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DIU MMAA / Octobre 2009 Dr Michaël BOHBOT

Body Dysmorphic Disorder (BDD). DIU MMAA / Octobre 2009 Dr Michaël BOHBOT. le Body Dysmorphic Disorder.

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DIU MMAA / Octobre 2009 Dr Michaël BOHBOT

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  1. Body Dysmorphic Disorder (BDD) DIU MMAA / Octobre 2009Dr Michaël BOHBOT

  2. le Body Dysmorphic Disorder Les hommes et les femmes atteintes de BDD sont persuadés d’avoir un ou plusieurs défauts physiques en vérité inexistants ou minimes. Ce défaut de leur apparence les préoccupe au point qu’il devient le centre de leur vie, au détriment de tout le reste (activités sociales et professionnelles)

  3. Objectif de la présentation (1) Insérer un 4e temps dans la consultation de MMAA, le temps de l’évaluation psychologique du patient • L’évaluation de la qualité de la peau de la zone à traiter. • L’évaluation de la qualité musculaire de la zone à traiter. • L’évaluation de la qualité du relief osseux de la zone à traiter. • le contexte psychologique dans lequel est faite la demande de prise en charge esthétique.

  4. Objectif de la présentation (2) Pour aider le praticien dans cette nouvelle démarche nous proposons la réalisation d’un auto questionnaire de dépistage en 4 questions Questionnaire validé dans sa formulation anglaise par Phillips (2008)

  5. Épidémiologie (1) • Développement précoce dés l’enfance • Sex Ratio = 1 • Prévalence en population générale • estimée entre 0,5 et 1%  • Prévalence en population clinique esthétique • chirurgie esthétique : autour de 10% • consultants en dermatologie 11,6% (États-unis) • anorexie mentale 25 à 39% • patients psychiatriques hospitalisés 13,1% • Dans notre consultation, plus de un patient sur 10 semble être malade • Aouizerate B., Pujol H., Grabot D., Faytout M., Suire K., Braud C., Auriacombe M., Martin D., Baudet J., Tignol J., « Body dysmorphic disorder in a sample of cosmetic surgery applicants », Eur. Psychiatry, 2003, 18 (7), p. 365-368.

  6. Dépistage du BDD (1)auto questionnaire du Dr K. Phillips - BDDQ 1/ Avez-vous des inquiétudes à propos de certaines parties de votre corps que vous pensez particulièrement inesthétiques ? Cette question permet de mieux cerner le ou les préoccupations physiques du patient • Phillips K. A, “A severity rating Scale for BDD”, 1997, Psychopharmaco Bull, 33(1) : 17-22

  7. Dépistage du BDDauto questionnaire du Dr K. Phillips - BDDQ 2/ Votre principale préoccupation au sujet de votre apparence est-elle de ne pas être assez mince ou de devenir trop gros (se) ? Commentaire : cette question permet de faire le diagnostic différentiel avec l’Anorexie Mentale

  8. Dépistage du BDDauto questionnaire du Dr K. Phillips - BDDQ 3/ Quel effet a votre préoccupation au sujet de votre apparence sur votre vie ? Commentaire : cette question permet d’évaluer le retentissement du trouble sur les activités sociales et professionnelles du patient

  9. Dépistage du BDDauto questionnaire du Dr K. Phillips - BDDQ 4/ Combien de temps par jour, en moyenne, passez-vous à penser à votre (vos) défaut(s) ? Commentaire : cette question permet de quantifier le temps passé, la pathologie se défini par une valeur >= à une heure par jour

  10. Diagnostic et intensité du BDD (1) • Le Diagnostic : • BDD DSM-IV (1994) en français : • « trouble : peur d’une dysmorphie corporelle », formulation discutable • DSM-IV-TR (2000) : • diagnostic additionnel de trouble délirant, type somatique, • quand BDD « d’intensité délirante » • ***NB: pratiquement ignoré par la CIM-10 (1992, 1993), qui en reste à la dysmorphophobie, considérée comme sous-catégorie du trouble hypocondriaque. • L’intensité de l’atteinte : • BDD-YBOCS à 12 questions  C’est un trouble anxieux à part entière • Phillips K. A, “A severity rating Scale for BDD”, 1997, Psychopharmaco Bull, 33(1) : 17-22

  11. BDD caractérisé cliniquement par (1,2,3) • une préoccupation (une pensée), • disproportionnée d’avec son objet, • responsable d’une souffrance ou d’un handicap significatifs, • concernant • un défaut imaginaire - ou très léger – de l’apparence physique, • Provoquant des comportements compulsifs, • qui ne figurent pas dans les critères DSM-IV • mais caractéristiques importantes du trouble. • Avec un retentissement sur l’existence du patient • Ne dépendant pas d’un autre trouble mental  1. Phillips K. A., McElroy S. L., « Insight, overvalued ideation, and delusional thinking in body dysmorphic disorder : theoretical and treatment implications D, J. Nerv. Ment. Dis., 1993, 181 (11), p. 699-702. 2. Phillips K. A., Grant J., Siniscalchi J., Albertini R. S., « Surgical and nonpsychiatric medical treatment of patients with body dysmorphic disorder Psychosomatics, 2001, 42 (6), p. 504-510. 3. Tignol J, « Les défauts physiques imaginaires », odile Jacob, Paris 2006

  12. Les caractéristiques cliniques

  13. Un défaut imaginaire (1) • Localisation principale • Visage • La peau dans 65% • Les cheveux (50%) • Le nez (38%) • Phillips K. A., « Body dysmorphic disorder: the distress of imagined ugliness », Am. J. Psychiatry, 1991, 148 (9), p. 1138-1149.

  14. Un défaut imaginaire   • Spécificité masculine (1,2) • la « muscle dysmorphia » / La « reverse anorexia » • La Taille du pénis • Sites corporels multiples (3) • sujets préoccupés par plusieurs parties de leur corps, • simultanément ou successivement. • Pope H. G. Jr., Gruber A. J., Choi P., Olivardia R., Phillips K. A., « Muscle dysmorphia. An underrecognized form of body dysmorphic disorder », Psychosomatics, 1997, 38 (6), p. 548-557 • Pope CG, Pope HG, Menard W, Fay C, Olivardia R, Phillips KA. “Clinical features of muscle dysmorphia among males with body dysmorphic disorder”, Body Image. 2005 Dec;2(4):395-400 • Olivardia R., Pope H. G., Hudson J. L, « Muscle dysmorphia in male weightlifters : a case-control study », Am. J. Psychiatry, 2000, 157 (8), p. 1291-1296

  15. Une préoccupation obsédante (1) • Elle concerne • la réalité du défaut, • ses conséquences catastrophiques, • les solutions pour le corriger, • pour le camoufler en attendant. • Le sujet ne peut la contrôler • Elle peut durer des heures (seuil : une heure par jour) • Tignol J, « Les défauts physiques imaginaires », odile Jacob, Paris 2006

  16. Des comportements compulsifs • Répétitifs comme la préoccupation, ils ont pour fonction de • Vérifier la réalité du défaut (1,2) : • comparaison (98%) • miroirs (83%), • Camoufler le défaut (3) (83%) • Se rassurer (41%) (3) • Favoriser le « shopping médical » (3) • Phillips K. A., The Broken Min-or: Understanding and Treating Body Dysmorphic Disorder, New York, Oxford University Press, 1996 • Phillips K. A., « Body dysmorphic disorder: the distress of imagined ugliness », Am. J. Psychiatry, 1991, 148 (9), p. 1138-1149 • Bienvenu O. J., Samuels J. F., Riddle M. A., Hoehn-Saric R., Liang K. Y., Cullen B. A., Grados M. A., Nestadt G., « The relationship of obsessive-compulsive disorder to possible spectrum disorders : results from a family study », Biol. Psychiatry, 2000, 48 (4), p. 287-293

  17. Cas particuliers • BDD Délirant (1) • BDD par préoccupation (2) • Phillips K. A., The Broken Min-or: Understanding and Treating Body Dysmorphic Disorder, New York, Oxford University Press, 1996 • Atiullah N., Phillips K. A., « Fatal body dysmorphic disorder by proxy », J. Clin. Psychiatry, 2001, 62 (3), p. 204-205

  18. Les Comorbidités (1,2) • Dépression : 78% (1) • Phobie sociale : 27% (1) • TOC : 17,5 % (2) • Vinkers DJ, van Rood YR, van der Wee NJ. TijdschrPsychiatr. 2008;50(9):559-65 • Frare F, Perugi G, Ruffolo G, Toni C. EurPsychiatry. 2004 Aug;19(5):292-8

  19. les conséquences du BDD • Le nombre de Tentative de Suicide est 4 à 13 fois plus important qu’en population générale • Le nombre d’idéations suicidaires est 10 à 25 fois plus important qu’en population générale • Le taux de suicide est 2 fois plus élevé qu’en population générale (0.01% vs 0.02% en population générale)

  20. Les théories explicatives du BDD La théorie génétique La théorie environnementale

  21. Influence de la société ? (1,2) • Aouizerate B., Guehl D., Cuny E., Rougier A., Bioulac B., Tignol J., Burbaud P., « Pathophysiology of obsessive-compulsive disorder : a necessary link between phenomenology, neuropsychology, imagery and physiology », Prog. Neurobiol., 2004, 72 (3), p. 195-221 • Rumsey N., Harcourt D., « Body image and disfigurement : issues and interventions », Body Image, 2004, 1 (1), p. 83-97

  22. IRS efficaces dans 2/3 des cas (1,2,3,4) • Doses et le délai d’action = TOC • Formes délirantes et non délirantes répondent de façon identique. • Augmentation par la Clomipramine, la Buspirone, le lithium. 1.Wittchen H. U., Fehm L., « Epidemiology and natural course of social fears and social phobia », Acta Psychiatr. Scand., supplément 2003, (417), p. 4-18. 2. Phillips K. A., « Pharmacologie treatment of body dysmorphic disorder: review of the evidence and a recommended treatment approach », CNS Spectr., 2002, 7 (6), p. 453-460. 3. Phillips K. A., Albertini R. S., Siniscalchi J. M., Khan A., Robinson M., « Effectiveness of pharmacotherapy for body dysmorphic disorder : a chart-review study », J. Clin. Psychiatry, 2001, 62 (9), p. 721-727. 4. Hollander E., Liebowitz M. R., Winchel R., Klumker A., Klein D. F., « Treatment of body-dysmorphic disorder with serotonin reuptake blockers 7 », Am. J. Psychiatry, 1989, 146 (6), p. 768-770.

  23. Les TCC (1) • Efficacité comparable à celle des IRS, • Adaptations techniques spécifiques • Action sur les formes délirantes non démontrée. 1. Rosen J. C., Reiter J., Orosan P., « Cognitive-behavioral body image therapy for body dysmorphic disorder », J. Consult. Clin. PsychoL, 1995, 63 (2), p. 263-269.

  24. les obstacles aux traitements • Inhérents à la nature même de la maladie • L’insight. • Inhérent au professionnel de santé • Formation médicale initiale • Formation médicale continue • Le traitement esthétique dans ce contexte est contre indiqué • Mais les patients reçoivent quasiment toujours un traitement esthétique.

  25. La chirurgie esthétique (1)(1) • A l’issu de l’intervention : • L’apparition d’un nouveau site de préoccupation physique à l’issue de la chirurgie (5 patients sur 6 sur un effectif total de 10 patients BDD). • L’absence de perception de la correction à l’issue de l’intervention (1 patient sur 6 sur un effectif total de 10 patients BDD). • Chez les patients indemne de tout BDD (effectif 16 patients) avant l’intervention, 3 d’entre eux ont développé à l’issu de l’intervention un BDD. 1. Biraben-Gotzamanis L, Aouizerate B, Martin-Guehl C, Grabot D, Tignol J., “Body dysmorphic disorder and cosmetic surgery: assessment of 24 subjects with a minimal defect in appearance 5 years after their request for cosmetic surgery”, Presse Med. 2009 Jul-Aug;38(7-8):1062-7

  26. La chirurgie esthétique (1)(2) • Le BDD représente une véritable contre indication à l’intervention • Alors pourquoi continuer à opérer ? • L’hypothèse avancée est probablement liée à • Un biais représenté par l’évaluation de la satisfaction par le chirurgien qui a réalisé l’acte • Mais aussi par les comorbidités associées qui peuvent empêcher le patient de s’exprimer (notamment la phobie sociale) 1. Biraben-Gotzamanis L, Aouizerate B, Martin-Guehl C, Grabot D, Tignol J., “Body dysmorphic disorder and cosmetic surgery: assessment of 24 subjects with a minimal defect in appearance 5 years after their request for cosmetic surgery”, Presse Med. 2009 Jul-Aug;38(7-8):1062-7

  27. La réussite du traitement • Négocier le traitement • Se concentrer sur l’intensité du défaut et pas sur son existence • S’appuyer sur la famille du patient

  28. La réussite du traitement • Si la demande « esthétique » persiste • Au-delà d’une certaine durée du traitement antidépresseur • En étant prudent sur le type de traitement proposé • En étant conscient de l’échec relatif de ce type de démarche • Accéder à la demande du patient

  29. Conclusion (1) • La pratique de la médecine ou de la chirurgie esthétique stricto sensu, n’est pas suffisante pour appréhender la prise en charge globale du patient dans le cadre d’une demande de soins esthétiques.

  30. Conclusion (2) On comprend alors tout l’intérêt de la nouvelle qualification de Médecine Morphologique et anti-âge, qui permet une prise en charge globale du patient, prenant également en compte sa prise la charge psychologique.

  31. Conclusion (3) Le temps de l’évaluation psychologique est indispensable dans le cadre d’une réponse à une demande de soins esthétiques, celle-ci ne peut se faire que par des médecins préalablement formés et sensibilisés à cette démarche.

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