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Pénibilité Enquête Santé et Satisfaction des Médecins Au Travail

Et les membres du COPIL de l’enquête. Forum FPSH Hôpital St-Antoine 18-19 sept. 2008. Pénibilité Enquête Santé et Satisfaction des Médecins Au Travail. Madeleine Estryn-Behar PH Médecine du Travail Ergonome Service Central de Médecine du Travail Hôtel-Dieu

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Pénibilité Enquête Santé et Satisfaction des Médecins Au Travail

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  1. Et les membres du COPIL de l’enquête Forum FPSH Hôpital St-Antoine 18-19 sept. 2008 PénibilitéEnquêteSanté et Satisfaction des Médecins Au Travail Madeleine Estryn-Behar PH Médecine du Travail Ergonome Service Central de Médecine du Travail Hôtel-Dieu Assistance Publique Hôpitaux de Paris et COPIL enquête SESMAT madeleine.estryn-behar@sap-aphp.fr Max-André Doppia Praticien Hospitalier Pôle Anesthésie Réanimation SAMU Coordination Hospitalière et Hémovigilance CHU Caen doppia-ma@chu-caen.fr Secrétaire Général du SNPHAR Conditions de travail - santé max-andre.doppia@snphar.fr

  2. La pénibilité : de quoi parle-t-on aujourd’hui ? 1- Risques psychosociaux : une réalité pour les médecins ? 2- Métier stressant ? Du seul fait du risque médicolégal et/ou de la charge de travail ? 3- Les médecins : les seuls à devoirs'intéresser aux RPS ? 4- Souffrance au travail : modèles d'analyse ? 5- L’enquête SESMAT : pourquoi ? Comment ? 6 - SESMAT: des premiers résultats contributifs ? 7- Epuisement professionnel et abandon du métier : facteurs de risque? 8- Quid de l'influence au travail et du travail d'équipe ? Conclusion : les risques psychosociaux : … fatalité ?

  3. La pénibilité du travail : définition ANMTEPH • le travail perçu comme pénible s’il expose le travailleur de façon habituelle à une ou plusieurs contraintes, • soit inhérentes au type d’activités physiques réalisées, • soit environnementales ou (et) organisationnelles • mais susceptibles de causerdésagrément, fatigue ou souffrance physique ou psychique.

  4. Approche sous l’angle de la retraite • Définition / COR / Struillou 2003 • « expositions qui réduisent « l’espérance de vie sans incapacité » des travailleurs c'est-à-dire la durée de vie en bonne santé. » • Loi du 21/08/2003 sur la réforme des retraites : • délai de trois ans pour des négociations sur la pénibilité • afin de définir des conditions spécifiques de départ à la retraite.

  5. Types de pénibilité : « 2 + 1 » • Pénibilité ayant des conséquences irréversibles à long terme sur la santé, • Pénibilité « vécue » : difficile à vivre pour des travailleurs vieillissants mais n’ayant pas nécessairement de conséquences à long terme sur la santé. • Mais aussi pénibilité liée à demauvaises organisations du travailou audéfaut de reconnaissance. Cette approche ne peut se résoudre par le biais de la retraite…

  6. Les critères de pénibilité retenus pour discuter d’une retraite précoce • la pénibilité physique (port de charges lourdes, postures pénibles) • travail sous cadences imposées, • les horaires atypiques (horaires alternants ou de nuit) • exposition à des produits toxiques ou cancérogènes.

  7. Horaires atypiques : le travail de nuit ou en horaires alternants • Santé altérée • Vie personnelle • Vie familiale • Vie sociale • travail de nuit : • de 21 à 6 heures (loi du 6/05/2001) • ou de 0 à 5 heures. • travail toujours de nuit : • au moins 200 nuits par an. • travail posté : • équipes successives regroupant des équipes fixes et des équipes alternantes. • Certainesplages sont considérées comme plus pénibles par la DE 93-104 : • périodes nocturnes de 24H à 5H.

  8. Maltraitance de la « ressource humaine » Une « chambre » de garde le repas du médecin de garde … livré à domicile !

  9. « Du travail … à la métis »… • Le dédommagement de la pénibiliténela supprime pas ! • La pénibilité : c’est aussi la « souffrance éthique » du soignant : phénomène « international » • Management « productiviste » (maîtrise des coûts ; restructurations massives) • Faire sans assez de moyens / demande accrue • Mal faire. Ne plus pouvoir faire face. Statut social du médecin. • Devenir malade de son travail ? • Stratégies individuelles ou collectives de défense ? • L’apport des visions systémiques : résister au management inadéquat • Travail Vs Métier ?La métis : « ruse intelligente » • L’accomplissement des constructions collectives du travail …

  10. Un sujet d’actualité : Ottawa 2006

  11. 3 -Les MAR : seuls à devoir s'intéresser aux RPS des MAR ? ? ? Évolution Nb MAR ? ? ……….2000……………….…… 2015……? MAR : démographie et santé au travail

  12. 4- Quels modèles et quels outils d'analyse de la souffrance au travail ? • Karasek( autonomie-dépendance ou influence at work) • Sigriest( déséquilibre effort/récompense) • Copenhagen Burnout Inventory ( CBI) (épuisement professionnel physique et psychologique) • Maslach Burnout Inventory (MBI) (soignant) • Mais aussi : le travail, ça n’est pas uniquement ce que l’on croit … • le (beau) métier … jugement d’utilité, jugement de beauté… • La psychodynamique du travail ( Dejours) • Composante identitaire, le collectif de travail • Les services de Santé au Travail : éviter toute altération de la santé depuis 1946… • Les enquêtes de terrain systématiques sur la santé des médecins • La levée du tabou par les médecins eux-mêmes: FMI, FMC

  13. 2- Notre métier est-il stressant du seul fait du risque médicolégal ? Sources de stress chez les MAR Érosion de l’autonomie 42 % Responsabilités administratives41 % Conflits vie privée-vie professionnelle35 % Relations interprofessionnelles25 % Surcharge de travail23 % Litiges médico-légaux 2,8 % Majorés par les perturbations du sommeil Occupationnal stress in Anesthesia. KAM 1997; Anesth. Intens. Care.

  14. Demande de travail Apprentissage actif, motivation élevée faible élevée détendu actif Autonomie décisionnelle passif tendu faible Tension psychologique et maladies physiques « autonomie-dépendance » Modèle de stress au travail *Karasek et Theorell, 1990

  15. faible récompense effort élevé argent extrinsèque estime intrinsèque Statut ... réactions physiologiques et émotionnelles pathologiques Dynamique de la reconnaissance : SIEGRIST, J. (1996).

  16. 1re PHASE 2e PHASE 3e PHASE RÉACTIONS PSYCHO- PHYSIOLOGIQUES COMPORTEMENTALES irréversibles pathologies réversibles COMPORTEMENTALES PSYCHO-PHYSIOLOGIQUES • Sédentarité, • tabac • loisirs sociaux • médicaments • H.T.A. Anxiété Troubles d’adaptation dépression adrénaline fatigue, irritabilité sommeil anxiodépression Demande élevée et autonomie faible : modalités d’apparition des troubles… • Incapacité permanente Mortalité prématurée cardiovasculaire suicide Vézina et coll. (1992) 

  17. Spécifique à l’A.R. : une relation médecin-patient fractionnée ... (1) relation incomplète & potentiellement frustrante Le même MAR assure rarement pour un même patient : • la consultation pré-anesthésique, • l’acte au bloc opératoire, • le réveil en S.S.P.I. et le traitement de la DPO • la prise en charge en post-op, en réanimation • ou en consultation pour la douleur L’équipe d’anesthésie réanimation : un modèle culturel en évolution

  18. Burnout = stress élevé et chronique Apparition progressive : • manque d’énergie, états de frustration, d’indécision, • baisse des performances, attitudes négatives, • puis dépression, conduites addictives, • parfois suicide. Intervention d’autres facteurs personnels : situation financière, dysharmonies familiales & personnelles • situations de perte de contrôle • décompensations multiformes Mesures individuelles toujours inefficaces

  19. Copenhagen Burnout Inventory (CBI)(épuisement professionnel physique et psychologique )- population générale - • Vous sentez-vous fatigué (e ) ? • Vous arrive-t-il d’être épuisé(e ) physiquement ? • D’être épuisé(e ) émotionnellement ? • Vous arrive-t-il de penser «  je n’en peux plus » ? • Vous sentez-vous exténué(e ) ? • Vous arrive-t-il de vous sentir faible et prédisposé(e ) à être malade ?

  20. Burnout - Epuisement Professionnel du soignantSyndr. de la souffrance du soignant(MBI :Maslach Burnout Inventory ) définition • syndrome touchant les personnes impliquées auprès d'autrui et tout particulièrement dans une relation de soin. • Sujet sans ATCD psychiatrique notable +++ constitution lente +++ • 3 dimensions : • - un épuisement émotionnel qui se traduit par une démotivation, une baisse d’énergie au travail, et un sentiment d’accablement qui fait que tout semble difficile, voire insurmontable.- une tendance à dépersonnaliser ses patients, qui sont considérés comme des objets, sans affect ni intérêt,  voire avec cynisme.- une réduction de l'accomplissement personnel : le soignant se dévalue lui-même, se jugeant incompétentet inutile pour ses patients. Sans estime pour son travail, il le néglige et se laisse aller à l’épuisement.

  21. Médecins anesthésistes réanimateurs et médecins urgentistes ? Analyse des réponses au questionnaire

  22. L’enquête SESMAT: pourquoi ? Comment? • Presst-Next : 2004 enquête européenne: 40 000 paramédicaux dont 5000 en France (5 régions) • M.Estryn-Behar pour la France • Des praticiens hospitaliers initient SESMAT en 2005 • Un COPIL • Un questionnaire adapté • Un site Internet • Durée de l’enquête : 1 an • Mars 2007 - mars 2008 • 3260répondants • taux de remplissage de plus de 90 % des 122questions avec de 2 à 8 sous questions http://www.presst-next.fr/SESMAT/

  23. Comité de pilotage SESMAT • Responsable scientifique :M. Estyn-Behar ( SCMT, APHP, Hôtel Dieu • Statisticiens :C. Fry, K. Guetarni • Réseau Nat. De Soins Palliatifs : J-M Lassaunière • Organisations syndicales représentatives de praticiens hospitaliers • ou de médecins impliqués en Santé Publique: • SNPHAR M-A Doppia, AMUF I Aune, P Pelloux CGT Médecins, Chr.Prudhomme • SMISP E. Lecomte , Pharmaciens Hospitaliers G Machet • ANMTEPH ; • Diffusion du questionnaire : • Org. Synd., IS, Presse médicale, Presse électronique, • relais locaux • 3 conférences de Presse • Bulletin « l’anti-burnout » : 4 numéros en ligne sur le site

  24. Caractéristiques sociodémographiques : Les MAR plus âgés que les MU

  25. Caractéristiques sociodémographiques : MAR + MU = 70% satisfaits du salaire

  26. Marqueurs : durée de travail, conflit fam/trav. Influence au travail, demande quantitative

  27. Marqueurs : sport, loisirs sociaux, tabac …

  28. Marqueur : hygiène alimentaire …

  29. Médecine du Travail et vaccination VHB

  30. Perception santé : des indicateurs

  31. Cardio-Vasc., somnifères, tranquillisants…

  32. Burnout professionnel (CBI) Faible 61,6% 48,5% Elevé 38,4% 51,5% *** N 562 536 Burnout Maslach (version réduite) Faible 82,7% 67,0% Elevé 17,3% 33,0% *** N 560 536 Diriez-vous que vous êtes en état d’épuisement professionnel ? Non 59,2% 51,5% Oui 14,7% 22,9% ** Ne sais pas répondre à la question 26,1% 25,6% N 556 536 Épuisement professionnel : ressenti et mesuré

  33. Déclarent ne pas se sentir en EP Burnout CBI faible 81,2% 72,5% Burnout CBI élevé 18,8% 27,5% * N 329 276 Déclarent se sentir en EP Burnout CBI faible 14,6% 9,8% Burnout CBI élevé 85,4% 90,2% ns N 82 123 Déclarent ne pas savoir répondre Burnout CBI faible 44,1% 35,0% Burnout CBI élevé 55,9% 65,0% ns N 145 137 Significativité de la différence perception / réalité p *** *** Sous-connaissance du burnout / réalité mesurée

  34. L’intention de quitter la profession ou le métier

  35. Relations interpersonnelles Qualité Travail d’équipe Relations / administration Violences / patients

  36. Influence au travail-autonomie et burnout Burnout élevé (CBI) p <0,001 Plus de deux fois plus de burnout parmi les anesthésistes dont l’influence au travail est faible (autonomie organisationnelle et décisionnelle). Moyenne des réponses à : -J’ai mon mot à dire dansle type de missions et de tâches que l’on me demande de réaliser -Je peuxdécider moi-mêmecomment accomplir les missions et tâches qui me sont dévolues -Je peux travailler àmon propre rythme -J’ai mon mot à dire sur le moment où accomplir les missions et tâches qui me sont attribuées Burnout élevé Maslach réduit p <0,001

  37. Qualité du travail d’équipe et Burnout Burnout élevé (CBI) p <0,001 Trois à quatre fois plus de burnout parmi les anesthésistes dont la qualité du travail d’équipe est faible Burnout élevé Maslach réduit p <0,001 Un MAR assure rarement la totalité des actes dans la chaîne des soins …

  38. Autonomie au travail – travail d’équipe : du nécessaire au suffisant… • L’autonomie au travail (influence at work) se décrète-t-elle ? • Conseils de bloc • Programmation opératoire conjointe, etc. • Qu’est-ce que le « travail d’équipe »? • Définition • Exemples • Le soutien psychologique : une pratique sociale

  39. Une qualité du travail d’équipe élevée permet une influence au travail élevée 49,7% p <0,001 4,9% SESMAT analyse sur 552 anesthésistes réanimateurs

  40. Le cycle de l’efficience Management éclairé Conditions matérielles d’exercice Santé au travail Organisation humaine Satisfaction professionnelle Lien social au travail Ergonomie participative Démographie des soignants • Reconnaissance : • jugement d’utilité : statut,estime • revenus, implication • jugement de beauté : les pairs Revenir à la métis : « intelligence rusée » Gestion du stress Production de qualité Lever letabousanté / médecins Coûts de santé

  41. Lien burnout et maladies CV Burnout élevé (CBI) p <0,05 Plus de deux fois plus de maladies cardiovasculaires diagnostiquées parmi les anesthésistes qui ont un fort burnout

  42. Facteurs liés au burnout professionnel des MAR-femmes (CBI)(analyse multivariée par régression logistique) OR aj IC à 95% Soutien psychologique au travail élevée 1 faible4,882,05-11,64 *** Conflits travail-famille faible 1 élevé3,831,44-10,17 ** Modèle ajusté pas à pas sur la satisfaction du salaire, le harcèlement des supérieurs, les relations dans l’équipe, la violence des malades, le temps de parler au malade, la pratique sportive, tous non significatifs.

  43. Facteurs liés au burnout professionnel des MAR-hommes (CBI)(analyse multivariée par régression logistique) OR aj IC à 95% Relations interpersonnelles ds élevée 1 l’équipe faible3,051,81-5,12 *** Conflits travail-famille faible 1 élevé3,411,51-7,71 ** Harcèlement des supérieurs faible 1 élevé2,791,40 -5,55 ** parler aux patients souvent /toujours 1 rarement ou jamais1,831,04-3,23 * Pratique sportive plusieurs par mois 1 rare ou jamais1,981,03-3,78 * Modèle ajusté pas à pas sur la satisfaction du salaire, le harcèlement des supérieurs, les relations dans l’équipe, la violence des malades, le temps de parler au malade, la pratique sportive, tous non significatifs.

  44. Facteurs liés au burnout de Maslach des MAR-hommes (MBI)(analyse multivariée par régression logistique) OR aj IC à 95% Qualité du travail d’équipe élevée 1 moyenne 3,861,38-10-80 *** faible7,212,63-19,80 *** Violence patients/familles rare 1 mensuelle2,26 1,13-4,51 * Modèle ajusté pas à pas sur la satisfaction du salaire, le harcèlement des supérieurs, les relations dans l’équipe, les conflits travail/famille, le temps de parler au malade, la pratique sportive, tous non significatifs.

  45. Facteurs liés à l’intention d’abandon de la profession(analyse multivariée par régression logistique) OR aj IC à 95% Qualité du travail d’équipeélevée 1 faible5,612,09-15,06 *** relations interpersonnelles dans l’équipe amicale 1 tendues2,4 1,28-4-67 ** Modèle ajusté pas à pas sur l’âge, le sexe, la satisfaction du salaire, le lieu de naissance, le nombre de nuits travaillées, l’existence d’activités d’enseignement, la crainte des erreurs, l’influence au travail, le harcèlement des supérieurs, les relations avec l’administration et le score de santé perçue tous non significatifs.

  46. Conclusions • RPS : connaître leur réalité :ne pas les accepter comme une fatalité • mesure répétée des indicateurs • Management, oui, mais aussi :organisation collective de «Métier » • Bannir l’isolement professionnel • En parler dans le collectif de travail • Améliorer la qualité du travail d’équipe= construit l’autonomie au travail =réduit le burnout • Lever le tabou et le déni,entretenu par les médecins eux-mêmes…(FMI, FMC)

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