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SIGNES@SENS

SIGNES@SENS. Lycée «Nichita Stanescu«  Ploiesti Roumanie. Lycée «Nichita Stanescu«  Ploiesti - Roumanie Production: pour lever des obstacles :. La situation de communication – Le lieu de l’action Le français – langue étrangère Enseignement secondaire Contexte favorisé

gratiana
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  1. SIGNES@SENS Lycée «NichitaStanescu«  Ploiesti Roumanie

  2. Lycée «Nichita Stanescu«  Ploiesti - Roumanie Production: pour lever des obstacles : • La situation de communication – • Le lieu de l’action • Le français – langue étrangère • Enseignement secondaire • Contexte favorisé • Activité en groupe – classe • Le support: le texte littéraire • Le rapport avec l’écriture: la compréhension du texte

  3. Objectifs • La démarche représente une recherche pour des stratégies permettant une meilleure compréhension du texte , par le repérage de éléments désignant le lieu , pour améliorer les connaissances de l’acte lexical. C’est aussi une proposition de stratégie didactique pour la compréhension du texte . • Un exercice de transgression de ces indicateurs de lieu et l’observation et l’interprétation des conséquences de cette transformation sur le texte, devrait démontrer à l’élève que la situation de communication est donné pour tel texte , pour tel message . Tout changement , représente , un autre point de départ pour un autre message .

  4. SIGNES@SENS – exercice de compréhension (1 )Le bourg de Corrèze • (Un événement dans un petit bourg de Corrèze au début du siècle: les premiers automobiles apparaissent.) • Un véhicule à moteur avait déjà traversé le village. Son arrivée avait crée un début de panique, à la grande satisfaction, semblait-il, du fou qui le pilotait. Le monstrueux engin, dans lequel se serraient quatre individus, avait remonté la grand-rue et aucun témoin n’était près d’oublier son bruit infernal, le nuage de poussière qu’il soulevait, la pagaille et la frayeur que son passage avait engendrées tant chez les hommes que chez les animaux . • Par chance, le monstre n’avait fait que passer en coup de vent avait remonté. On l’avait vu prendre la route d’Ayen à une vitesse qui défiait l’imagination, puis disparaître aussi vite qu’il avait surgi. Depuis On l’avait vu prendre la route d’Ayen on ne l’avait pas revu, et aucune personne sensée ne souhaitait son retour .

  5. SIGNES@SENS – exercice de compréhension (1 )Le bourg de Corrèze • Seuls quelques jeunes inconscients se réjouissaient donc de l’achat du docteur et ils se promettaient bien, sinon de prendre place dans le véhicule, du moins de le toucher, de le regarder, de l’admirer. Pierre-Edouard faisait partie de ces écervelés qui applaudissaient et se disaient fiers d’appartenir à une commune qui allait posséder une automobile. • Cependant, partisans ou adversaires, presque tous les habitants du bourg se retrouvèrent ce soir – là groupés sur la grand-place dès qu’un gamin, expédié en éclaireur, arriva en courant et prévint qu’il avait entendu la machine alors qu’elle attaquait la dernière côte. Instinctivement, tous les badaux s’éloignèrent de la route, dégagèrent ses abords immédiats se tassèrent contre les maisons ou autour des arbres; quelques prudents grimpèrent même sur le perron de la mairie, d’autres s’abritèrent sous le porche de l’église. • Et soudain, le bruit fut là . • Claude Michelet ( Des grives aux loups ) Laffont , 1979

  6. 1.1Le lieu : un petit bourg de Corrèze le village engin, dans lequel la grand-rue la route d’Ayen une commune qui allait posséder une automobile dans le véhicule du bourg sur la grand-place la dernière côte la route ses abords contre les maisons autour des arbres sur le perron de la mairie  sous le porche de l’église 1.2 Le moment  :- au début du siècle quand :- les premiers automobiles apparaissent.) -Son arrivée -avait remonté -le monstre n’avait fait que passer en coup de vent On l’avait vu prendre la route d’Ayen Depuis ce soir – là alors que soudain, Repérage de la situation de communication

  7. 1.3 .Les personnages : -le fou qui le pilotait quatre individus témoin les hommes les animaux personne sensée quelques jeunes inconscients le docteur. Pierre- Edouard Quelques écervelés qui applaudissaient partisans adversaires presque tous les habitants du bourg un gamin tous les badaux quelques prudents…d’autres 2.2 Etude d’une autre piste possible Est-ce que l’action aurait pu se dérouler ailleurs ? Dans un autre moment ? En changeant les coordonnées spatiales ,et temporelles les autres éléments restent valables ? Serait-il la même histoire ? Exercice à faire avec les élèves … Repérage de la situation de communication

  8. Lycée «Nichita Stanescu«Ploiesti, Roumanie • Enseignement secondaire • Contexte favorisé • Activité en groupe – classe • Le support: le texte littéraire • Rapport à l’écriture: compréhension du texte • Production visant des éléments pratiques de la didactique du français – langue étrangère pour lever les obstacles :

  9. La situation de communication (les référents) et la typologie du texte • Objectif : • La démarche pédagogique se propose d’expérimenter une stratégie visant une amélioration de l’acte lexique et l’élaboration d’hypothèse de sens: la connaissance de la vie et de la culture .

  10. SIGNES@SENS– LECTURE METHODIQUE(2)La légende de la peinture Il était une fois un calife de Bagdad qui voulait faire décorer les deux murs de la salle d’honneur de son palais. Il fit venir deux artistes, l’un d’Orient, l’autre d’Occident. Le premier était un célèbre peintre chinois qui n’avait jamais quitté sa province. Le second, grec, avait visité toutes les nations, et parlait apparemment toutes les langues. Ce n’était pas qu’un peintre. Il était également versé dans l’astronomie, la physique, la chimie, l’architecture. Le calife leur expliqua son propos et confia à chacun l’un des murs de la salle d’honneur. - Quand vous aurez terminé, dit-il, la cour se réunira, en grande pompe. Elle examinera et comparera vos œuvres, et celle qui sera jugée la plus belle vaudra à son auteur une immense récompense. Puis se tournant vers le Grec, il lui demanda combien de temps il lui faudrait pour achever sa fresque. Et mystérieusement, le Grec répondit :

  11. SIGNES@SENS– LECTURE METHODIQUE(2)La légende de la peinture - Quand mon confrère chinois aura terminé, j’aurai terminé. Alors le calife interrogea le Chinois, lequel, demanda un délai de trois mois . Bien, dit le calife. Je vais faire diviser la pièce en deux par un rideau afin que vous ne vous gêniez pas, et nous nous reverrons dans trois mois . Les trois mois passèrent, et le calife convoqua les deux peintres. Se tournant vers le Grec, il lui demanda : As-tu terminé? Et mystérieusement le Grec lui répondit: Si mon confrère chinois a terminé, j’ai terminé. Alors le calife interrogea à son tour le Chinois qui lui répondit: -J’ai terminé. La cour se réunit le surlendemain et se dirigea en grand arroi vers la salle d’honneur afin de juger et comparer les deux œuvres. C’était un cortège magnifique où l’on ne voyait que robes brodées, panaches de plumes, bijoux d’or, armes ciselées.

  12. SIGNES@SENS– LECTURE METHODIQUE(2)La légende de la peinture Tout le monde se rassembla d’abord du côté du mur peint par le Chinois. Ce ne fut alors qu’un cri d’admiration. La fresque figurait en effet un jardin de rêve planté d’arbres en fleur avec de petits lacs en forme de haricot qu’enjambaient de gracieuses passerelles. Une vision paradisiaque dont on ne se lassait pas de s’emplir les yeux. Si grand était l’enchantement que d’aucuns voulaient qu’on déclare le chinois vainqueur du concours, sans même jeter un coup d’œil à l’œuvre du Grec. Mais bientôt le calife fit tirer le rideau qui séparait la pièce en deux, et la foule se retourna. La foule se retourna et laissa échapper une exclamation de stupeur émerveillée . Qu’avait donc fait le Grec? Il n’avait peint rien du tout. Il s’était contenté d’établir un vaste miroir qui partait du sol et montait jusqu’au plafond. Et bien entendu, ce miroir reflétait le jardin du Chinois dans ses moindres détails .

  13. SIGNES@SENS– LECTURE METHODIQUE(2)La légende de la peinture Mais alors, direz-vous, en quoi cette image était–elle plus belle et plus émouvante que son modèle? C’est que le jardin du Chinois était désert et vide d’habitants, alors que le, dans le jardin du Grec, on voyait une foule magnifique avec des robes brodées, des panaches de plumes, des bijoux d’or et des armes ciselées. Et tous ces gens bougeaient, gesticulaient et se reconnaissaient avec ravissement . A l’unanimité, le Grec fut déclaré vainqueur du concours. Michel Tournier Les Contes du Médianoche éd. Gallimard

  14. La situation de communication 1. Le repérage des indicateurs spatiaux et temporels

  15. L’Imparfait : il était qui voulait l’un était qui parlait ce n’était .on ne voyait que elle figurait -elles enjambaient on ne se lassait pas … Le passé simple : Il fit -il expliqua -il confia -dit-il il lui demanda il répondit il interrogea il demanda ils passèrent il convoqua il lui demanda il répondit la cour se réunit elle se dirigea le monde se rassembla ce ne fut .. le calife fit tirer La foule se retourna et laissa échapper le grec fut déclaré 2. L’observation des formes verbales du texte :

  16. 2. L’observation des formes verbales du texte : • Les élèves seront invités à observer la valeur de ces formes verbales, dans l le texte (grammaire de texte) . • Ils observeront la force du passé simple, le temps du récit, de focaliser les actions principales, de les faire ressortir au premier plan. En même temps, l’imparfait, le temps de la description, a le rôle de marquer des actions de second plan, des actions de fond de toile . • La personne qui prédomine est la troisième personne. • La conclusion qu’on pourrait dégager serait que le type de texte serait un récit. • Pourtant, en observant les autres formes verbales présentes dans le texte, et les personnes du verbe, on se rend compte qu’il s’agit d’un texte mixte car on remarque des petits fragment de discours (énonciatifs) :

  17. 2. L’observation des formes verbales du texte : • Le futur • elle se réunira • elle vaudra • direz-vous …etc. • Le passé composé : • -As-tu terminé ? • -J’ai terminé . ….etc . • Ce qu’on observe, cette fois-ci, c’est que les personnes verbales sont différentes (première et deuxième personne), ce qui veut dire que notre fragment a intercalé des types de texte différents . • Finalement, ces démarches (l’observation des formes verbales et des personnes employées) permettent aux élèves de mieux déchiffrer la typologie du texte. • L’activité continue sur les champs lexicaux, les étapes de l’action, pour comprendre le texte, mais les élèves découvrent vite à quel point le repérage de la situation de communication, le dépouillement du texte, a été utile pour mieux comprendre le message du texte et argumenter un point de vue .

  18. SIGNES@SENS- Lycée «Nichita Stanescu«, Ploiesti, RoumanieEnseignement secondaire Contexte favorisé Le français langue étrangère Support: un texte littéraire Obstacle à relever: COMPREHENSION du texte connaissance de la vie et de la culture Objectif • La démarche se propose à développer des pratiques pédagogiques qui puissent favoriser une meilleure compréhension du texte. L’élève devrait s’approprier des moyens pour saisir plus facilement le message que l’auteur veut transmettre. • Le moyen par lequel on essaie de réaliser cela, serait, cette fois–ci, les mots clés, et les champs lexicaux .

  19. SIGNES@SENS- Lycée «Nichita Stanescu«, Ploiesti, Roumanie La télévision (3) (Léon, riche marchand de bétail, habite «le château», dans la petite commune de Saint–Libéral, en Corrèze). Parce qu’il s’ennuyait, Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait dans la commune. Pour Léon et sa femme, mais aussi pour Pierre–Eduard, Mathilde et Louise, qui ne firent pas prier pour aller passer plusieurs soirées par semaine au château, cette acquisition fut une véritable révolution. Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio, à considérer le cinéma, le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes, ils entrèrent de plain-pied dans l’univers que leur offrait l’écran et furent fascinés.

  20. SIGNES@SENS- Lycée «Nichita Stanescu«, Ploiesti, Roumanie Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole , qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol maladroit d’aéroplanes de bois et de toile, ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait, grâce à une simple pression du doigt sur un bouton, d’être les témoins de la vie du monde. La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et, surtout pour Pierre-Eduard, Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis, l’occasion inespérée d’aller au cinéma, au théâtre, au cirque, et même à la Chambre des députés, sans pour autant quitter Saint –Libéral. Pendant plusieurs mois, ils furent des téléspectateurs assidus et modèles; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter pendant les émissions. Puis, peu à peu, l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa. Pierre–Eduard et Léon en vinrent à commenter les nouvelles à haute voix, à choisir les programmes et même à les critiquer.

  21. SIGNES@SENS- Lycée «Nichita Stanescu«, Ploiesti, Roumanie Enfin, un soir, alors que débutait «La Piste aux Etoiles«  et que les femmes, ravies, se calaient confortablement dans leurs fauteuils, Léon toucha l’épaule de son beau-frère, lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil. Ils nous font suer avec leur cirque! C’est toujours pareil! dit-il péremptoirement. -Chut! firent Mathilde et Louise. - Léon a raison, dit Pierre–Eduard en se levant, ce truc, c’est bon pour les gosses, nous on a mieux à faire! Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois. Claude Michelet , »Les palombes ne passeront plus«

  22. SIGNES@SENS- Lycée «Nichita Stanescu«, Ploiesti, Roumanie Type de texte : Observation des formes verbales (Léon, riche marchand de bétail, habite «le château», dans la petite commune de Saint–Libéral, en Corrèze). Parce qu’il s’ennuyait, Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait dans la commune. Pour Léon et sa femme, mais aussi pour Pierre–Eduard, Mathilde et Louise, qui ne firent pas prier pour aller passer plusieurs soirées par semaine au château, cette acquisition fut une véritable révolution.

  23. SIGNES@SENS- Lycée «Nichita Stanescu«, Ploiesti, Roumanie Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio, à considérer le cinéma, le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes, ilsentrèrent de plain-pied dans l’univers que leur offrait l’écran et furent fascinés. Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole, qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol maladroit d’aéroplanes de bois et de toile, ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait, grâce à une simple pression du doigt sur un bouton, d’être les témoins de la vie du monde. La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et, surtout pour Pierre-Eduard, Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis, l’occasion inespérée d’aller au cinéma, au théâtre, au cirque, et même à la Chambre des députés, sans pour autant quitter Saint–Libéral.

  24. SIGNES@SENS- Lycée «Nichita Stanescu«, Ploiesti, Roumanie Pendant plusieurs mois, ils furent des téléspectateurs assidus et modèles; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter pendant les émissions. Puis, peu à peu, l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa. Pierre–Eduard et Léon en vinrent à commenter les nouvelles à haute voix, à choisir les programmes et même à les critiquer. Enfin, un soir, alors que débutait «La Piste aux Etoiles«  et que les femmes, ravies, se calaient confortablement dans leurs fauteuils, Léon toucha l’épaule de son beau-frère, lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil. Ils nous font suer avec leur cirque! C’est toujours pareil! dit-il péremptoirement. -Chut! firent Mathilde et Louise. - Léon a raison, dit Pierre–Eduard en se levant, ce truc, c’est bon pour les gosses, nous on a mieux à faire! Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois. Claude Michelet, »Les palombes ne passeront plus« 

  25. SIGNES@SENS- Lycée «Nichita Stanescu«, Ploiesti, Roumanie Observations • Le moment: septembre 1957 • - quand… • Le lieu: en France, dans un petit bourg de Corrèze, chez … • 20 verbes au passé simple focalisent les actions importantes **** : • - l’achat de la télé • la réaction de tous par rapport à cette nouveauté • la façon dont la télé change leurs habitudes quotidienne • le changement d’attitude après un certain temps • le clivage des attitudes entre les hommes et les femmes par rapport aux programmes que la télé fait entrer dans leurs maisons • 7 verbes à l’imparfait marquent les actions de fond de toile, les actions secondaires **** : • l’atmosphère qui régnait dans les familles du petit bourg avant la télé • la façon dont la télé a changé leurs vies

  26. SIGNES@SENS- Lycée «Nichita Stanescu«, Ploiesti, Roumanie Observation des phrases / mots clés : (Léon, riche marchand de bétail, habite «le château», dans la petite commune de Saint–Libéral, en Corrèze). Parce qu’il s’ennuyait, Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait dans la commune. Pour Léon et sa femme, mais aussi pour Pierre–Eduard, Mathilde et Louise, qui ne firent pas prier pour aller passer plusieurs soirées par semaine au château, cette acquisition fut unevéritable révolution. Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio, à considérer le cinéma, le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes, ils entrèrent de plain-pied dans l’univers que leur offrait l’écran et furent fascinés.

  27. SIGNES@SENS- Lycée «Nichita Stanescu«, Ploiesti, Roumanie Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole, qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol maladroit d’aéroplanes de bois et de toile, ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait, grâce à une simple pression du doigt sur un bouton, d’être les témoins de la vie du monde. La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et, surtout pour Pierre-Eduard, Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis, l’occasion inespérée d’aller au cinéma, au théâtre, au cirque, et même à la Chambre des députés, sans pour autant quitter Saint–Libéral. Pendant plusieurs mois, ils furent des téléspectateurs assidus et modèles; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter pendant les émissions. Puis, peu à peu, l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa. Pierre–Eduard et Léon en vinrent à commenter les nouvelles à haute voix, à choisir les programmes et même à les critiquer.

  28. SIGNES@SENS- Lycée «Nichita Stanescu«, Ploiesti, Roumanie Enfin, un soir, alors que débutait «La Piste aux Etoiles«  et que les femmes, ravies, se calaient confortablement dans leurs fauteuils, Léon toucha l’épaule de son beau-frère, lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil. Ils nous font suer avec leur cirque! C’est toujours pareil! dit-il péremptoirement. -Chut! firent Mathilde et Louise. - Léon a raison, dit Pierre–Eduard en se levant, ce truc, c’est bon pour les gosses, nous on a mieux à faire! Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois. Claude Michelet, »Les palombes ne passeront plus« 

  29. SIGNES@SENS- Lycée «Nichita Stanescu«, Ploiesti, Roumanie ***Remarque Quand, en septembre 1957, Léon achète un poste de télévision, cette acquisition représente une véritable révolution. * Observer : • des termes qui valorisent l’événement • le champ lexical du sentiment • l’intérêt pour l’image et peu à peu la dissipation de cet émerveillement • la progression, chez les hommes, vers une attitude objective face aux programmes • le champ lexical des habitudes, des occupations * Suppression des mots qui ne sont pas essentiels pour la progression du texte * Exercice de substitution de mots par des synonymes * Rappeler les règles du résumé * Résumer le texte

  30. Lycée «Nichita Stanescu« PloiestiRoumanieProduction visant: des éléments pratiques: lever des obstacles Les champs lexicaux et la compréhension du texte • Langue française – langue étrangère • Enseignement secondaire • Contexte favorisé • Activité en groupe classe • Le support: le texte littéraire • Rapport avec l’écriture: compréhension du texte Objectifs : • La démarche se propose de rechercher et d’expérimenter des pratiques pédagogiques capables d’améliorer la compréhension du texte par une recherche active du sens.

  31. SIGNES@SENS EXERCICES DE COMPREHENSION 4La lecture(1) (Poussé par la curiosité, un enfant pénètre dans une remise qui sert de débarras au bureau de tabac de son village.) J’ai jeté un coup d’œil pour voir s’il n’y avait personne et je suis entré. Je n’étais pas un petit voleur. Je ne cherchais pas à prendre quelque chose. J’étais seulement, passionnément , curieux. Et je n’avais pas du tout la sensation, entrant en un lieu qui n’appartenait pas à la famille, de commettre un acte répréhensible. Car, partout où il n’y avait personne, j’étais chez moi. La solitude était mon domicile, que je transportais autour de moi comme l’escargot sa coquille. En entrant dans la remise déserte du bureau de tabac, j’annexais une pièce nouvelle à ma demeure personnelle, à côté du trou - dans – le – jardin, de la chambre – en – haut des fagots, de la citadelle - sur – les sacs –de - son. Et dans ce lieu clos qui avait décidé un jour de s’ouvrir à moi, je découvris un trésor formidable, qui eut certainement une influence décisive sur ma formation et mon avenir. La remise était un débarras. Une charrette à bras déglinguée levait vers le plafond ses brancards dont l’un était cassé, quelques caisses vides avaient été jetées dans un coin les unes sur les autres, un balai de sorgho usé jusqu’au manche s’appuyait au mur à côté d’un arrosoir rouillé mais …

  32. SIGNES@SENS EXERCICES DE COMPREHENSION 4La lecture (2) Mais je vis tout de suite l’incroyable, l’inespéré , l’inimaginable , le long de la cloison de brique qui séparait la remise du hangar à fagots , des piles et des tas , croulants , abandonnés, des livres , des revues , d’illustrés, d’albums neufs ou fatigués …Tous les invendus du bureau de tabac …Un volume et un poids de lecture qui faisaient dix fois , mon propre poids et mon propre volume … J’en ai pris un échantillonnage , et j’en suis allé m’asseoir dans le trou -du -jardin . Et pendant des mois , peut-être plus d’un an , j’ai lu , j’ai lu , sur les sacs , dans la terre ou au milieu des fagots . J’ai lu tout et n’importe quoi . Les romans sentimentaux m’ennuyaient , les grandes revues me passaient en grande partie au –dessus de la tête , mais je picorais partout , comme une poule qui fait son menu d’une graine , une sauterelle , un brin d’herbe , un escargot… La remise était un débarras . Une charrette à bras déglinguée levait vers le plafond ses brancards dont l’un était cassé , quelques caisses vides avaient été jetées dans un coin les unes sur les autres , un balai de sorgho usé jusqu’au manche s’appuyait au mur à côté d’un arrosoir rouillé mais …

  33. SIGNES@SENS EXERCICES DE COMPREHENSION 4La lecture Mais je vis tout de suite l’incroyable, l’inespéré, l’inimaginable, le long de la cloison de brique qui séparait la remise du hangar à fagots, des piles et des tas , croulants, abandonnés, des livres, des revues, d’illustrés, d’albums neufs ou fatigués …Tous les invendus du bureau de tabac …Un volume et un poids de lecture qui faisaient dix fois, mon propre poids et mon propre volume … J’en ai pris un échantillonnage, et j’en suis allé m’asseoir dans le trou -du -jardin. Et pendant des mois, peut-être plus d’un an, j’ai lu, j’ai lu, sur les sacs, dans la terre ou au milieu des fagots. J’ai lu tout et n’importe quoi . Les romans sentimentaux m’ennuyaient, les grandes revues me passaient en grande partie au –dessus de la tête, mais je picorais partout, comme une poule qui fait son menu d’une graine, une sauterelle, un brin d’herbe, un escargot… BARJAVEL » La Charrette bleue « 

  34. 1.1. Activité proposée: étude des champs lexicaux pour une meilleure compréhension du texte: • Village: bureau de tabac / lieu clos / Une charrette à bras / mur / d’un arrosoir / hangar / • Domicile: une remise / débarras / un lieu / chez moi / coquille / la remise déserte / une pièce nouvelle / ma demeure personnelle / la chambre / trou -dans le – jardin / la chambre –en –haut des fagots / la citadelle- sur –les sacs –de -son. / ce lieu clos / un débarras / plafond / caisses vides / un coin / , un balai de sorgho / mur / arrosoir rouillé / cloison de brique / séparait la remise du hangar à fagots / le trou -du –jardin /

  35. 1.1. Activité proposée : étude des champs lexicaux pour une meilleure compréhension du texte : • La lecture: trésor formidable / ma formation / des piles et des tas / , croulants / abandonnés / des livres , des revues , d’illustrés, / d’albums neufs ou fatigués / Tous les invendus / Un volume et un poids de lecture / j’ai lu , j’ai lu / J’ai lu tout et n’importe quoi / Les romans sentimentaux / les grandes revues je picorais / • Etre humain: pas un petit voleur /, passionnément  curieux / sensation / la famille / un acte répréhensible / La solitude / je transportais autour de moi / je découvris / ma formation et mon avenir / l’incroyable, l’inespéré / l’inimaginable / , mon propre poids / mon propre volume / me passaient en grande partie au –dessus de la tête / je picorais /

  36. 1.1. Activité proposée: étude des champs lexicaux pour une meilleure compréhension du texte: • Nature : … • …. • Résultat de la recherche du sens : • A travers les champs lexicaux on se rend mieux compte  : • de l’insistance de l’auteur sur un thème ou sur un autre • de la tonalité du texte , • du message ,qu’il veut transmettre au lecteur, qui devient plus transparent par l’observation des champs lexicaux • Par exemple , dans le texte proposé aux élèves on constate l’équilibre entre le champ lexical de la lecture et celui de l’être humain , et il peut faire les remarques qui s’imposent à lui .

  37. Signes@sens Lycée «Nichita Stanescu« PloiestiRoumanie • Enseignement secondaire • Contexte favorisé • Le français langue étrangère • Supports: des phrases sans relation entre elles • Production - éléments pratiques: • -pour lever les obstacles à la • -compréhension du texte et à la créativité • -deviner l’implicite pour :

  38. Signes@sens Lycée «Nichita Stanescu« PloiestiRoumanie Une pédagogie du sens Objectifs: • Cette démarche pédagogique permettrait d’intégrer les compétences que doit développer tout apprentissage linguistique: • -écrit / production (quand le temps permet de demander aux élèves d’écrire eux-mêmes les phrases de départ • -écrit / compréhension (quand les élèves présentent leurs phrases) • - une recherche de combinaisons, de contextes, la mise en scénario (cet une étape qui oblige les élèves à échanger des opinions entre eux et à prendre des notes). • - Le théâtre des conversations se fait naturellement à l’oral: oral / production • - L’activité suppose également une compréhension active.

  39. Signes@sens Lycée «Nichita Stanescu« PloiestiRoumanie Activité : pour une pédagogie du sens • Une démarche pédagogique, autre que la lecture et de la compréhension du texte, pourrait être une activité de créativité portant sur un point particulier, mais stratégique, dans la didactique des langues: le dialogue. Cette démarche s’inspire des propositions de Jean-Marc Caré dans le Théâtre des conversations. • Cette activité complexe ayant l’allure d’un jeu, qui démontre, d’une façon différente, à quel point la situation de communication commande la construction du sens. L’exercice se déroule en deux temps: • 1. -l’invention • 2. -la théâtralisation

  40. Signes@sens Lycée «Nichita Stanescu« PloiestiRoumanie L’invention Les élèves travaillent en groupes de trois: deux interlocuteurs et un narrateur. On distribue à chaque groupe de trois personnes, de la manière la plus aléatoire possible, six bandes de papier, contenant six répliques de dialogue, trois en majuscules et trois en minuscules. Elles contiennent : - au moins une forme négative - au moins une forme complexe (subordinations, juxtaposition) - une forme infinitive ou comparative

  41. Signes@sens Lycée «Nichita Stanescu« PloiestiRoumanie On énonce clairement les règles: • Deux minuscules ou deux majuscules ne peuvent pas se suivre. • Les trois joueurs ont un rôle précis: deux d’entre eux assurent le rôle des deux interlocuteurs et le troisième tient le rôle du narrateur. Celui–ci doit introduire le dialogue en présentant clairement les personnages, leurs relations, les buts qu’ils poursuivent, les événements qui motivent l’échange, le cadre situationnel (lieux, temps), l’atmosphère, la situation, affective des personnages au moment de l’echange. Le narrateur peut intervenir une ou deux fois encore à l’intérieur même du dialogue, pour: • -modifier lieux et dates. Par exemple: deux jours plus tard les mêmes (personnages), dans leur jardin

  42. Signes@sens Lycée «Nichita Stanescu« PloiestiRoumanie On énonce clairement les règles: • éventuellement et comme cas limite, changer une personne (par ex. «Excédé par le comportement de sa fille, Pierre quitte la pièce. On sonne. C’est Brigitte. • Faire numéroter chaque réplique de 1 à 6. Dans chaque groupe, il faut, en respectant les règles de l’alternance, trouver des combinaisons , des mises en ordre de répliques. Il faut décider pour retenir définitivement une combinaison. • Trouver un titre accrocheur, drôle ou poétique, synthétisant bien la situation.

  43. La théâtralisation En groupe, faire préparer l’intervention du narrateur. N’oubliant pas qu’il doit fournir les informations essentielles avant le jeu théâtral (Qui ? /Où ? / Quand ? / Pourquoi ?). • Prévoir une mise en scène, penser à la gestion de l’espace aux accessoires. • Faire mémoriser les six répliques. Le narrateur aussi répète, il ne doit pas lire son texte. • Répéter une ou deux fois. • Rappeler quelques conventions théâtrales de base: • – ralentir, ne pas avoir peur des silences et des pauses • - utiliser toutes les ressources du corps mais éviter les déplacements abusifs • –grossir, si cela est nécessaire certains gestes ou expressions • Aménager un espace dans la salle où chaque groupe, à tour de rôle, va présenter et interpréter son dialogue . .

  44. Signes@sens Lycée «Nichita Stanescu« PloiestiRoumanie Résultat de cette expérience: • On donne un sens à ce que n’en avait pas. • Chaque groupe travaille sur les mêmes répliques mais les productions seront complètement différentes. Qu’est-ce qui a fait la différence? Evidemment, la situation de communication, car c’est elle qui donne du sens au texte.

  45. Signes@sens Lycée «Nichita Stanescu« PloiestiRoumanie • Réalisé: • Prof. Radu Maria • Prof. Olteanu Silvia

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