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Le quatrième âge et la fin de vie :

Le quatrième âge et la fin de vie :. des moments de vie et de réalisation! Roger Thériault. AREQ, Beauport, Côte-de-Beaupré, 8 avril 2013. C’est quoi le 4 e âge?. L’âge est une donnée biologique socialement manipulée et manipulable. ( Bourdieu) Sociologiquement: ± 80 ans.

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Le quatrième âge et la fin de vie :

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  1. Le quatrième âge et la fin de vie : des moments de vie et de réalisation! Roger Thériault AREQ, Beauport, Côte-de-Beaupré, 8 avril 2013

  2. C’est quoi le 4e âge? • L’âge est une donnée biologique socialement manipulée et manipulable. (Bourdieu) • Sociologiquement: ± 80 ans. • Biologiquement: période de la vie où il devient difficile d’orchestrer et de mettre en œuvre les fonctions nécessaires à l’ajustement à son environnement, à ses objectifs de vie, à la poursuite de son développement.

  3. C’est aussi: le moment de l’intégration de tout ce qu’on a vécu, ce qui nous permet de réaliser le véritable sens de sa propre vie. • Ce n’est pas une étape où se glisser vers la fin. Il faut donc se préparer à la vivre avec le maximum d’intensité et de réalisation de soi.

  4. « Les vingt années qui nous séparent du grand âge sont une chance qui nous est donnée pour apprendre à vieillir, pour « travailler à vieillir », pour nous préparer psychologiquement et spirituellement à cette ultime étape de notre vie.

  5. Si vous ne vous y êtes pas préparé, si vous n’avez pas développé vos ressources intérieures, les seules qui permettent de vivre cette dernière étape de la vie, vous risquez de vivre un enfer. » (Marie de Hennezel)

  6. La valeur de la vieillesse ne va pas de soi. Aussi convient-il de s’entraîner à des dispositions qui, l’heure venue continueront de nous servir. (Anselm Grün)

  7. D’un monde vers l’autre... Extérieur Intérieur

  8. Vie intérieure La vie intérieure, c'est ce moteur invisible qui anime le corps, fait vibrer les émotions et allume les neurones - en somme, tout ce qui nous rend vivants, sensibles et conscients.

  9. Le spirituel... • Il est rattaché à la question du sens. L’expérience spirituelle devrait conduire à donner un sens unifiant, assis sur des valeurs, qui soit décisif et fondamental à la vie et qui puisse mener au dépassement de soi. • Il est rattaché à la dimension de l’intériorité de la personne, il fait appel à la conscience. • Il n’est pas donné au départ. On devient spirituel, par étapes...

  10. Des pistes ou des clefs pour développer notre vie intérieure et donner forme à notre propre spiritualité.

  11. Développer la connaissance de soi. • Apprendre à « prendre du temps », à « lâcher prise »... • Faire son bilan de vie. • Développer la pratique régulière de la méditation, cette gymnastique de l’esprit, outil d’unification et de dével. intérieur. • Pratiquer le silence qui peut devenir source de vie spirituelle et une démarche intérieure qui favorise les bilans...

  12. Connaissance de soi et intériorité • Comment ai-je utilisé ma vie? • Qu’ai-je besoin d’éclaircir ou à quoi dois-je renoncer pour me sentir plus en paix avec moi-même? • Qu’est-ce qui donne un sens à ma vie? • Qu’ai-je appris de la vérité et avec quel part de vérité ai-je appris à vivre? • Qu’ai-je appris de l’amour et ai-je appris à bien aimer?

  13. Qui suis-je? • Après avoir été un travailleur associé à une organisation, reconnu pour ses réalisations, partageant avec ses collègues... • Après avoir été un parent attentif et présent à l’éducation et à la croissance de ses enfants... • Après avoir été un conjoint participatif au projet familial... • Après avoir été un citoyen actif dans sa communauté... • « Je fais » moins, est-ce que « je suis » plus?

  14. Prendre du temps • L’humain se réalise dans l’action. • « Nous devons apprendre à éviter un écueil: celui de l’hyperactivité, qui est la démesure de l’action et qui est tout aussi néfaste que l’absence d’action.» ( Frédéric Lenoir )

  15. Lâcher- prise • Lâcher prise n’est pas se départir de ses biens matériels, mais ne plus en faire une raison d’être ou un objectif de vie. • Lâcher prise n’est pas se défaire de ses relations, de son savoir, de son pouvoir, mais c’est cesser d’en faire dépendre sa valeur d’être humain. • Lâcher prise, ce n’est pas cesser d’exister, c’est prioriser des valeurs plus humanistes

  16. Être capable de lâcher prise est le résultat d’un apprentissage et d’un vouloir conscient. • On peut s’y préparer par: - une adaptation de ses valeurs (ex. moins matérialiste, consommation VS besoins,... - une ouverture au nouveau, à la différence... - une révision ou une clarification de ses objectifs de vie. - une plus grande ouverture aux autres... - etc. « On ne peut véritablement lâcher prise que lorsque l’on a confiance à la vie. »

  17. Le bilan de vie, pourquoi? • Pour répondre à des besoins: • De sens (comprendre ce qui nous est arrivé) • De cohérence (mettre notre vie en ordre) • De réconciliation (nous sommes quelqu’un de bien, malgré nos erreurs...) • De consolider notre identité • De se rapprocher des êtres qui ont été précieux pour nous à un moment donné • De faire un legs à nos descendants • De réfléchir sur notre place dans le cosmos Jean-Luc Hétu, Psychologie du vieillissement, p. 130

  18. Pour cheminer vers une certaine sagesse qui n’est pas l’atteinte de la perfection, mais plutôt de la maturité qui nous fait plus complet, de sérénité qui nous rend plus heureux. • Pour atteindre un sentiment d’intégrité qui nourrit son sentiment d’identité, donne un sens à sa contribution et une cohérence vis-à-vis de soi-même et du monde.( d’après Renée Houde)

  19. Le bilan de vie, c’est... • Un processus mental qui consiste à passer sa vie en revue, à se resituer face à ce passé, à se laisser atteindre par les implications des souvenirs évoqués et à leur attribuer une signification présente, permettant de régler ses comptes avec le passé. • « ..repenser à son passé dans le but d’y mettre de l’ordre. C’est un face à face avec soi-même, avec ce qu’on a été, ce qu’on a fait, ce qui nous est arrivé... » (Hétu) • Faire le plein de nos réalisations, de nos succès...

  20. La méditation • Pratiquée depuis plus de 5000 ans. • Elle est un entraînement de l’esprit qui vise à le transformer, si pratiquée avec régularité. • Elle est associée à la spiritualité, à des religions, intéresse même les scientifiques qui y reconnaissent des effets bénéfiques sur la santé (stress, tension artérielle, dépression, système immunitaire, résistance à la douleur...) • Développe la capacité de silence...

  21. Le silence • « De celui qui, en vieillissant, ne sait se taire n’émane nulle quiétude. » • « Celui qui, en vieillissant, a appris à se taire ne se lamente pas de sa solitude. » • Le vrai silence est celui que l’on trouve au fond de soi, qui nous libère de nos pensées et de notre bruit intérieur. Laisser passer les pensées, sans les laisser monter (méditation).

  22. Développer les vertus du grand âge • Au moment où nos forces physiques sont moins présentes et où notre autonomie devient un peu plus défaillante, quels comportements ou qualités acquises peuvent nous permettre de trouver toujours un sens à la vie et d’en profiter au mieux? AnselmGrÜn, L’art de bien vieillir.

  23. La sagesse • « Le maximum de bonheur dans le maximum de lucidité » (André Comte-Sponville) • «  Le savoir: accroître ses connaissances sur soi. La sagesse: savoir comment les utiliser. » • 3 critères: • Être capable de tenir compte du contexte • Être capable d’adapter ses valeurs • Être capable de tolérer l’incertitude N.B. Égoïsme et sagesse sont incompatibles.

  24. Sérénité • La sérénité est liée au détachement, au lâcher prise qui génère un sentiment de paix intérieur. Elle requiert du temps et ne tolère pas l’agitation. • Être serein, c’est laisser les choses comme elles sont et en profiter au mieux. • Elle va de pair avec la tolérance et requiert une certaine libération des attentes et des exigences envers soi-même.

  25. La patience • La vertu des sages... Supporter... • Laisser les choses telles quelles et non les juger ou les interdire. • Patience envers les autres..., patience envers soi-même... Et ses difficultés. • Comment cohabiter avec d’autres sans patience? • Patience envers nous-mêmes et nos difficultés à accomplir certaines tâches. • L’humour aide à devenir patient.

  26. La douceur • Le courage de rassembler ce qui est en moi sans rien exclure de ce qui constitue ma vie. • Signe d’une vieillesse réussie... • Elle attire autrui. • Le doux accepte l’autre tel qu’il est... • Le vieillard acerbe repousse son prochain.

  27. La liberté • Le vieux ne dépend plus du jugement d’autrui, il na plus rien à prouver... • Elle ne va pas de soi pour le vieillard. Il faut s’entraîner..., pour ne pas parler que de soi-même ou solliciter constamment une oreille attentive. • Elle permet d’être tel qu’on est... • Notre société a besoin de vieillards libres qui s’expriment et à qui on le permet.

  28. La gratitude • La gratitude, mot clé pour mourir sereinement. • Gratitude et souvenir sont intimement liés. (Puiser dans son bilan de vie) • Permet de tisser des liens d’amitié et de vivre en société... C’est la mémoire du cœur. • Éprouver de la gratitude attire de la reconnaissance, du support, de l’amour.

  29. C’est un sentiment de reconnaissance lorsque nous réalisons la saveur de ce que nous vivons, nous nous émerveillons des toutes petites choses... • Elle provient de quelqu’un ou de quelque chose qui est extérieur à nous...

  30. L’amour • Développer une nouvelle forme d’amour... qui nous déprenne de notre narcissisme, de notre amour-propre... qui ne condamne ni ne juge, qui sait écouter, comprendre, supporter et compatir au besoin. • « Seul le Temps est capable de comprendre combien l'Amour est important dans la Vie. »

  31. En bref... Le silence intérieur, la confiance, l’égo à dépasser, la concentration et l’attention, l’amour et la compassion sont le point de départ et le terme de toute quête spirituelle. D’après Frédéric Lenoir, dans Dieu, Robert Laffont, 2011, p 249-25-

  32. La fin de vie... • Les craintes... - La maladie - La douleur - la dépendance - la séparation - l’après - ....

  33. Cette période représente un temps fort de la VIE d’un être humain, nourri de paroles et de gestes qui font sens, un moment qui a besoin de son temps. • Le temps de mourir, marqué par une dynamique relationnelle surprenante dont l’enjeu est aussi important pour celui qui meurt que pour son entourage et le deuil qu’il aura à vivre.

  34. Quelle fin de voyage? • Atterrissage en douceur • Atterrissage avec turbulence • Atterrissage en catastrophe

  35. «Si ce départ, et j’en conviens, est une grande aventure, il n’est pas de celles dont on souhaite parler abondamment » (Carl Gustav Jung)

  36. Pour bien vieillir, il ne suffit pas d’apprivoiser la vieillesse, il faut aussi apprivoiser la mort. • La question n’est pas « Comment mourir? », mais « Comment vivre avec la perspective de la mort prochaine? ». • « La foi ne dispense pas d’un cheminement naturel vers l’acceptation de la mort, le même pour tous, que l’on soit croyant ou pas. (J. Laforest)

  37. Pour affronter au mieux la maladie, il est indispensable de poser la question de la mort... Il n’existe pas de « bon » moment pour aborder le sujet. (David Servan-Schreiber) • Je suis persuadé que pour savourer la vie jusqu’au bout, il faut avoir trouvé la paix avec soi-même et avec la mort. (idem)

  38. Les stades du mourir • La dénégation (Non! Pas moi.) • Rage et colère (Pourquoi moi?) • Marchandage (oui, oui, mais..., je promets...) • Dépression (État de deuil..., calme..., recherche de solitude..., abandon paisible...) • Acceptation (mon heure est arrivée et tout est bien, ni heureux, ni malheureux, Pas une résignation, mais une sorte de victoire...) D’après ElisabethKübler-Ross

  39. Les grands préparatifs... • Il est difficile d’accepter la mort, dans nos sociétés parce qu’elle n’est y est pas familière. Nous ne la voyons jamais ou presque jamais. On fait tout pour nous la cacher.

  40. L’apprivoisement: • L’accompagnement d’un mourant est un excellent moyen d’apprivoiser la mort d’abord et sa propre mort en particulier. C’est participer au processus du « mourir ». C’est être présent. C’est commencer à nous libérer de nos peurs et à devenir responsable de notre propre mort. C’est une affaire d’engagement et d’amour (de Hennezel).

  41. 2. La passation (Les 3 testaments) • Le testament matériel (legs de ses biens et de ses avoirs) • Le testament biologique (directives de fin de vie, traitements médicaux, dons d’organes, etc.) • Testament éthique

  42. 3. La dernière signature Il est important de faire connaître aux nôtres ce qu’on attend d’eux..., leur faire confiance, ne pas se réfugier dans le « chacun pour soi ». Avoir arrêté les « derniers arrangements funéraires ». De l’importance d’un rituel convenu • Par respect pour ses propres valeurs • Par respect pour celles des proches

  43. RÔLE DU RITUEL - dépasser l’angoisse de l’incertitude - apaiser, marquer le passage - entretenir, renforcer les liens entre vivants - permettre le partage des émotions - marquer notre séparation avec le défunt - aider les survivants à vivre leur deuil

  44. Une fin de vie réussie... • Dans la sérénité Entrer serein dans la mort, c’est: - être en paix avec soi-même, - être en paix avec ses proches et ses amis, - être satisfait de son voyage sur cette terre.

  45. « Je suis tenté de mettre quant à moi l’accent en premier sur l’absolue nécessité de trouver la sérénité intérieure, et de la préserver, notamment à l’aide de la méditation..., et surtout d’un équilibre de vie qui réduise au maximum les sources de stress.» (Dr. David Servan-Schreiber)

  46. Dans la force - Nous imaginons trop souvent que celui qui souffre et qui va mourir n’a pas la force de vivre ce qui lui arrive. Nous l’infantilisons, nous le surprotégeons. Nous ne nous demandons pas si ceux-là, à travers l’expérience qui est la leur, ne touche pas un lieu intime, au fond d’eux-mêmes, dans lequel ils vont trouver la force de vivre ce qu’ils ont à vivre.(Marie de Hennezel ) - La capacité humaine de s’adapter aux pires situations est plus répandue qu’on ne le pense.

  47. Dans la vie • Il faut pouvoir entrer vivant dans sa mort... • Le vrai problème n’est pas de savoir si nous vivrons après la mort, mais si nous serons vivants avant la mort  • La mort n’est pas un échec. Elle fait partie de la vie... C’est le temps des derniers échanges de vie, le temps de boucler la boucle, de terminer le voyage

  48. Pour vivre sa fin de vie dans la paix et la sérénité, il est nécessaire d’avoir d’abord apprivoisé la mort et mis fin aux divers tabous qui l’entourent. Nous favorisons ainsi un atterrissage en douceur à la fin du voyage de notre vie.

  49. Petite bibliographie • De Hennezel, Marie, La chaleur du cœur empêche nos corps de vieillir, Robert Laffont, 2008, 239p • Grün, Anselm, L’art de bien vieillir, Albin Michel, 2008, 202p • Lenoir, Frédéric, Petit traité de vie intérieure, Plon, 2010, 194p.. • De Hennezel, Marie, Mourir les yeux ouverts, Albin Michel, 2005, 185p. • Grün, Anselme, Vieillir dans la sérénité, Médiaspaul, 2011, 183p. • Daneault, Serge, Et si mourir s’apprivoisait..., Les éditions La Presse, 2011, • Proulx, Mario et al, Vivre jusqu’au bout, Bayard Canada, 2010

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