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La question des retraites: un choix de société… comme les autres?

La question des retraites: un choix de société… comme les autres?. Alain DE CARLO. S3 adjoint SNEP FSU Bordeaux. Sommaire. Diaporama préparé notamment avec le livre :« retraites: l’heure de vérité » Attac / Copernic 1. Un choix de société 2. Le contexte et la méthode utilisée par le pouvoir

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La question des retraites: un choix de société… comme les autres?

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  1. La question des retraites: un choix de société… comme les autres? Alain DE CARLO. S3 adjoint SNEP FSU Bordeaux

  2. Sommaire Diaporama préparé notamment avec le livre:« retraites: l’heure de vérité » Attac / Copernic 1. Un choix de société 2. Le contexte et la méthode utilisée par le pouvoir 3.l’objectif visé réellement 4.Des alternatives 5. stratégie syndicale

  3. 1. Un choix de société Un système de retraite indique dans quel sens veut s’orienter la société: 2 questions de fond? (avant d’aborder les alternatives) Veut-on modeler des choix de vie individuels et collectifs asservis au travail ou veut-on proposer aux individus un temps de vie libre au fur et à mesure que les gains de productivité permettent de dégager du temps pour soi, pour créer de la sociabilité, pour participer à la vie de la cité sous tous ses aspects et pas seulement l’acte productif? -Une société dans laquelle la part des citoyens âgés augmente, ne doit-elle pas mettre une part de son PIB plus fort sur les retraites? (Sauf à décréter que les pensions doivent baisser, car les « anciens » ne sont pas « rentables  »)

  4. Rappel deDéclaration universelle des droits de l’homme 1948 (l’objectif était clair!) Art 22: «  Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale; elle est fondée à obtenir satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays »

  5. Vous le comprenez, dans le « jeu social » actuel, la question des retraites est forte: au service des intérêts financiers ou au service des peuples?

  6. Le « non-choix » de société qui empêche tout débat: « On vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps »! Source: INED Institut national d’Etudes démographiques En France , du 19eme à la fin du 20eme le temps de travail annuel individuel a été divisé par 2 pendant que le nombre d’emplois augmentait de ¾. Cela a été permis par un accroissement de la productivité horaire du travail supérieur à celui de la richesse produite. Ainsi, durant cette même période, la productivité horaire a été multiplié par environ 30, la production par 26 et l’emploi total par 1,75.

  7. L’HISTOIRE NOUS MONTRE QUE Le partage de la richesse produite peut permettre que l’accroissement de l’espérance de vie s’accompagne d’une diminution du temps passé au travail. C’est ce qu’on appelle le progrès.

  8. On vit plus longtemps? • L’évolution de l’espérance de vie en bonne santé est intéressante, elle régresse en France, et les conditions de travail sont sans aucun doute à questionner: Source: eurostat

  9. 2. Le contexte et la Méthode utilisée Le contexte: la commission européenne a donné 2 ans à la France pour « être dans les clous » du déficit de 3%... À condition de mettre en œuvre des réformes structurelles…

  10. Des questions incontournables pour comprendre la stratégie: • Comment le système peut-il faire avaliser par le plus grand nombre des régressions sociales sans précédent? • Comment faire entrer dans les têtes qu’il est impossible de faire autrement? La possession des grands médias par le système est sans doute une « arme » de haut niveau pour modeler consciences. Le déchaînement médiatique où l’extravagance concurrence le catastrophisme, dont la fonction est d’assommer l’opinion pour empêcher le débat public. Ecoutez les « experts »….. Il en restera bien quelque chose Mais creusons un peu…. L’histoire des déficits….

  11. L’arme utilisé massivement:Creuser un « déficit » Rapport Carrez (député UMP) 2010, repris par H. Wilno (compte de l’Etat)

  12. Les « trous creusés »… copier/coller de la perpétuelle « stratégie des déficits » Comptes de la sécurité sociale Source: Commission des comptes de la sécurité sociale, en % de PIB IL Y A BIEN UN PROBLEME, MAIS TOUTES LES SOLUTIONS NE SONT PAS ABORDEES POUR LE RESOUDRE Réponse des « bien pensants »: Le problème se sont les dépenses!… ne surtout pas questionner les recettes, ce n’est pas possible!!!! Intéressant réforme de 2010: les dépenses uniquement: ne permet pas l’équilibre.

  13. 3.L’objectif réel: Une baisse du taux de remplacement. Postulat de départ: Le travail est un « coût » pour la compétitivité des entreprises. Que dire des retraites pour le système (COTISATIONS SOCIALES), il faut donc réduire la part de ce « coût ».La cotisation est un « coût » insupportable pour le MEDEF. Exemple de cotisation sociales: Pour un salaire TOTAL du 4317 euros Salaire Brut: 3000 dont: Net: 2356 euros, CSG, CRDS: 233 euros, cotisation salarié: 411 euros (13.7% du brut) + Cotisation patronale: 1317 euros (43.9% du brut) Bilan des cotisations (sur la valeur ajoutée): 1728 euros pour la PROTECTION SOCIALE In Bernard Friot (l’enjeu du salaire) + le salaire augmente, plus les cotisations augmentent (une des alternatives)

  14. contrer une idée reçue: Public/ privé: Des taux de remplacement comparables (état des lieux en 1997) • Génération 1930, Carrières complètes • Taux de remplacement : pension nette de cotisation maladie et CSG/salaire net (en Francs 1997)Source : DRESS, ministère de l’emploi et de la solidarité, échantillon inter régimes

  15. Génération 1938 1955 1985 Année de liquidation 1998 2015 2045 Salarié non cadre du privé 81,5% 66,5% 47% Cadre du privé 55% 42,5% 35% Fonctionnaire 81% 61% 53% Fonctionnaire (20% de primes)‏ 67,5% 52% 55% Une dégradation programmée du taux de remplacement net pour une retraite à 60 ans(sources IRES et CGT)‏

  16. 4. Des alternatives • Du réalisme et de l’efficacité économique • Regarder l’ensemble du système « recettes / dépenses » • Le travail n’est pas un « coût », sans lui pas de richesses créées. • Regarder le «coût  du capital » (dividendes)…

  17. Une réforme réaliste doit prendre en compte la réalité • Une Espérance de vie en bonne santé qui baisse • L’âge de cessation d’activité en France: 59.3 ans (source: comptes de la sécurité sociale) • Chômage (11% de la population active), chez les jeunes (26.5%) Une société du « chômage de masse » doit-elle invectiver à ses citoyens de travailler plus (la semaine) et plus longtemps?Mettant « à la marge » (situation de « sous travail ») une partie de la population, ce que Marx appelait « l’armée industrielle de réserve » qui permet de faire pression à la baisse sur les salaires.

  18. Le réalisme c’est « l’économiquement efficace » La Capitalisation:L’argent cotisé au temps « t », n’aura pas la même valeur au temps « t + 30 ans ». Si j’achète aujourd’hui une baguette à 1 euro, dans 30 ans, je ne sais pas si j’en aurai une moitié… Il faut donc que l’argent « fasse des petits » pour être rentable pour la retraite. Donc il est « joué en bourse » par des « fonds de pensions » (qui, au passage, pour rentabiliser font des plans sociaux, cassent l’emploi, baissent les salaires… et réduisent donc les cotisations)…. La capitalisation n’est possible que pour ceux qui peuvent (des salaires qui le permettent) et c’est très risqué: En 2008, les pertes enregistrées par les fonds de pensions sont estimées à 5 400 milliards de dollars dans la zone OCDE! Par points: on sait combien on paie le point pendant sa carrière, on ne saura la valeur du point qu’au moment de la liquidation (en fonction de la « taille du gâteau » et donc du choix fait de répartition de la richesse produite) La répartition: Au temps « t » l’argent est prélevé sur la valeur ajoutée du travail pour être reversé aux retraités. L’euro versé aujourd’hui, permet d’acheter la baguette aujourd’hui… Le problème pour l’adversaire: si la répartition est clairement « économiquement efficace » pour la société, cela échappe au marché….

  19. Utiliser une part plus grande de PIB est possible (je ne développe pas mais des économistes l’ont fait), c’est ce qui a été fait dans les 40 dernières années. C’est un choix… mais qui n’est pas dans l’intérêt du MEDEF.

  20. TINA? mais regardons l’ensemble • Salaires et profits • Dividendes: 1982: 3,2%; 2007: 8,5% En 2009, les entreprises du CAC 40 ont versé 35,5 Milliards à leurs actionnaires, soit 75% de leurs bénéfices (Attac)

  21. Des titres du figaro pas éloignés de nos analyses… • 21/02/2011: « Les dividendes du CAC 40 battent des records ». «  Les grandes entreprises françaises devraient distribuer à leurs actionnaires environ 40 milliards d’euros en 2011, grâce au rebond de leurs bénéfices. Plus encore qu’en 2007, avant la crise…. » • Internet « Vers une hausse des dividendes du CAC 40 en 2012 »

  22. Baisse de la part des salaires

  23. « D’après le FMI, dans les pays du G7, la part des salaires dans le PIB a baissé de 5.8% entre 1983 et 2006. D’après la commission européenne, au sein de l’UE cette fois ci, cette part a chuté de 8.6%. Et, en France, de 9.3% » le PIB de la France s’élève à près de 1800 Mds d’euros Donc il y a en gros 120 à 170 Mds d’euros qui ont ripé du travail vers le capital » « Partage des richesses , la question tabou » Le monde diplomatique Janvier 2008 • Avec ces 9.3 points, on peut en mettre directement 6 pour les retraite, il en reste encore pour le reste…. Ce qui était annoncée à l’époque pour cette baisse des salaires (dans la fonction publique: 83: désindexation des salaires sur les prix). Les profits d’aujourd’hui feront les investissement de demain et les emplois d’après-demain…. Regardons alors l’évolution des investissements

  24. L’investissement des entreprises ne suit plus leur profit En % de la valeur ajoutée. Source: Insee

  25. L’évolution des revenus en France: les inégalités se creusent…

  26. 5. La stratégie syndicale • S’armer sur les questions de choix de société: ne pas éviter le débat de fond, c’est le plus important! • S’armer sur les contre vérités • S’armer sur les alternatives pour proposer du réalisme Au même titre que la « dette publique » et le « nécessaire » désinvestissement de l’Etat dans les services publics, la volonté est de faire payer aux salariés et à la population les choix du système capitaliste (enrichissement de certains au dépend des autres). Ce serait dramatique pour les salariés (paupérisation des retraités), remplacement par le privé du système par répartition insuffisant. Cela entrainerait une résignation de plus.

  27. Perspectives d’actions à développer: Notre ligne de force: le local et le lien avec les salariés (la profession) Leur ligne de force: les grands médias de masse  Des questions pour débattre: Une campagne d’opinion comme en 2010 s’impose-t-elle? Quel objectif pour chaque militant et le SNEP? Etc…

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