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Les trophées du Développement Durable

Les trophées du Développement Durable. Paysage et cadre de vie : gestion du patrimoine construit. I PALAZZI. Etude d’un site archéologique Antique. SOMMAIRE. La géographie La découverte du site L’historique des fouilles Une ville romaine. GEOGRAPHIE

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Les trophées du Développement Durable

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  1. Les trophées du DéveloppementDurable Paysage et cadre de vie : gestion du patrimoine construit

  2. I PALAZZI Etude d’un site archéologique Antique

  3. SOMMAIRE La géographie La découverte du site L’historique des fouilles Une ville romaine

  4. GEOGRAPHIE Sur la commune de Venzolasca entre les sites antiques d'Aléria et de Marianase trouve un site antique sur le lieu-dit I Palazzi. Dans les années 50, cette colline était occupée par des plantations d’artichauts et des vignes. Aujourd’hui elle est principalement occupée par des habitations. Le site est situé sur un promontoire près de la nationale 193 à 50 m d'altitude, non loin du fleuve le Golo et du ruisseau Querciolu. Il domine les plaines de la Casinca et de la Marana. Ainsi de ce lieu on peut apercevoir les ruines de la cité de Mariana qui n'est distante que de 6 km. RETOUR PHOTOS

  5. LE SITE ANTIQUE D’ALERIA Les ruines archéologiques de la ville antique d’Aléria ont été décrites pour la première fois par Prosper Mérimée en 1840 après son voyage d’inspection en Corse de 1839. Il décrit notamment les remparts, l’arc occidental et les arases de l’édifice rectangulaire qui jouxtent cet arc. Le reste du site était enfoui sous d’épaisses couches de sédiment qui formaient une pente douce vers le Nord est. Les premières fouilles importantes sont entreprises en 1955 par les archéologues Jean Jehasse et Jean-Paul Boucher. L’année 1958 est marquée par la mise au jour du forum et d’une grande partie de l’implantation romaine visible actuellement. Découverte à environ 1000 m au sud du site antique, la nécropole pré-romaine est fouillée entre 1960 et 1981. La ville antique a été implantée sur un petit plateau dominant le Tavignano, non loin de l’étang de Diana. Actuellement les vestiges visibles sont répartis sur environ 3 hectares. Il a fallu attendre 1990 pour qu’ils soient classés Monuments historiques. Le site comprend plusieurs éléments typiques d’une ville antique romaine : Un forum avec ses deux axes principaux ; Ses temples et ses commerces ; Les murs de bâtiments à caractère domestique, artisanal et culturel ; Un bâtiment thermal ; Des vestiges de rempart ; Un petit amphithéâtre (sur un secteur non ouvert au public). RETOUR

  6. Le site antique de MARIANA La cité de Mariana fut fondée vers 100av. J.C. par le général romain Marius qui y installa des vétérans de ses légions. Avec Aléria elle devient le principal port de Corse pendant l’antiquité romaine, et avait encore une activité économique, révélée par les fouilles au Ve siècle. Un complexe paléochrétien fut bâti, sur le site de l’actuelle Canonica, pendant la période vandale (429-530), le long d’une voie à portiques. Au sud de la cathédrale médiévale « A CANONICA », des vestiges de constructions de briques rouges, bordent la voie à portiques Est ouest ( Décamus Maximus ) esquissant la trame de ce qui fut un quartier à vocation mixte d’habitations et négoces. Ces éléments, pour l’essentiel datables du 1er au 3e siècle après J.C comportent pour la partie visible au pied de «A Canonica» des emplacements de demeures praticiennes (DOMUS) qui font face à la basilique paléochrétienne évoquée ci-après.Au sud de celle-ci et de son baptistère, divers alignements de maçonneries seraient le siège de négoces artisanaux et d’un petit marché couvert. Les recherches en cours au sud et à l’ouest de la basilique ont mis à jour respectivement un élément de mosaïque blanche et noire, sol d’une habitation détruite lors de la réalisation de l’édifice religieux et une grande construction en cours de fouilles. La voie antique menait à des constructions à vocation d’entrepôts découvertes en bordure du fleuve, au nord ouest ont été localisés des thermes et divers édifices publics.Ce premier ensemble pourrait constituer la limite sud de la cité de MARIUS qui, par ailleurs s’étendrait au nord de la cathédrale en des lieux où, les récentes prospections auraient permis de localiser, outre les limites ouest et les murs d’enceinte, le forum et divers quartiers urbanisés.La diversité du mobilier archéologique découvert au cours des campagnes menées jusqu’à ce jour, laisse supposer une occupation effective jusqu’au XVIe siècle.Cet ensemble intègrera dans un proche avenir la future unité muséographique qui sera réalisée en limite nord de Mariana. RETOUR

  7. Vue de la plaine de la Marana depuis le site Vue de la plaine de la Casinca depuis le site RETOUR

  8. Comment a-t-il été découvert ? Ce site a été découvert dans les années 70 par madame Moracchini-Mazel. Elle a prospecté ce site sur la demande de l'Abbé Petrignani. En effet, en étudiant l'histoire de la Casinca il avait trouvé des textes historiques signalant la présence de vestiges antiques en ce lieu : - mise au jour en 1869 de nombreuses monnaies consulaires; - dans un texte de Victor Egger, on signale la découverte en 1875 d'un instrument en bronze, une sorte de fermoir assez compliqué et d'un trésor enfoui au temps de Marius (800 consulaires et trois bijoux d'or). De plus d'après la tradition orale les riches romains de Mariana y avait fait construire des villas d'été pour fuir la chaleur de la plaine. En effet ce plateau est parcouru par un air plus frais que celui de la plaine. Enfin, le nom du lieu-dit I Palazzi signifie "maisons résidentielles". Ainsi les textes historiques, la tradition orale et la toponymie indiquaient bien la présence probable d'un site archéologique. RETOUR

  9. Interview de Madame Geneviève Moracchini-Mazel • 1) Quel est l’intérêt de trouver des sites archéologiques ? • C’est la meilleure façon de connaître le passé. L’archéologie est une science annexe de l’histoire, la source la plus importante qu’il soit de l’histoire. • 2) Est que les sites antiques en Corse s’exploitent de la même manière que dans d’autres pays ? Y a-t-il des différences ? • Il y a autant de sites qu’ailleurs, mais ils sont beaucoup plus détruits pour deux raisons principales : • A cause de l’histoire : les invasions très violentes, en particulier celles des Vandales en 439, ont détruit les sites. • L’élévation du niveau de la mer de 1m20 : beaucoup de bourgades portuaires ont disparu et les recherches seraient très difficiles à faire. • Il y a de nombreux sites en montagne : les populations se sont installées en montagne à cause de la malaria (ou paludisme). Les gens remontaient avant la fin de la nuit dans les villages pour ne pas être piqués par les moustiques. Ce sont les Américains qui, en 1943, ont mis fin à cette maladie en désinsectisant les étangs et les marécages. SUIVANT

  10. 3) Nous nous intéressons à votre découverte sur I Palazzi. Commentavez-vous découvert ce site ? Avez-vous un plan sur I PALAZZI ou des photos ? • J’ai fait cette découverte en suivant les pelles qui creusaient des canalisations. Le père François-Marie m’avait dit qu’il devait y avoir là un site. En 1958, je m’y suis rendue pour la première fois. J’avais une grande robe et, au fur et à mesure que je marchais, je ramassais des mosaïques et des morceaux de poteries que je mettais dans les pans de ma robe ! Cela m’a permis de faire la datation du site : le village a vécu 1000 ans, du 5ème siècle avant JC à 450 après JC, comme à Mariana. Les vandales ont alors tout détruits. • Les gens de Mariana venaient à I Palazzi trois mois l’été, pour la douceur du climat, moins chaud qu’en plaine. Il y avait 5 villas principales. Le père François-Marie m’a alors parlé d’une tradition orale qui disait qu’il y avait des prisons en bord de rivière. La veille du jour où je décidais d’y aller, il y a eu un violent orage. Aussi, quand je suis arrivée, les lieux étaient remplis d’eau et j’ai compris qu’il ne s’agissait pas d’une prison mais de thermes ! Il est possible qu’en raison de la hauteur et de la profondeur des murs, des prisonniers y aient été enfermés. • Je donne à votre école une note préliminaire sur une installation de thermes à Venzolasca pour vous aider dans vos recherches. SUIVANT

  11. 4) Pourquoi l’état n’a pas continué les recherches ? • A l’époque, on ne comprenait pas l’importance de l’archéologie. C’est une culture récente en Corse. La pression immobilière est forte et de nombreux sites ont été détruits. Beaucoup de traves ont été perdues définitivement. Il y avait beaucoup d’«instrumentum dominicum », c'est-à-dire des objets du quotidien comme des pinces à cheveux, des peignes… • 5) A-t-on trouvé d’autres vestiges pour savoir si c’était une ville romaine ? • Il s’agissait d’une ville pré-romaine puis romaine. C’était une ville résidentielle avec des thermes. • 6) Avez-vous fait d’autres études pour savoir si le bâtiment était des thermes ? Avez-vous fait d’autres découvertes ? • Je n’ai pas souhaité le faire à cause des problèmes fonciers : il aurait fallu que le lieu devienne communal pour pouvoir le valoriser à travers un musée par exemple. • 7) Est ce que le site I PALAZZI a été votre plus grande découverte ? • Non, mais je voulais sauver ce qui avait été découvert après le passage des canalisations. • 8) Avez-vous découvert d’autres sites antiques ? • Oui. J’ai travaillé sur le site de Mariana, sur l’art roman, sur la basilique de Sagone... Ma spécialité est la période du quatrième au quatorzième siècle après JC. J’espère que les futures générations auront la volonté de conserver les traces de notre passé. RETOUR

  12. Qu’est-ce que l’archéologie ? Le terme archéologie vient du grec archeos qui signifie ancien et de logos qui signifie science. Il s’agit donc d’une science humaine qui étudie les choses anciennes. En fait, l’archéologie consiste à restituer le passé des hommes à partir de traces matérielles qu’ils ont laissées dans le sol. Cela peut être de la vaisselle, des bijoux, des armes, tout ce qui concerne l’activité humaine depuis son origine jusqu’à nos jours. C’est pourquoi l’archéologie est indispensable pour la connaissance des périodes ne connaissant pas l’écriture ou ayant laissé peu de traces écrites. C’est une discipline complémentaire de l’Histoire (qui se base sur des documents écrits) et permet une approche plus objective puisqu’elle ne tient pas compte du ressenti des hommes à travers leurs écrits. Les règles à respecter : En France, l’archéologie est réglementée par le code du patrimoine. Cela veut dire qu’il y a des règles à respecter. Toute découverte archéologique doit être déclarée. Si l’on découvre par hasard des vestiges dans son jardin, on doit en avertir le maire de sa commune. Il se chargera d’en informer le préfet qui préviendra à son tour le Service Régional de l’Archéologie. Un spécialiste procédera alors aux mesures de sauvegarde nécessaires ainsi qu’aux éventuelles études scientifiques. Attention l’utilisation de détecteur de métaux, sans autorisation, pour des recherches archéologiques est strictement interdite. RETOUR

  13. Qu’est-ce qu’un site archéologique ? • Tout terrain, formation géologique, bâtiment, ensemble ou site qui comprend ou est susceptible de comprendre des biens archéologiques. • Qu’elles sont les indices de la présence d’un site ? • LA PRESENCE DE VESTIGES (résidus) MOBILIERS • Observez attentivement la zone où vous prospectez : vous pouvez noter la présence de fragments de céramique, de débris de tuiles, de morceaux de verres, de débris osseux, (indices de la présence d’un site archéologique). • LA PRESENCE DE STRUCTURES IMMOBILIÈRES • S’il existe des ruines, des pierres semblant faire partie d’une structure cohérente, des débris de briques, si la végétation et différente sur des zones limitées (de moins bonne qualité = indice de la présence de substructure (murs), de meilleure qualité (indices de fossé) : présence certaine d’un site archéologique. • Il faut être particulièrement attentif à ces différents indices. Ce n’est pas si évident que ça, car il est rare qu’un site archéologique soit immédiatement visible. RETOUR

  14. Historique des fouilles 1959 : Le site a été prospecté pour la première fois en 1959 par Mme Moracchini-Mazel. Elle était accompagnée de Mme Valliccioni institutrice à l’école de Venzolasca et propriétaire de plusieurs champs sur la colline. Lors de cette visite Mme Moracchini-Mazel a découvert de nombreuses tuiles à crochets, des fragments de poteries d’Arezzo et de Campanie et des éléments de dolium dont un était estampillé. Elle a aussi découvert un bâtiment appelé I Prigioni qui semble être selon elle des thermes de l’époque romaine. Il est situé en contrebas du promontoire près du ruisseau de Querciolo. Mais la ruine est emprisonnée par le maquis et ne peut être étudiée correctement. SUIVANT

  15. La céramique La céramique désigne la vaisselle de table et de cuisine, de transport et de stockage, fabriquée à partir d’argile cuite. Il s’agit d’un matériel courant, utile à la vie de tous les jours ; fragile donc souvent remplacé, et facilement accessible pour l’époque. C’est pourquoi on peut en trouver facilement sur les ite archéologique. Les céramiques campaniennes sont des récipients de table à vernis noir produits en Italie entre la fin du IVᵉ siècle et le dernier quart de 1ᵉ siècle avant notre ère. Les céramiques d’Arezzo :Il s’agit d’une céramique produite de façon industrielle sous Auguste et Tibère, d'une grande finesse et d'une homogénéité rare qui remplace la poterie noire. Elle est caractérisée par un vernis rouge brillant et un décor sigillé. On note sa présence vers le IIIe siècle av. J-C. Des ateliers importants existaient dans la région d'Arezzo. Vaisselle italique : il s’agit d’une vaisselle de table à vernis argileux rouge, grésé, diffusé dans tout le monde romain. Cette vaisselle est très à la mode sous l’empereur Auguste. RETOUR Vases en volume réalisés par les élèves

  16. Nous avons réalisé des vases en volume, en s’inspirant des vases antiques à fond rouges. Pour cela nous avons étudié plusieurs formes et modèles de vases antiques. Voici le résultat : RETOUR

  17. Dolium Dolia au musée des docks romains Le dolium (pl. dolia) est un vase de très grande taille, pouvant atteindre les 1 200 litres. Il servait de citerne à vin, à huile ou à stocker des céréales. Il était parfois enfoui comme grenier enterré. Une fois en place, les dolia ne pouvaient être déplacés: il fallait puiser dedans pour les vider. RETOUR

  18. 1962 : Pour sa deuxième visite en 1962, le bâtiment I Prigioni étant démaquisé, Mme Moracchini-Mazel peut enfin l’étudier. Elle analyse l’architecture  et son mode de construction. Elle pense qu’il s’agit effectivement de vestiges de thermes romains présentant un exemple d’architecture « corso-romain ». En effet les murs sont construits avec des matériaux trouvés sur place comme des galets, des pierres simplement équarries et peu de briques. SUIVANT

  19. Les thermes sont de plan carré de 8m de côté. A l’est des ruines, sur une quinzaine de mètres, on remarque un amoncellement de pierres caché par la végétation. SUIVANT PHOTOS

  20. Porte du couloir voûté (face ouest) Canal d’arrivée d’eau RETOUR

  21. 1977 : Sur le site, la Somivac creuse des tranchées de 1,40m de profondeur pour poser des canalisations. Ces travaux ont duré deux mois mais aucune surveillance officielle n’a été prévue (fouille préventive). Alors Mme Moracchini-Mazel s’est rendue sur place avec l’autorisation des employés de la Somivac. Son but était de sauver quelques vestiges pour qu’ils puissent être analysés. La pelle mécanique éventre un dolium situé à 50cm de profondeur. Ce dolium est une sépulture. D’autres vestiges ont été ramassés : un denier de la république romaine, d’autres sépultures de même type (terre noire, fragments d’autres dolia et divers tessons), vers le milieu du plateau ont été ramassée une importante concentration de tessons et d’objets diverses. Enfin les ruines de murs de petites maisons ont été éventrées par la pelle mécanique. A l’intérieur on a trouvé de nombreuses tuiles à rebords, des culs en terre bien cuite, de nombreux tessons de céramique dite Campanienne. SUIVANT

  22. Les différents types d’archéologie L’archéologie programmée : Une fouille programmée ne répond à aucun critère d'urgence et peut se dérouler sur le moyen ou le long terme, contrairement à la fouille préventive. Les fouilles programmées disposent généralement de moins de moyens techniques et humains que les fouilles préventives. Elle est réalisée dans le cadre d’une recherche scientifique précise. Les fouilleurs sont le plus souvent des chercheurs rattachés à une université ou au CNRS. Les objets mis au jour lors de fouilles archéologiques programmées appartiennent au propriétaire du terrain. L’archéologie préventive : L’archéologie préventive intervient lorsque des travaux d’aménagement du sol sont prévus sur des terrains où l’on suppose la présence de vestiges ou de structures archéologiques. Cela est souvent le cas lors de la construction d’autoroutes, de parkings ou d’immeubles. Des tranchées sont alors réalisées au moyen de pelles mécaniques sous la surveillance rigoureuse d’un archéologue. Si les découvertes sont jugées d’un intérêt scientifique, des fouilles sont réalisées. L’organisme qui s’occupe des fouilles préventives s’appelle INRAP. Lors de découverte fortuite les vestiges reviennent pour moitié au propriétaire du terrain et pour l’autre à l’inventeur du site. Mais l’état a toujours la possibilité, contre une indemnité, de revendiquer son droit de propriété lors d’une découverte exceptionnelle. RETOUR

  23. SUIVANT

  24. 2001 : Des fouilles préventives ont été effectuées par l’INRAP sur un terrain en construction. Ils ont fouillé une surface d’environ 200m². Grace à ses fouilles ils ont trouvé une maison constituée de plusieurs pièces à l’intérieur de laquelle ont été trouvées de la vaisselle à vernis noir et des amphores. Ces vestiges datent de l’Empereur Auguste (début du premier siècle avant J.-C.). 2010 : Encore des fouilles préventives sur 1 500 m², grâce à un projet de construction, réalisées par l’équipe de l’INRAP. Ces fouilles ont été faites sur une partie d’une agglomération de la fin de la période républicaine (1er siècle avant notre ère). Le bâti est formé de petits ensembles en galets, liés à la terre et couverts de tegulae(tuiles plates) et d’imbrices(tuiles creuses). L’abondance du matériel importé – céramiques campaniennes et amphores gréco-italiques traduit une forte influence italique. RETOUR

  25. Ville romaine • Presque toutes les villes romaines ont été construites comme la ville de Rome. • Ces villes étaient fondées selon des règles précises : • deux axes perpendiculaires le cardo (axe nord-sud) et le decumanus (axe ouest-est) forment les voies principales de la ville. L’endroit où se croisent ces deux axes est le centre de la ville. • Parallèlement à ces 2 axes sont tracés les rues principales et les voies secondaires. Les rues sont donc disposées selon un plan en damier. • Les grands immeubles du centre, les insulas, comportaient des habitations, des ateliers et des boutiques au réez de chaussée ouverts sur la rue. Ces bâtiments sont souvent insalubres. Les routes étaient dallées et équipées de trottoirs. • Les moins pauvres vivaient dans des domus. Les domus sont bâties autour d'une cour centrale à ciel ouvert : l’atrium. Pourtant ces maisons ne possédaient que de très petites fenêtres pour éviter les cambriolages , pour garder la chaleur et surtout parce que les verres étaient un produit cher .Il y avait généralement un jardin avec une colonnade. Ils pouvaient aussi être équipés de bassins ou de fontaines pour rafraîchir l'air. • La plupart de ces maisons étaient reliées à l'eau courante. Sinon les citoyens devaient aller en chercher aux fontaines publics ou au réez de chaussé des immeubles. Cette eau était amenée par des aqueducs depuis des sources lointaines. De plus les cités étaient souvent équipées d'égouts qui évacuaient les eaux usées et les eaux de pluie. • Les cités romaines sont riches de monuments et de bâtiments spécifiques aux romains : • Le forum • Les termes • Les édifices consacrés aux loisirs (stades, théâtres, ...) • Les temples RETOUR

  26. Les thermes Les thermes sont des établissements de bains publics. Pour les Romains, le bain représentait à la fois un luxe et une nécessité. Tous s'y rendaient, sans distinction de classe sociale. Ils étaient ouverts aux hommes et aux femmes mais dans des parties différentes ou/et à des heures différentes. Seules les villas des classes aisées disposaient de bains privés et de toilettes. Les thermes jouaient donc un rôle important pour l'hygiène générale. Ils appartenaient à l'État ou à des personnes privées. Le prix d'entrée était modique. Souvent, pour se faire valoir, les riches bourgeois édifiaient des thermes luxueux qu'ils mettaient gratuitement à la disposition du public. Le droit d'entrée était normalement gratuit, mais on connaît des cas où l'entrée était payante. À la fin de l'Empire Romain, les bains devinrent mixtes. Les romains passent une grande partie de leur après-midi dans les thermes, après une longue matinée (commencée par le levé du soleil) consacrée au travail ou aux affaires et à la vie publique. S'étant débarbouillés le matin de façon très rapide, ils vont aux thermes pour se laver, se faire raser, mais aussi pour rencontrer des amis, faire du sport ou écouter des lectures publiques. Ces différentes activités expliquent la place qu'occupent les thermes dans la vie des romains : les thermes offrent en effet des occupations physiques et intellectuelles et sont au centre de la vie sociale SUIVANT

  27. Bien que de taille et de formes très variées, les thermes comportent toujours les équipements suivants : • Apodyterium (vestiaire) : salle équipée de banc de pierre et de niches pour déposer les vêtements (quand on en a les moyens, on paie un esclave pour qu'il surveille les vêtements et évite les vols) ; • Frigidarium (bain froid) : salle de petite taille, souvent obscure et surmontée d'une coupole ouverte en son centre ; • Tepidarium (bain tiède) : salle munie de bancs sur lesquels on s'accoutume à la chaleur avant de passer dans la salle chaude ; on peut aussi prendre un bain tiède ; • Caldarium (bain chaud) : salle très éclairée, souvent divisée en plusieurs bassins ; parfois on y trouve une piscine (natation) ; • Les thermes le plus important comportement également un sudatorium (bain de vapeur, sorte de hammam) ou un laconicum (étuve sèche). En général, on termine par le bain froid. SUIVANT

  28. Déroulement : Avant d’entrer dans les bains eux-mêmes, il faut avoir bien transpiré pour faire sortir la crasse. On commence par un peu de sport à la palestre (gymnase) : jeux de balles, courses à pied, haltérophilie…Ceux qui n’aiment pas l’effort physique, vont transpirer dans le sudatorium (étuve). On laisse ses vêtements dans l’apodyterium (vestiaire), sous la garde d’un esclave et on rentre dans le caldarium où se trouve le bain chaud. On puise de l’eau dans le labrum (grande vasque) puis l’on s’immerge dans l’alveus (piscine). Puis, pour éliminer la sueur, on se racle la peau avec un strigile (grattoir courbe). On passe ensuite dans le tepidarium pour y prendre un bain tiède qui prépare en douceur l’entrée dans le frigidarium (bain froid). A la sortie de l’eau, on se fait masser, éventuellement épiler et parfumer. Le corps est prêt pour finir la journée. Bibliothèque, salles de repos, jardins et lieux de promenade font aussi partie du « complexe » des thermes et offrent la possibilité de prolonger ce moment de détente agréable pour le corps et pour l’esprit. RETOUR

  29. LES LOISIRS La civilisation romaine était la civilisation des loisirs, la civilisation de l’otium. Tant dans les grandes propriétés terriennes qu’en ville, chez les riches citoyens, ainsi qu’à tous les niveaux de l’administration, l’essentiel du travail était réalisé par des esclaves, main d’œuvre abondante et peu onéreuse. En raison de ce grand nombre d’esclaves, les citoyens libres, riches et pauvres, avaient beaucoup de temps libre. Il existait un certain nombre d’édifices publics affectés aux loisirs. En voici quelques-uns : - L’amphithéâtre - Le théâtre RETOUR

  30. Les amphithéâtres L’amphithéâtre est un édifice typiquement romain. Il est destiné à accueillir les « jeux du cirque ». On regroupe sous ce vocable aussi bien les courses de chars qui se déroulaient dans le cirque que les combats de gladiateurs (munera), chasses (venationes) ou des combats navals (naumachies) qui se déroulaient dans l’amphithéâtre. L’amphithéâtre est un édifice elliptique et pourrait être comparé à deux théâtres dont les scènes auraient été positionnées dos à dos. C’est l’ancêtre et le modèle de nos stades modernes. Les premiers furent construits en bois. Puis des amphithéâtres de pierre furent élevés. Le plus ancien d’entre eux est celui de Pompéi et date de 80 avant Jésus-Christ. Le plus grand d’entre eux, l’amphithéâtre flavien, ne sera inauguré que cent soixante ans plus tard sous le règne de l’empereur Titus. Autour d’une arène s’étageaient des gradins disposés selon les mêmes divisions que celles du théâtre. Les substructures des gradins et parfois les dessous de l’arène abritaient les carceres, cellules et pièces où les gladiateurs et les bêtes sauvages attendaient de fouler le sable de l’arène. RETOUR

  31. Le théâtre A l’origine, les représentations théâtrales ont lieu lors de fêtes en l'honneur des dieux. Chez les Romains, le théâtre va perdre son caractère religieux pour devenir du divertissement. Les acteurs étaient exclusivement masculins, et tous portaient des masques correspondants à leur personnage, par exemple un triste, un autre avec un sourire, etc... On y mêlait également un chœur pour chanter, ainsi que des danses. Le théâtre romain est bâti sur des arcades alors que celle du théâtre grec est souvent creusée dans une colline. Les gradins (La cavea) se divisent verticalement en trois parties : la summa cavea (en haut), la media cavea (au centre) et l'ima cavea (en bas). Au centre du théâtre, on trouve l’orchestra, une zone généralement sphérique sur laquelle évoluait le chœur. Du temps des Romains l’orchestra est réduite de moitié au profit de la scenae (la scène) dont le mur s’élève au niveau des derniers rangs de la cavea. Les gradins sont divisés verticalement en trois parties et des escaliers rayonnants divisent les gradins en cunei. RETOUR

  32. Le théâtre A l’origine, les représentations théâtrales ont lieu lors de fêtes en l'honneur des dieux. Chez les Romains, le théâtre va perdre son caractère religieux pour devenir du divertissement. Les acteurs étaient exclusivement masculins, et tous portaient des masques correspondants à leur personnage, par exemple un triste, un autre avec un sourire, etc... On y mêlait également un chœur pour chanter, ainsi que des danses. Le théâtre romain est bâti sur des arcades alors que celle du théâtre grec est souvent creusée dans une colline. Les gradins (La cavea) se divisent verticalement en trois parties : la summa cavea (en haut), la media cavea (au centre) et l'ima cavea (en bas). Au centre du théâtre, on trouve l’orchestra, une zone généralement sphérique sur laquelle évoluait le chœur. Du temps des Romains l’orchestra est réduite de moitié au profit de la scenae (la scène) dont le mur s’élève au niveau des derniers rangs de la cavea. Les gradins sont divisés verticalement en trois parties et des escaliers rayonnants divisent les gradins en cunei. RETOUR

  33. Les temples Le temple romain était une construction imposante qui avait plusieurs fonctions : -les romains pouvaient faire des cultes qui consistaient à organiser des fêtes pour chaque dieu. Mais les cultes publics se célébraient non pas dans les temples mais devant ces édifices. -loger des personnes de l’administration comme par exemple les sénateurs, les magistrats, les avocats, … Les temples de la ville ne donnent pas tous sur le forum. Le temple principal est construit sur un espace surélevé du forum, les sacrifices se déroulent en face sur un autel. Les temples romains présentent des formes variées : les plus nombreux sont rectangulaires, mais il existe des temples ronds. L’accès aux temples était le plus souvent interdit au public et seulement réservé aux prêtres. La partie la plus importante du temple est la salle, ou cella , qui abrite la statue du dieu en l’honneur duquel le temple a été édifié. Le seul éclairage consiste en une ouverture pratiquée dans la porte d’ entrée. Certains temples, consacrés au culte de Jupiter, de Junon et de Minerve, sont les seuls à comporter une triple cella. En avant de la Cella se trouve un vestibule appelé pronaos, dont les murs sont le prolongement de ceux de la Cella, à moins que le pronaos ne soit flanqué de colonnades. Bâti en hauteur, le temple repose sur un Podium. On accède à celui-ci en empruntant un escalier dont les degrés sont en nombre impair. C’est devant le temple, au bas des marches menant au pronaos, que se déroule le culte proprement dit. C’est là que le fidèle, tête couverte et tournée vers l’est, touchant l’autel ou étreignant les genoux de la statue de la déesse, répète à haute voix les paroles dites par le prêtre. RETOUR

  34. Les habitations des citées romaines • On trouvait deux sortes d’habitations : • la "domus" : maison individuelle • L’"insula" : immeuble (plusieurs habitants) RETOUR

  35. Domus  Ce sont des maisons agréables à vivre et très confortables. La famille qui y réside n’a aucun contact avec la population se trouvant sur la chaussée, car aucune fenêtre ne communique avec la rue. La famille est alors à l’abri de l’agitation et du bruit. La décoration dans ces maisons est spécialement bien peaufinée en fonction de la fortune du propriétaire (mosaïques, peintures murales,…). Chaque domus exprime ainsi le statut social de son propriétaire. Visitons une domus : SUIVANT

  36. On pénétrait dans la domus par un vestibule appelé le vestibulum. Les Romains n'y passaient pas beaucoup de temps. Ils la traversaient juste pour entrer et sortir de la domus. Après avoir passé l'entrée, on arrivait dans l'atrium. C'était une grande pièce à peu près carrée, avec, en son centre, un bassin pour recueillir l’eau de pluie : l'impluvium. Au dessus de ce bassin, se trouvait une ouverture dans le toit, qui récupérait l'eau de pluie: le compluvium. Cette pièce située dans l'axe de l'entrée de la domus, est destinée à accueillir les clients venus se présenter au patron. Domus est donc synonyme de maison à atrium. Tout autour de l’atrium, on a accès sur d’autres pièces : -Les chambres, appelées cubicula, étaient décorées de magnifiques peintures murales. Souvent, les meubles qu'on y trouvait étaient les mêmes que dans la salle à manger mais il y avait parfois en plus un coffre et une table de toilette. -La cuisine était généralement petite car les cuisiniers étaient normalement des esclaves. Cette petite pièce était meublée d'un fourneau, d'un évier et probablement d'une étagère accrochée au mur. Cette pièce était appelée culina. SUIVANT

  37. - La triclinium (salle à manger) : elle n'était pas très grande, mais les Romains pouvaient quand même accueillir neuf à dix personnes. Les meubles étaient le plus souvent : -Trois lits en pente en forme de U. -Une table ronde ou carrée. -Un grand tapis au milieu des tables. -Un jardin, appelé hortus, c’est un espace vert à toit ouvert avec un petit bassin. Il y avait des fontaines pour rafraîchir l'air. Le jardin était souvent à côté de la salle à manger d'été et au centre de la maison. Autour du jardin se trouvait le péristyle, comme d'habitude c'était autour de lui que se développaient les différentes pièces d'habitation pour la vie quotidienne, mais de plus, l'un des côtés était rehaussé par quelques gradin et se présentait comme un mur de scène de théâtre avec trois entrées. -Une autre salle, le tablinum, séparant la partie publique de la maison et la partie privée, était un bureau où les Romains conservaient les archives et les papiers de famille. Le maître de maison y recevait des clients, des personnes de haute importance. La pièce s'ouvrait sur l'atrium et sur le jardin dont elle était séparée par des rideaux ou un treillage de bois. La domus est aussi munie de toilettes, les latrinae (certaines de ces toilettes donnent sur la chaussée et sont semi-publiques, en contrepartie d’un peu de monnaie). Les habitants de ces domi peuvent même bénéficier de thermes privés. RETOUR

  38. L’insula  Seuls, les familles riches habitent les domi. Les autres habitants de la cité, plus nombreux, vivent dans des immeubles, les insulae. Ces bâtiments sont construits en brique et hauts de plusieurs étages. Ces logements sont insalubres, malpropres, les gens s’y entassent dans des conditions d’hygiène de plus en plus catastrophiques à mesure qu’on s’élève dans les étages ! Ces citadins vivent donc dans des appartements, les cenaculae, assez simples, aux pièces souvent exiguës qui manquent de lumière. Ils étaient chauffés par de simples braseros. Le rez-de-chaussée ne compte pas d'appartement mais des boutiques, des bains (chauffés par hypocaustes), des toilettes. L'escalier, jusqu'au premier étage, est construit en pierre puis en bois.Enfin, contrairement aux domi, des fenêtres et de petits balcons donnent sur la rue bruyante et agitée.L'eau n'arrive pas aux étages et il est possible de faire appel aux services de l'aquarius, petit porteur d'eau public moyennant une modeste rétribution. RETOUR

  39. Le forum à l'époque romaine Le forum était le centre de toute la ville romaine. C’est une grande place où il y a plusieurs bâtiments. Dans un forum le plus souvent il y a : un centre religieux, un ou plusieurs temples, des bâtiments de politique ou d'économie, des galeries d'art, des marchés ou des magasins et même parfois une école ou une bibliothèque. Le forum est le lieu le plus animé de la cité où les gens se réunissaient pour traiter des affaires et pour discuter d'économie et de politique, mais c’est avant tout un espace sacré pour les romains. C’est donc un lieu de rencontre majeur de la vie urbaine. On y trouve surtout des personnes riches. Le tout premier forum a était construit à Rome, il s'appelait le forum « boarium »qui date de la fondation de la ville. RETOUR

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