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Yannick Bressan, Hélène Otzenberger * et Marie-No ëlle Metz-Lutz *

Le th é â t ral dans un tube à essai : que nous disent les traces c érébr ales de l’adh ési on à la fiction th é â t rale ?. Yannick Bressan, Hélène Otzenberger * et Marie-No ëlle Metz-Lutz * * Laboratoire d’Imagerie et Neurosciences Cognitives FRE 3289 CNRS-UDS.

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Yannick Bressan, Hélène Otzenberger * et Marie-No ëlle Metz-Lutz *

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Presentation Transcript


  1. Le théâtral dans un tube à essai : que nous disent les traces cérébralesde l’adhésion à la fiction théâtrale ? Yannick Bressan, Hélène Otzenberger * et Marie-Noëlle Metz-Lutz * * Laboratoire d’Imagerie et Neurosciences Cognitives FRE 3289 CNRS-UDS

  2. L’adhésion à la réalité théâtrale Phénomène propre au théâtre qui donne à voir sur la scène deux réalités dans le même temps, l’adhésion se manifeste par la croyance du spectateur à la réalité suggérée par la force du texte, de la mise en scène et du jeu de l’acteur au-delà de la réalité immédiate que saisissent les sens. Quels en sont les mécanismes neurophysiologiques ?

  3. A. évènements théâtraux définis a priori par le metteur en scène (n=24) éléments textuels et/ou de mise en scène Recréer dans une expérience en IRM fonctionnelle la relation unique du spectateur au comédien Dispositif expérimental 1

  4. B. évènements subjectifs définis a posteriori par le spectateur (n= 16 ± 7) > changements d’état mental induit par la pièce C. degré d’adhésion du spectateur = nombre d’évènements subjectifscoïncidant avec les évènements théâtraux Dispositif expérimental 2 Identifier les instants où la croyance du spectateur glisse de la réalité tangible à la réalité représentée

  5. Dispositif expérimental 3 variations de l’activité cardiaque activations cérébrales concomitantes des évènements définis a priori et a posteriori Caractériser les modifications physiologiques concomitantes des évènements dramatiques suscitant la croyance à la réalité représentée

  6. 69 % des évènements subjectifs coïncidaient avec les évènements théâtraux déterminés par le metteur en scène • diminution significative de la réponse cardiaque dynamique concomitante des évènements théâtraux (p<0,03) plus marquée lorsqu’ils coïncidaient avec les évènements subjectifs(p<0,0079) • le patron d’activation cérébrale sur la face externe des hémisphères associé aux évènements théâtraux est proche de celui qui est évoqué par un récit oral ou écrit activation cérébrale à la lecture d’un récit (Yarkoni et al., 2008) activation cérébrale aux évènements théâtraux Résultats

  7. Cortex cingulaire postérieur Precuneus Cortex cingulaire antérieur Activations de la face interne à la lecture d’un récit (Yarkoni et al., 2008) Résultats 2 • La principale différence entre l’activation cérébrale suscitée par les évènements théâtraux et celle induite par le récit concerne l’activation des régions médianes • 3 régions cérébrales impliquées 1. dans la représentation de soi et de la pensée de l’autre 2. dans la mémoire autobiographique 3. dans la condition de repos (le sujet n’est pas engagédans une tâche) • Les corrélats physiologiques associés aux instants d’adhésion du spectateur à la réalité théâtrale : diminution de la variabilité du rythme cardiaque absence d’engagement des régions cérébrales impliquées dans la référence à soi sont comparables à ceux des états hypnotiques caractérisés par la dissociation entre l’expérience mentale en cours et l’expérience physique immédiate

  8. Résultats 3 L’augmentation de l’activation cérébrale est corrélée au degré d’adhésion de chaque sujet aux évènements théâtraux dans deux régions cérébrales Gyrus Frontal Inférieur gauche : région clé pour la compréhension de la métaphore Sillon temporal supérieur gauche : rôle central dans la cognition sociale

  9. Discussion Le théâtre raconte l’histoire sous la forme d’action et non de narration (Aristote, 350 av JC) • Voir une pièce de théâtre, contrairement à écouter ou lire un récit, n’exige pas la construction de représentations mentales qui engagent de la part du «récepteur du récit» une représentation de lui-même et de sa propre connaissance du monde. • Le spectateur est enjoint d’accepter la situation représentée comme vraie. Aller au théâtre suppose la libre acceptation de croire à la réalité théâtrale. • Selon certaines théories du théâtre la condition préalable à cette acceptation réside dans la volonté du spectateur de suspendre provisoirement son jugement afin que la réalité immédiate n’interfère pas avec l’illusion. • Ainsi, pour croire à la réalité théâtrale et entrer dans la fiction le spectateur doit se dégager de la réalité immédiate, saisie par les sens, sur laquelle se fonde son jugement.

  10. L’adhésion à la fiction nécessite-t-elle la suspension de la référence à soi-même particulièrement dans le traitement des émotions ? • Les régions cérébrales médianes sont impliquées dans l’attribution d’émotions aux autres et à soi-même et dans l’adoption des points de vue de l’observateur (Ochsner et al., 2004; Vogeley and Fink, 2003). • La diminution de la variabilité du rythme cardiaque est une donnée physiologique caractéristique de la régulation des émotions obtenue dans des pratiques comme le yoga ou la méditation (Takahashi et al., 2005). L’adhésion à la fiction théâtrale est-elle liée à un état de conscience particulier ? • La diminution de la variabilité du rythme cardiaque est considérée comme la mesure la plus fiable de la profondeur de l’état hypnotique (Diamond et al., 2008). • Parallèlement la suspension de l’activité dans les régions cérébrales médianes est caractéristique de l’altération de l’état de conscience : état végétatif (Laureyset al., 2004) anesthésie (Fiset et al., 1999) et état hypnotique (Faymonvilleet al., 2006)

  11. Les corrélats physiologiques de l’adhésion à la réalité représentée au théâtre suggèrent que ces instants reposent sur une éclipse de la conscience permettant au spectateur de dissocier l’expérience théâtrale de l’expérience sensorielle immédiate Cette séparation pourrait être conditionnée par la suspension de la référence à soi et à ses propres émotions.

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