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Rebondissements dans l’histoire d’R (quelques nouvelles données sur la surdité ou l’absence de surdité phonologique des

Rebondissements dans l’histoire d’R (quelques nouvelles données sur la surdité ou l’absence de surdité phonologique des Japonais pour le contraste /r/-/l/) Pierre A. Hallé. RPP 2008, 5/12/08. Travaux pionniers. • Goto 1971: stimuli naturels

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Presentation Transcript


  1. Rebondissements dans l’histoire d’R (quelques nouvelles données sur la surdité ou l’absence de surdité phonologique des Japonais pour le contraste /r/-/l/) Pierre A. Hallé RPP 2008, 5/12/08

  2. Travaux pionniers • Goto 1971: stimuli naturels 1. lead and lead 2. right and light3. glass and grass 4. breed and breed 5. pray and play 6. collect and collect7. fresh and fresh 8. splint and sprint réponses ex: ... 2. R L, d ... 6. L R, d ... (scores de 0 à 8) conclusions performances faibles, il faut avoir été exposé depuis l’enfance... à l’écrit: ‘summaly’ pour ‘summary’

  3. Travaux pionniers • Miyawaki et al. 1975: stimuli synthétisés continuum [ra]-[la] (transition F3 montante à descendante) test de discrimination (oddity) Americans & Japanese et identification (Americans only). => pic discrimination inter-catégorielle pour Am, pas Jap.(et predicted ≈ observed) continuum nonspeech (F3 tout seul) test discrimination => Jap. ≈ Am. conclusions: importance de l’expérience linguistique(sujets japonais testés : “at least 10 years of formal English language training”)

  4. Travaux pionniers • Mochizuki 1981: stimuli naturels vs. synthétiques reprend Goto ‘71 (trouve capacité à discriminer ra de la) identification de mots avec /l, r/ en diverses positions: initial/final, dans cluster, intervocalique => difficultés variables (e.g., intervocalic /l/ difficult) identification continuum [ra]-[la] plus problématique, /w/ perçu au milieu si choix (l, r, w) ... • des centaines d’autres étudesconfirment la difficulté des Japonais avec /r/-/l/. Mais toujours avec /r/-/l/ de l’anglais.

  5. Ce qu’ont montré ces études • différences entre Japonais : importance de la pratique (orale...) de l’anglais, durée de séjour en pays anglophone, âge auquel l’anglais a été étudié... ex. (Hallé, Best, &Levitt, ‘99): Japonais “experienced” (•) et “unexperienced” (x) (from Best & Strange, 1992)

  6. L R W catégorisation R L discrimination Yamada, R. & Tohkura, Y. (1992). Perception and Psychophysics, 52, 376-392.

  7. Ce qu’ont montré ces études • Effets de l’entraînement (e.g., Lively, Logan, & Pisoni, 1993) Un entraînement intensif améliore performances. Suggère que le problème est lié à une “habileté auditive” plutôt que d’ordre structurel. Mais controversé. Par ex., surdité persistante des bilingues castillan-catalan (même “parfaits”) aux contrastex catalans de voyelle moyenne /o/-/ç/ et /e/-/E/ (Pallier et al., 1997). • Rôle du contexte (Lively et al., 1993; Mochizuki, 1981; Sheldon & Strange, 1982; Takagi & Mann, 1995) Cluster, position médiale => Difficulté 

  8. Ce qu’ont (aussi) montré ces études • même surdité pour les sujets dont la langue n’a pas de contraste /r/-/l/ (Korean: Gillette, 1980; Ingram & Park, 1998; Cantonese: Henly & Sheldon, 1986) • pas de surdité pour ceux dont la langue a /r/-/l/. Peu documenté. Mais cf. Iverson et al. (2003), avec technique MDS : même profils pour allemands et américains sur /ra/-/la/ r w stimuli (échelle Mel) identification, solution MDS (jap): pas de regroupement en 2 clusters

  9. r w

  10. Explications classiques • les contrastes non-natifs qui n’ont pas d’équivalent dans la langue ne sont pas ou sont mal perçus.=> surdité phonologique (Polivanov, 1931; Trubetzkoy, 1939). • les enfants japonais < 8 mois discriminent /r/-/l/ (AE). Après 10 baisse de la discrimination. (Kuhl et al., 2006, Dev. Science) Effects of age on discrimination of AE /ra-la/ by American and Japanese infants at 6–8 and 10–12 months (percent correct scores) • amélioration pour américains• déclin pour japonais

  11. Explications classiques • l’état adulte reflète une réorganisation perceptive motivée par le système phonologique de L1 • ce que suggèrent les données de Iverson et al. (2003) : l’existence d’un contraste natif dans la classe des liquides permet la discrimination d’un contraste non-natif parallèle, même si les réalisations phonétiques sont assez différentes. • corollaire : un contraste non-natif qui n’a pas de parallèle natif est mal ou pas perçu. • cependant, cas des contrastes de clics du Zulu... • suggère que des facteurs non-phonologiques influencent la perception.

  12. Retour au R • une façon de tester l’importance relative des facteurs phonologiques et phonétiques : AE /r/-/l/ --> sujets français. – hypothèse: le /r/ anglais est un mauvais /r/ français, avec un air de famille avec un son [w] => mauvaise discrimination de (AE) /w/-/r/ même si performance correcte pour /r/-/l/. • autre façon : tester des Japonais sur d’autres /r/-/l/ que le /r/-/l/ anglais. => première façon

  13. /w-j/ /r-l/ /r-w/ Am/Fr Jp Hallé, Best, & Levitt (1999). J. of Phonetics, 27, 281-306

  14. => seconde façon : contrastes /r/-/l/ anglais et français, sujets Japonais et contrôles (Yamasaki, Hallé, & Best, 1999) => la ‘surdité’ des Japonais à /r/-/l/ dépend de la langue cible

  15. Problèmes de l’étude de ‘98 • 12 sujets japonais exposés au français plus qu’à l’anglais : – en France depuis 2 à 108 (!) mois, moyenne 41 mois– ont suivi des cours de français depuis 0 à 84 mois, moyenne 17 mois.– origines régionales hétérogènes. (ont étudié l’anglais pendant 0 à 120 mois, moyenne 72 mois, mais sans doute peu de pratique parlée) • analyse détaillée des performances de discrimination : – pas de corrélation avec durée de séjour– pas de corrélation avec durée des cours de français– (ni des études d’anglais)

  16. données RT : corrélées aux % correct de discrimination

  17. deux groupes de Japonais: à Paris et à Chiba % de transcriptions autres que ‘R’ pour français /r/ (pour /l/, ~100% de transcriptions ‘R’  contexte)

  18. => presque tjrs ‘R’ pour /r/ en position non finale. => pour /r/ en finale, 40-80% de transcriptions comme /a, u/ avec allongement final. Ex: /ir/ —> イアー (/ia:/) Cohérent avec meilleure discrimination de /r/-/l/ en position finale. transcriptions ≠ ‘R’ pour anglais /r/ (100% de ‘R’ pour /l/)

  19. Réplication en 2008 • 20 sujets japonais testés à Nagoya. Aucune exposition au français ; tous ont étudié l’anglais au collège-lycée depuis l’âge de 10-13 ans (mais réserves sur niveau oral) • même matériel de parole qu’en 98, contrôlé pour équilibre en énergie, contour F0 et durées. • discrimination AXB (RTs mesurés depuis X, pas de B) • identification : transcription libre en katakanas et “goodness rating” sur 1-5

  20. données RT : corrélées aux % correct de discrimination – par ex., en médiale, /i/ le plus facile pour AE, le plus difficile pour le français. – AE : 2058 ms – Fr : 1766 ms (D ~ 300 ms)

  21. stimuli français ~100% des /l/ français transcrits avec série ‘R’ En moyenne 47% de ‘G’ pour /r/, 30% de ‘H’, 30% ‘allongement’ pour /r/ en finale. % ‘R’  => discri.  coherent w/ Chiba’s data

  22. stimuli AE dark /l/’s perçus comme allongement : ~13% – tendance à notations de /w/ pour /a/ – seuls les /r/’s en finale notés ‘allongement’ (~87%). – cohérent avec discri.

  23. goodness variations for ‘R’-series transcriptions • le /l/ en finale est un moins bon ‘R’ japonais• les /r/ sont de moins bons ‘R’ que les /l/ (AE)

  24. conclusions • données de 2008 ≈ celles de ‘98 : l’exposition au français de 3-4 ans n’était donc pas pertinente pour expliquer le différentiel Fr > AE. • la substance phonétique est importante pour expliquer la perception que les Japonais ont de /r/ et /l/. • les données suggèrent que les distances perceptives entre /l/ et /r/ sont plus grandes pour le français que l’anglais, du point de vue des sujets japonais. • ceci ne veut pas dire que les d(l, r) sont objectivement plus grandes en français qu’en anglais, mais que les indices acoustiques différenciant /l/ de /r/ sont pour les Japonais phonétiquement plus saillants en français qu’en anglais. => à suivre: différences acoustiques

  25. (Abramson & Lisker 1970) La substance sonore n’explique pas tout ! (américains) (thai) —VOT—>

  26. des pistes ... (Ooigawa 2007, MA dissertation) AE : /l/ et /r/ diffèrent surtout par F3

  27. français : /l/ et /r/ diffèrent par F1 (faible pour /r/), F2 (fort pour /r/), friction pour /r/; idées bienvenues...

  28. French /la/ /ra/

  29. AE /la/ /ra/

  30. French /ili/ /iri/

  31. French /ala/ /ara/

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