La compétence linguistique peut-elle être une mesure de la compétence politique ?

1. La compétence linguistique peut-elle être une mesure de la compétence politique ? Mathieu Brugidou (EDF R&D-Pacte) Michèle Moine (LJK-MS3-Pacte) AFS- RESEAU 20 "METHODES" - CONGRES DE GRENOBLE (5-8 Juillet 2011)

2. Problématique : • La théorie démocratique prétend que les campagnes électorales doivent entraîner un accroissement de la compétence politique et de l’intérêt pour l’élection. Problème : comment mesurer ce qui serait un accroissement –ne serait-ce que provisoire – de la compétence politique ? La compétence politique est ici définie essentiellement comme une compétence discursive voire dialogique (vs cognitive) (Blondiaux, 2007). • Plus une norme a été intégrée par des individus, plus plus ils ont acquis une compétence linguistique spécialisée liée à : • la pratique des actions réglées par la norme (trier les déchets, économiser l'énergie) • la pratique de l'acte linguistique de stigmatiser qui implique une connaissance cognitive sous-jacente, la connaissance des motifs légitimes ou illégitimes et des jeux de langages (expressions figées, toute faite etc.) pour exprimer ces motifs. Cette compétence linguistique reflète la dimension cognitive de la norme

3. Les différentes dimensions de la compétence linguistique "les membres d'une communauté linguistique ont en partage une compétence des deux types, un savoir linguistique et un savoir sociolinguistique ou, en d'autres termes, une connaissance conjuguée de normes de grammaire et de normes d'emploi " (Hymes, 1984 : 47), Compétence linguistique • Compétence lexicale : la richesse de vocabulaire • Compétence syntaxique : les connecteurs • Compétence socio-linguistique (renvoie aux paramètres  socioculturels de l'utilisation de la langue ) sensible aux normes • Compétence pragmatique « recouvre l'utilisation fonctionnelle des ressources de la langue (réalisation de fonctions langagières, d'actes de parole) en s'appuyant sur des scénarios ou des scripts d'échanges interactionnels » Quels dispositifs méthodologiques pour vérifier ces thèses ?

4. Plan I- Enregistrement et mesure des interactions • QO enregistrées et retranscrites à la main • Mesures des interactions enquêteurs enquêtés II- Compétence discursive et compétence socio politique la compétence linguistique • compétence lexicale • compétence syntaxique II- Compétence discursive : la compétence pragmatique et socio-discursive • lexique des émotions et topoï • construire une variable à partir d’un acte de langage : l’exemple de la stigmatisation

5. I- Enregistrements des questions ouvertes et mesures des interactions

6. Quel dispositif méthodologique pour vérifier ces thèses ? Ces théories réclament un dispositif méthodologique particulier. Des sondages comportant des questions fermées et ouvertes et un enregistrement exhaustif des verbatims et des interactions enquêteurs et enquêtés. • Proposition 1  : les réponses doivent enregistrées et non saisies à la main pour pouvoir analyser des discours et des argumentations en s’appuyant notamment sur les mots-outils. • Proposition 2 : les interactions enquêteurs enquêtés sont centrales pour comprendre le discours des répondants dont la nature dialogale doit être pris en compte. Du coup, l’analyse des réponses doit a minima contrôler les effets de ces interactions. L’étude s’appuie sur deux types de travaux : • Brugidou, Moine, 2008, « Le public en campagne », jadt- Lyon • Brugidou, Moine, 2010, « Normes émergentes et stigmatisations » jadt- Rome

7. Le mode de recueil des réponses à la question ouverte- Campagne électorale

8. Comparaison des longueurs des réponses selon l'enquête - Stigmatisations QO avec relances : retranscriptions comprennent les réponses des personnes interrogées ainsi que les relances des enquêteurs. QO sans relances : réponses des enquêtés (sans les relances des enquêteurs)

9. L’enregistrement- Campagne électorale • Corpus des réponses saisies par l’enquêteur • Corpus de réponses enregistrées et retranscrites « Eu bien parce que le débat est vraiment contradictoire <silence> enfin il y a des projets quand même assez différents et puis en plus la situation actuelle me satisfait pas donc euh <silence> je pense qu’il faut du changement/ (et quoi d’autre, à quoi pensez-vous en particulier en parlant de changement)/ oh ben du changement au niveau social essentiellement/ (et quoi d’autres)/ c’est l’essentiel, économique mais surtout social/ » UNE ESPERANCE DE CHANGEMENT /LA SITUATION GENERALE AU NIVEAU DU TRAVAIL DE L’ENVIRONNEMENT DES LOGEMENTS POUR LES GENS

10. Des comptes-rendus parfois très étoffés : un effet de la compétence ou de l’enregistrement ? - Stigmatisations Enquête METRO « Alors il y a une explication qui est rationnelle pour les appartements qui ne sont pas très grands, il est difficile d’avoir plusieurs poubelles / ben logiquement c’est que, vous allez avoir une poubelle dans votre cuisine, mais pour faire le tri sélectif par exemple, ben si vous avez 20m², vous n’allez pas vous balader avec 2 grandes poubelles, enfin ça va prendre beaucoup de place. la deuxième chose c’est l’accès aux poubelles dans les immeubles, des fois ce n’est pas aussi évident et ils se remplissent très très vite. des fois on est tenté ben de ne pas faire le tri. la troisième chose, c’est en centre ville, quand on habite en centre ville … même s’il y a des bornes dans lesquelles on peut jeter des bouteilles en verre, il faut quand même se balader avec son sac de bouteilles de bière, de vin, tout ce que vous voulez et euh ben voilà »

11. L’enregistrement :importance des mots-outils

12. Une retranscription des réponses enregistrées comportant les relances des enquêteurs- Campagne électorale <silence> Ben parce qu’il faut voter, faut s’exprimer/ (Mais en quoi justement la campagne électorale vous donne très envie d’aller voter ?)/ <silence>(Quels sont les évènements qui font que ça vous donne très envie d’aller voter concernant le déroulement de la campagne électorale ?)/ En quoi ben par rapport à qu’est ce qui se passe dans l’actualité, euh qu’est ce qui se passe aujourd’hui qu’est ce qui va se passer dans quelques années on a toujours euh ... / (Et concernant justement le déroulement de la campagne électorale, qu’elles sont les caractéristiques qui vous donnent très envie d’aller voter ?)/ Ah euh ... déjà pour le moment les personnes qui se présentes, leur projets, qu’est ce qu’ils veulent faire/ (Oui quoi d’autres ?)/ Euh quoi d’autre ... ben ouais c’est surtout ça.

13. Quels « effets » des relances sur les discours ? Approche Sémantique -Stigmatisation • Approche par les segments répétés : classes Alceste et relances • 2 types de relances : • En approfondissement • -En extension Base : ensemble des questions de la classe Base : ensemble des UCE de la classe

14. Quels « effets » des relances sur les discours ?Approche syntaxique – Campagne électorale Un effet du type de relance et de la vague sur le nombre de connecteurs de cause dans la réponse des enquêtés

15. Liens entre les variables thématiques et les caractéristiques, l’opinion des enquêtés : Effet de relance ? Effet de la campagne ? - Campagne électorale • Strate des réponses pour lesquelles la relance est de type extensif • Les relations constatées précédemment ne sont plus vérifiées • Strates des réponses pour lesquelles la relance est de type extensif ou approfondi • Les relations entre les enjeux et les caractéristiques et d’opinion sont comparables à celles décrites précédemment • Les relations entre le Jeu, le Temps et les variables sociodémographiques et d’opinion sont plutôt moins intenses

16. II- Compétence discursive et compétences socio-politiques :compétence linguistique : compétences lexicale et syntaxique

17. Mesurer la compétence linguistique à travers des critères morpho-syntaxique- Campagne électorale • Un calcul de spécificité par catégorie de mots (Tropes, Ghiglione.et al., 1998 ) a permis d’identifier les évolutions significatives entre le début (vague 1, février) et la fin de la campagne (vague 2, début avril) pour le corpus des réponses enregistrées et celui des réponses saisies à la main. Au seuil de 5%, on recense 14 spécificités pour les réponses enregistrées et seulement 2 pour les réponses saisies à la main. • Les évolutions significatives des catégories de mots ne sont pas les mêmes selon que les réponses sont enregistrées ou saisies. • Les réponses en fin de campagne sont plus longues, plus complexes (% de pronoms relatifs) et plus argumentées.

18. Réponses enregistrées et retranscrites -Analyse des catégories de mots (TROPES)- Évolution de V1 à V2 Campagne électorale

19. Une sophistication linguistique plus importantedans le cas d’un norme ancienne qu’émergente- Stigmatisations

20. PACA METRO Longueur de la réponse Longueur de la réponse <= 39 40 - 74 75+ <= 39 40 - 74 75+ Cause 63,6 78,4 86,8 Cause 61,7 80,3 93,0 But 0,4 0,5 1,7 But 0,0 1,3 3,1 Temps 7,8 20,1 37,9 Temps 11,4 21,5 55,9 Pourcentages de réponses comprenant des connecteurs de cause, de but et de temps selon la question ouverte - Stigmatisations

21. Pourcentages de réponses comprenant des marqueurs de modalisation selon la question ouverte- Stigmatisations

22. PACA METRO Longueur de la réponse Longueur de la réponse <= 39 40 - 74 75+ <= 39 40 - 74 75 + Factif 49,2 89,7 100,0 Factif 75,8 97,4 100,0 Pourcentages de réponses comprenant des verbes factifs selon la question ouverte- Stigmatisations

23. Des effets de la stratification sociale peu intenses significatifs dans le cas d’une norme émergente, faibles ou inexistants dans le cas d’une norme ancienne - Stigmatisations Analyse de la variance - Variable à expliquer Ln(Richesse), variable explicative : CSP PACA : Eta =0,10 , P-Val=0,04 METRO :Eta= 0,05 , P-Val=0,39

24. III-Compétence discursive et compétences socio-politiques :compétences pragmatique et socio-linguistique

25. Le lexique du corps et la stigmatisation : analyse TROPES La paresse • « qui n'ont pas envie de se prendre la tête avec ça.- » • « je pense et_puis des intérêts de pas se casser la tête pour chercher des nouveautés, » • « ou ils ont rien dans la tête enfin » • « je n'ai pas un pois-chiche dans la tête » • « Et ben parce_que c'est gens là on un petit_pois dans la tête. Ben qu'il faut leur remplacer le cerveau vous n'avez pas_d'idée vous ne comprenez pas comment ils puissent réfléchir » • « Non c'est chacun qui réagit comme_ça dans sa tête quoi. » • « j'suis pas dans leur tête! » • « Et ils regardent peut-être pas la planète avec les mêmes yeux hein! » • « je pense que les gens n'ont pas les yeux en_face_des trous, » • « et qu'ils ferment les yeux, » • « elles voient pas plus loin_que leur bout de leur nez, » • « loin_que le bout de leur nez et qui regardent que leur propre intérêt » • « de le faire, elles ne voient pas plus loin_que le bout de leur nez, » • « qui voient pas plus loin_que leur bout du nez, » • « ils voient pas plus loin_que le bout de leur nez! » • « loin_que leur nez hein ils ne voient pas ce_qu'il se passe chez le voisin » • « parce_qu'elles voient pas plus loin_que leur nombril, » • « parce_qu'ils regardent leur nombril » • « qu'elles se regardent le nombril tout simplement, » • « Bah parce_qu'ils sont nés avec une cuillère d'argent dans la bouche! » • « et on pense qu'a sa gueule. » • « qu'ils pensent qu'à leur gueule » La bêtise Un point de vue étriqué L’égoïsme L’avidité

26. Le lexique des émotions - Stigmatisations • Dans leur vie quotidienne, ils ont besoin de consommer de l’énergie, ils ont l’habitude et donc ils ne cherchent plus rien » • « Ils n’ont pas besoin de faire des économies, ils gaspillent » • « S’ils ont besoin d’eau, ils vont faire couler le robinet, ils s’enfichent, c’est leur petit confort avant tout » • Parce qu’ils sont à l’abri de tout besoin, ils ont pas de sensibilité, ils ont rien quoi, voilà ! » • « Ils ont peut-être jamais touché du doigt le besoin déjà de payer des factures » • « On est en Europe, on a tout et donc on a pas besoin de faire des économies » • « Ils n’ont aucune envie de faire des efforts » • « Ils ont envie de consommer, ils consomment, voilà ! » • « Quand on a envie de vivre confortablement, on ne se prend pas la tête » • « Elles aiment leur confort » • « Je le fais mais le voisin le fait pas donc je ne sais pas pourquoi, je me prive moi » • « Parce qu’elles ont suffisamment de moyens de faire ce qu’elles veulent sans se priver » • « Ils n’ont pas envie de se priver d’un certain confort » • « Ils veulent pas faire de sacrifice, se priver de voiture » • « C’est toujours nous les petits qu’on se prive pour les autres » • « Ils pensent déjà en faire suffisamment, ils ont pas envie de se priver plus pour leur bien-être » • « Ca doit être des mal foutistes hein ! C’est qu’ils font attention à rien. Pour eux tout est normal et voilà ! » • « Pratiquement, du moment qu’on a tout sous la main, automatiquement, on fait pas attention » • « Parce qu’ils ont pas besoin d’argent. C’est-à-dire qu’ils en gagnent assez pour pouvoir vivre comme ils ont envie de vivre et que les petites gens comme nous on fait attention à tout pour pouvoir vivre quoi. » • « La plupart du temps ceux qui font pas attention sont des égoïstes par rapport aux autres ! » • « Ils sont à l’aise dans leur confort » • « Ils sont trop bien dans leur confort » • « Ils sont esclaves de leur confort, de leurs habitudes » • « Parce qu’ils sont installés dans leur confort et ils ne veulent pas faire d’effort » • « Parce que ça les intéresse pas, ils préfèrent leur petit confort » • « Ils leur faut leur confort »

27. Une approche qualitative : jeux de langage autour des émotions Planète /environnement /nature /conséquences tout/rien tous Énergie/électricité Facture /consommation /dépenses égoïsme attention enfants (Pas)Envie/(vouloir) Bien-être économie Les autres Leur/propre/eux changer (Pas) besoin aiment dans effort (Diminuer/niveau /réduire/limiter/sacrifier) petit priver confort Moyens /argent /budget certain habitude quotidien plus Pas d’obligation

28. Une approche qualitative : topoï « Dans la théorie lexicale usuelle, c’est-à-dire référentialiste, les mots renvoient à des objets ; ou pour être plus précis, ils renvoient à des faisceaux de propriétés constantes. En théorie de topoï, le sens d’une unité lexicale est un faisceau de topoï, à savoir l’ensemble des topoï dont cette unité autorise l’application » (J.-L Anscombre, Journals of Pragmatics, 1995, 115-141 p. 120.) • Pour O. DUCROT et J.-Cl. ANSCOMBRE, le topos est « le garant qui autorise le passage de l'argument A à la conclusion C » (1995: 85). C'est un principe général sous-jacent à un enchaînement argumentatif présenté dans un discours.

29. Une approche qualitative : un topoï, l’exemple de l’attention ATTENTION + PRODIGALITE « Je pense justement que pour ceux qui font pas attention, c’est ceux qui consomment trop ! Non, moi je dis que c’est les gens qui ont beaucoup d’argent qui consomment le plus, parce que, bon, ils pensent se permettre beaucoup de choses hein ! Et c’est les gens qui ont le moins de revenus qui, heu, vont faire le plus attention à économiser l’électricité ». « Ceux qui ne font pas attention, c’est qu’ils ont les moyens de payer la note d’électricité et ils ne sont pas, comment je veux dire…, ils ne se soucient pas de l’avenir de la planète non plus ! » ATTENTION + EGOÏSME (tout vs rien) « Sans doute peut-être parce qu’elles ont les moyens et qu’elles ne font pas attention et puis pour elles, elles vivent pour elles-mêmes, elles ne vivent pas pour les autres » « Ca doit être des mal-foutistes hein ! C’est qu’ils font attention à rien. Pour eux, tout est normal et voilà ! » « Moi, je fais attention à ce genre de chose, tout ce qui est veille, éteindre, ne pas laisser allumer pour rien » ATTENTION + EUX ET NOUS « C’est qu’ils ont pas besoin d’argent, c’est-à-dire qu’ils en gagnent assez pour pouvoir vivre comme ils ont envie de vivre et que les petites gens comme nous on fait attention à tout pour pouvoir vivre quoi » ATTENTION + TOUS « Ils se sentent pas touchés, ils se sentent pas concernés pourtant bon si on faisait tous attention, on gaspillerait moins » « Faut que chacun à son tour, on fasse attention » « On est en train de mettre en alerte la population et dire « faite attention ! » »

30. Une approche qualitative : un topoï, l’exemple du confort CONFORT + LEUR /LEUR(propre/eux) « Il leur faut leurconfort ! » « Ils ne voient queleur confortà eux, c’est tout » « Ils ne pensent qu’à leur propreconfort ! » CONFORT + LEUR /LEUR = PETIT « Parce que ça ne les intéresse pas, ils préfèrent leur petitconfort » CONFORT + INSTALLES (confort + confort) « Ils sont trop bien dans leurconfort » « Les gens sont axés sur leurconfort, plus ils consomment et ce n’est jamais assez » « Ils sont à l’aisedans leurconfort » « Parce qu’ils sont installés dans leurconfort et ils ne veulent pas faire d’effort ». CONFORT + HABITUDE « Ces personneslà sont habituéstrop auconfort » « Ils sont esclaves de leurconfort, de leurs habitudes » « S’ils sont habitués à se chauffer à 22°, ben diminuer leur confort c’est problématique pour eux » « Parce qu’elles ne réfléchissent pas et qu’elles pensent d’abord à leurconfort » CONFORT + LEUR /LEUR + PETIT + EGOÏSME « C’est leur petitconfortpersonnel, c’est de l’égoïsme » « par ignorance, par recherche du confort(…) » « Il y a de l’égoïsme, le confort personnel quoi, ils pensent qu’à eux-mêmes à leurconfort »

31. Planète /environnement /nature /conséquences tout/rien tous 1 3 3 2 2 1 Une approche qualitative : 2 chaînes à partir des topoï Énergie/électricité égoïsme Facture /consommation /dépenses attention Les autres (Pas)Envie/(vouloir) Bien-être (Pas) besoin (se) priver confort question relance Pas envie de se priver de son confort Pas envie de faire attention à sa consommation Pas envie de faire attention à la planète Égoïsme : actants = personne Il ne veut pas (se priver, faire attention) Pas besoin de se priver de son confort Pas besoin de faire attention à l’énergie Indifférence : actants = objets Il peut (ne pas se priver, ne pas faire attention)

32. La présence de stigmatisation dans les réponses explique mieux la compétence linguistiqueque les variables de stratification sociale - Stigmatisations Analyse de la variance - Variable à expliquer Ln(Richesse) ; variable explicative : stigmatisation PACA : Eta =0,275 , P-Val=0,000 METRO : Eta= 0,100 , P-Val=0,005 Analyse de la variance - Variable à expliquer Ln(Richesse) Variable explicative : Diplôme PACA : Eta =0,093 , P-Val=0,019 METRO : Eta= 0,053 , P-Val=0,172

33. Les effets des variables de concernement et de la stigmatisation sur la compétence linguistique sont significatives dans le cas d’une norme émergente Pour l’enquête PACA (norme émergente), la stigmatisation et le concernement ont un effet significatif sur : - la longueur - le nombre de connecteurs - le nombre de marqueurs de modalisation - la richesse - la banalité de la réponse

34. Norme émergente (PACA): La richesse de la réponse dépend de la stigmatisation et du concernement Analyse de la variance :Variable dépendante : Ln(Richesse), variables explicatives : stigmatisation et discussions sur les économies d’énergie.