternatif d’approvisionnement en produits fermiers, frais, et de qualité. » • communique sur :Diversité, Origine locale, Qualité, Fraîcheur :Traçabilité, Ethique et solidarité : En moyenne 65% de la valeur des produits achetés reviennent aux producteurs, 5% à l’Etat (TVA) et 30% servent à financer l’animation et la logistique de l’association. • Demande un minimum d’organisation, jugée pratique par certains, contraignantes par d’autres. Commande par téléphone ou internet le week-end (sans voir le produit). Livraison le jeudi suivant dans un lieu de dépôt spécifique, où consommateurs récupère les colis. • Source : Site http://www.terroir-direct.com/quisommes.htm, février 2006

  9. Méthode • Enquête qualitative auprès de 18 clients très réguliers de terroir Direct.  première typologie sur pratiques d’achat, et motivations. • Enquête quantitative par téléphone auprès de 182 personnes tirées au sort à partir du listing de Terroir Direct, 1300 noms et numéros de téléphone. (17 Fév- 5 Mars 2006) • Caractéristiques Socio-démographiques • PRATIQUES d’achat • MOTIVATIONS pour CC • PERCEPTIONS des acheteurs des CC • CONTRAINTES à l’achat dans CC • Analyses statistiques univariées • Comparaison des variables selon les pratiques (acheteurs très régulier/ non acheteur) • Typologie des pratiques et des gens.

  10. Typologie des discours de motivation. • constats critiques (concentration des supermarchés, augmentation de l’obésité, chômage, … difficultés du monde agricole). • Achat à TD comme un moyen relativisé • de « combat », soutien à un « pays », « des gens qui y croient  ». Bon pour « l’environnement ». Pour la biodiversité, • En même temps qu’un moyen de trouver des produits de bon goût, bien frais, • De trouver des produits biologiques, naturels

  11. Typologie provisoire des gens • Des gens qui mettent l’aspect militant en premier ++ • Certains qui l’associent au plaisir des produits (militants « gourmets ») • Les pro bio/nature : pour la santé, d’eux et de leurs enfants. • Les pragmatiques : mettent en avant la qualité organoleptique et sanitaire des produits ou la praticité du système.

  12. Les « militants » • Tous dans des associations. • Discours nuancé, relativisant (mais ne le méprisant pas) l’effet d’un achat individuel sur un changement. • Et avec de l’humour sur leurs motivations : « oui, le premier critère, c’est l’action citoyenne, parce que sinon, c’est aussi simple d’aller ailleurs. Et deuxième critère, c’est quand même super bon, et il y a des choses qu’on ne trouve pas ailleurs, genre le caillé de brebis, c’est vraiment très très très bon… et ça permet de frimer avec les copains « vous n’avez jamais goûté le caillé de brebis ? » 

  13. Les pragmatiques • «  Dans l’idéal, s’il n’y a pas de contrainte (notamment de prix): pour faire mes courses je rêve d’ un endroit où l’on trouve des produits de qualité, à notre goût, endroit où les commerçants sont sympathiques, où on a de bons rapports humains, endroit proche, où l’on peut aller à pied, sans contrainte de circulation en voiture, sans trop de monde. »

  14. Les bio/santé « en numéro 1, c’est la santé. J’ai pas envie de faire bouffer n’importe qui à mes gosses, j’ai pas envie qu’ils se nourrissent de pesticides » À regarder encore : Bio/nature (idéal)

  15. Les résultats statistiques

  16. Age des personnes interrogées Peu de jeunes (moins que dans Hérault et Gard) Plus de 40-59 ans que dans la population (actifs, familles)

  17. Profession des personnes interrogées beaucoup de cadres (45%), une population relativement aisée : 20% de l’échantillon a plus de 4500 euros/ménage/mois. Mais pas tous….

  18. ETUDE DU CAS TERROIR DIRECT : Les pratiques d’achat : Où allez vous faires vos courses et à quelle fréquence ?

  19. Fréquentation des GMS • 71% y vont au moins une fois par semaine • Profil : Plutôt actif/ Plutôt cadre/ Plutôt famille de plus de trois personnes (enfants !)

  20. Fréquentation des Hard Discount • 43% des personnes interrogées vont dans les Hard Discount pour des courses alimentaires. • Plutôt des – de 35 ans

  21. Fréquentation des marchés 35% des gens ne vont jamais au marché ou halle, Mais la majorité des clients des marchés y va au moins une fois par semaine Pas de profil particulier

  22. Fréquentation des magasins de proximité • Commerce de proximité: soit on y va, soit on n’y va pas! • Supérettes de proximité peu fréquentées, surtout en dépannage

  23. Fréquentation des magasins bio • 15% des personnes vont au moins une fois par semaine en magasin bio: public averti • Profil surprenant : plus on augmente le revenu et moins les gens fréquentent ce type de magasin (!!!)

  24. Achats directement au producteur • Marginalité des systèmes d’AMAP et de producteurs livreurs : plus de 90%n’y vont jamais: méconnaissance de ces modes d’approvisionnement et/ou rareté. • En revanche 37% vont parfois directement chez le producteur, à l’occasion. • Pas de profil particulier

  25. Diversité des lieux d’approvisionnement alimentaire. • 75% fréquentent entre 3, 4 ou 5 lieux d’approvisionnement • En moyenne, les consommateurs ont 3,5 lieux d’approvisionnement

  26. Fréquentation de Terroir Direct • 2 catégories distinctes: 46% clients réguliers de TD/ 54% occasionnels ou jamais • Pas de profil particulier, entre les clients réguliers et les clients non réguliers.

  27. Lien entre les pratiques dans les différents lieux • Hard Discount et terroir direct : les gens qui vont souvent dans les Hard Discount commandent moins souvent à TD Et les clients réguliers de TD ne vont jamais dans les HD. : lié à engagement/ à revenus ? • Marchés et TD sont substituables : ceux qui vont souvent au marché vont rarement à TD et inversement. • Marchés et commerces de proximitésont complémentaires: ceux qui vont souvent dans les marchés vont plus souvent dans les commerces de proximité

  28. Substitution TD/marché : plutôt l’un ou l’autre.

  29. Autre pratiques d’approvisionnement • 1 ménage sur 4 a un potager. • 1 ménage sur 3 reçoit des produits alimentaires de la part de proches. Plutôt les jeunes. • Pour 1/3 de ces ménages, ces apports représentent au moins la moitié de leur consommation en saison.

  30. Bilan • Pour l’instant, les circuits courts ne remplacent pas les autres modes de distribution • Dans les circuits courts, marché et TD sont « substituables » • Les acheteurs de circuits courts n’ont pas de profil particulier…au sein de notre échantillon, qui est spécifique.

  31. Les motivations d’achat • « Quelles sont les deux raisons principales qui vous motivent à acheter au marché ? à TD ?…via les circuits courts en général ? » • Question ouverte sans propositionsRéponses classées après l’enquête • Demande de précision si « pour la qualité !»

  32. 7 raisons principales à acheter en Circuits courts • - Qualité = les produits sont frais, de bon goût, spécifiques, sains, j’ai confiance dans les le circuit. • - Bio/nature = produits biologique, « de saison », ou « naturels » • - local/terroir = produits de la région Languedoc Roussillon ou « de terroir » • engagement : avec une optique d’opposition (« court circuiter les GMS et les intermédiaires », ou  « limiter les transports et la pollution ») ou de soutien (aux producteurs ou à l’économie locale, aux petits agriculteurs et artisans) • - convivialité, détente : « convivialité », « coté humain » ou balade, détente • - praticité : proximité, pratique • - budget : moins cher, bon rapport qualité prix.on évite les tentations des magasins classiques

  33. 1ère motivation citée / 2nde motivation Le coté hédonique de prime abord,le soutien aux producteurs dans un second temps.

  34. Des jeunes plus engagés ?

  35. Comparaison avec motivations d’un échantillon aléatoire de personnes de Montpellier. Les attentes en termes de soutien ont été citées mentionné comme assez ou très importantes par 32 (soutien point de vente) et 56 (soutien aux agriculteurs) et 64 (commerce « équitable » local) des 100 personnes interrogées. Dans le même temps, la « qualité des produits » l’a été par 95 personnes, la garantie « d’un respect de l’environnement » par 74 et la « garantie d’un produit sain » par 71 personnes. Les taux de citation des motifs de soutien sont relativement importants dans cet échantillon aléatoire. Il n’y ainsi peu de liens entre les motivations déclarées et les pratiques d’approvisionnement régulières en circuit court. Ceci conforte les discussions réalisées en début d’étude qui font état de rêves, de souhaits et de nombreuses contraintes.

  36. Bilan • L’acte d’achat en circuit court : • Pour le plaisir • Pour des considérations plus altruistes • Clients réguliers ou occasionnels : pas de motivations spécifiques à un groupe • Les motivations ne se traduisent pas forcément en actes (!) (comparaison avec enquête 2005)

  37. Image ? Un consommateur soucieux de sa santé et gourmet, écolo et engagé.

  38. Une perception commune • Analyse de ces images à l’aide de tableaux croisés • Entre images • Entre images et pratiques • Entre images et données socio-démographiques => Aucun profil type ne se dégage face à la perception.

  39. Les images et motivations semblent indépendantes des profils socio-économiques de l’échantillon. • Les images et motivations ne semblent pas liées à des pratiques en terme de fréquence. • - remise en cause des critères sociodémographiques « standards » comme explication des représentations (exit la sociologie bourdieusienne des « classes sociales » ? ) •  les gens de l’échantillon sont « semblables » dans leurs images et motivations, pas dans leurs pratiques vis-à-vis des circuits courts.

  40. Les contraintes à l’achat en circuits courts

  41. Le budget et l’accessibilité: 2 contraintes majeures • 20% des enquêtés n’ont aucune contrainte • Une contrainte budget exprimée par 46% des personnes. • Accessibilité: emploi du temps serré des cadres • Les contraintes ne changent pas selon régularité d’achat (nuances)

  42. Des produits courants jugés trop chers • Fruits et légumes jugés trop chers • Produits sur lesquels il y a la plus grande différence de prix avec les GMS

  43. Le consommateur type de notre échantillon • Importance de cadres, et de familles plutôt aisées • Utilisation des circuits courts • Motivations Soutien - Goût - Côté bio/naturel - fraîcheur • Image de ces consommateurs Soucieux de sa santé - Gourmet - engagé PAS Jeune – PAS Soucieux de son image PAS Avant-gardiste • Contraintes Budget – accessibilité – 20% sans contraintes

  44. Croisement entre pratiques, contraintes, images et profils sociodémographique ne met en évidence aucune corrélations. Un client très régulier de circuits courts ne veut pas dire plus aisé, plus âgé, plus disponible, ou avec une motivation, une image ou des contraintes différentes. Aller chercher d’autres explications à l’engagement dans les circuits courts (dans celui-ci au moins) Opinions politiques ? /Mimétisme identitaire ? /…

  45. Pour répondre à la question est-ce que les acheteurs des circuits courts sont différents des autres on peut dire oui et non. • Oui parce qu’ils sont souvent plus riches, souvent plus âges (mais pas toujours) que le reste de la population. Oui, parce que la proportion d’alter consommateurs y est élevée. • Non parce qu’ils partagent les mêmes attentes que la plupart de la population, qu’ils vont dans les mêmes circuits de distribution que les autres. • Et parmi Les acheteurs des circuits courts, les très réguliers sont-ils différents des moins réguliers ? non pas vraiment pour ceux qui fréquentent les marchés, oui, un peu pour ceux qui fréquentent les producteurs et TD : plus attentifs aux attributs « naturels, biologiques » et à la praticité, mais pas à l’engagement.

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