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Corps, sport, socialisation: cours socio L3

Corps, sport, socialisation: cours socio L3. Socialisation, construction des goûts sportifs et rapports sociaux de classe et de sexe Christine MENNESSON . Plan du cours. I) Socialisation, rapports sociaux de sexe et construction des goûts sportifs

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Corps, sport, socialisation: cours socio L3

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Presentation Transcript


  1. Corps, sport, socialisation: cours socio L3 Socialisation, construction des goûts sportifs et rapports sociaux de classe et de sexe Christine MENNESSON

  2. Plan du cours • I) Socialisation, rapports sociaux de sexe et construction des goûts sportifs • A) La construction sociale du masculin et du féminin • B) La construction du genre dans le monde sportif

  3. Plan du cours • II) Socialisation, rapports sociaux de classe et construction des goûts sportifs • A) L’espace des sports et ses évolutions • B) Construction et évolutions des goûts sportifs • C) Les effets sociaux de la socialisation sportive

  4. Corps, sport, socialisation: cours socio L3 Partie I: Socialisation, rapports sociaux de sexe et construction des goûts sportifs

  5. I) Introduction: la question du genre: une question nouvelle en sociologie A) Définitions • La prise en compte récente du sexe dans les enquêtes sociologiques • Le genre: un processus de construction sociale des différences entre les sexes • Des sociétés qui surdéterminent les différences biologiques

  6. I) A) Suite • Delphy: le genre renvoie à l’ensemble de ce qui apparaît comme social et arbitraire dans les différences entre les sexes • Parler du genre au singulier (Le Feuvre): les groupes construisent chacun des manières particulières d’être homme ou femme

  7. I) A) Suite • Le genre signifie l’existence de rapports de pouvoir (Scott): le concept de rapports sociaux de sexe • Précisions terminologiques: socialisation de genre/socialisation sexuée/socialisation sexuelle • Le sexe en question: Laqueur et le modèle du sexe unique

  8. I) B) Nouveaux questionnements, nouvelle société? • Des changements importants… Dans le monde du travail: la femme salariée, un nouveau modèle L’évolution des structures de la famille L’augmentation de la scolarisation des filles L’évolution du cadre législatif

  9. I) B) Suite • …et des permanences dans les inégalités hommes/femmes Un marché du travail inégalitaire Des tâches ménagères inégalement réparties Des filles peu présentes dans les filières d’excellence La sous représentation des femmes dans le monde politique

  10. II) La construction sociale du féminin et du masculin A) Approche sociologique des catégories sexuées 1) Les travaux féministes a) Des catégories construites • L’exemple de la formation des garçons dans la maison des hommes (Godelier, Héritier) • L’exemple des Inuits et des Berdaches: quand le genre ne correspond pas au sexe (Mathieu)

  11. II) A) 1) Suite b) Des catégories hiérarchisées • La prédominance du principe masculin (Héritier) • La hiérarchie précède la différenciation (Delphy) • Le corps comme lieu et moyen de reproduction de la domination (Guillaumin)

  12. II) A) 2) Les travaux en terme de domination masculine a) La domination masculine comme principe d’organisation sociale (Bourdieu) • La différenciation masculin/féminin: une conséquence de l’organisation sociale • Une domination masculine qui structure les processus de socialisation • Et qui contraint les hommes comme les femmes • L’importance du corps: des « hexis » corporelles différenciées

  13. II) A) 2) Suite b) La question de l’articulation entre sexe et classe • Une domination masculine d’intensité variable et qui prend de multiples visages (De Singly) • Trois modes d’articulation entre sexe et classe (Passeron, De Singly) • Des rapports sociaux imbriqués (Kergoat)

  14. II) A) 2) c) Le concept de masculinité hégémonique (Connell) • La masculinité hégémonique: une forme culturellement idéalisée du caractère masculin basée sur l’exaltation de la puissance physique • Masculinités hégémoniques et masculinités subordonnées: des modèles masculins hiérarchisés • Des féminités plus ou moins conformes ou « résistantes » • Le sport: un lieu privilégié d’expression de masculinités hégémoniques

  15. II) B) Socialisation sexuée et construction des rapports au corps et au sport 1) Le rôle central de la socialisation familiale • Des garçons plus stimulés que les filles (Belotti) • Les usages sexués des jouets (Vincent) • Des attentes différentes: Réussite professionnelle/réussite familiale • La transmission des pratiques sportives: de mère en fille et de père en fils (Mennesson, Neyrand)

  16. II) B) 2) Les groupes de pairs: un lieu d’apprentissage des comportements de genre • Une ségrégation entre les sexes très précoce (Maccoby) • Des cultures de groupe de sexe différentes: le statut central du sport pour les garçons (Haasbrook, Zaidman), la « bedroom culture » des filles (Mac Robbie) • Des garçons sportifs versus des filles belles: l’importance des stéréotypes

  17. II) B) 3) L’importance de la socialisation médiatique • La littérature enfantine: des modèles de genre stéréotypés (Dafflon-Novelle) • L’exemple des encyclopédies pour enfants sur le corps (Détrez) • Les goûts musicaux et télévisuels des adolescents: une appropriation sexuée des médias (Pasquier)

  18. II) B) 4) Une socialisation scolaire sexuée • Des interactions différentes avec les filles et les garçons • Des attentes différenciées des enseignants en fonction des disciplines: des filles incompétentes en maths? • Une EPS plus proche des rapports au sport des garçons

  19. II) B) 5) La socialisation sexuée dans les loisirs sportifs • Des activités très typées: danse versus sport collectif ou de combat • Des garçons et des filles ensembles et séparés • Des garçons qui dominent l’espace spatial et sonore, des filles plus disciplinées, auxiliaires pédagogiques des garçons • …et des situations qui questionnent les normes de genre

  20. II) B) Conclusion • Des modes de socialisation convergents… • …qui construisent des rapports au corps et au sport différents pour les filles et les garçons • Ces rapports différenciés au corps et au sport définissent les rôles des uns et des autres à l’âge adulte

  21. III) La construction du genre au sein du monde sportif A) Le monde sportif: un lieu privilégié de construction du masculin 1) Naissance du sport moderne et promotion de la masculinité (Elias et Dunning) • Le sport comme lieu d’expression d’une violence régulée • Le sport comme espace de préservation d’une forme de masculinité hégémonique

  22. III) A) 2) Mutations du monde sportif et permanence de la domination masculine (Messner et Sabo) • Des modèles de genre diversifiés • Le statut dominant du modèle de masculinité hégémonique symbolisé par les sports collectifs et d’affrontement • Les « nouveaux habits » de la domination masculine dans les sports informationnels

  23. III) A) 3) Médiatisation et reproduction des stéréotypes sexués • Des sports masculins plus médiatisés • Des commentaires qui renforcent les différences entre les sexes: les performances des sportifs, le statut de femme des sportives (Messner) • Une mise en scène différenciée: l’hyper ritualisation de la féminité et de la masculinité (Goffman)

  24. Des différences de mise en scène

  25. L’érotisation du corps des sportives

  26. La mise en scène des hommes: puissance…

  27. …prise de risque et réflexion

  28. III) B) Hommes et femmes: des rapports au sport différents Introduction: Une pratique féminine en progression constante INSEE 67 22% sportives INSEE 83 32% sportives 48% sportifs INSEP 87 71% sportives 77% sportifs INSEP 2000 79% sportives 88% sportifs Des femmes qui adhèrent moins que les hommes aux manières traditionnelles de faire du sport

  29. III) B) 1) Des goûts sportifs différenciés a) Pratiques féminines et pratiques masculines • Des femmes qui pratiquent de manière plus occasionnelle, davantage à l’intérieur, des activités d’hygiène ou d’agrément non institutionnalisées • Des hommes plus engagés dans la pratique licenciée (2/3 des licences) et compétitive (3/4 des compétiteurs).65% des athlètes de haut niveau sont des hommes

  30. III) B) 1) Suite • Corps pour elles et sport pour eux (Louveau) • Des goûts proches en matière d’activités de loisir non institutionnelles: culture physique, marche, natation, vélo, course, tennis • Des goûts différents en matière de pratique licenciée

  31. FFEPGV 94% femmes Danse 90% Sports glace 82% Gym 79% Equitation 78% Retraite sportive 70% Randonnée 61% Natation 57% Pratiques d’entretien et pratiques esthétisées Pratiques féminisées…

  32. XIII 2,4% Football 3% Aéromodélisme 3,4% Pêche 3,5% XV 3,8% Planeur 4,1% Moto 4,7% Vol à voile 8% Cyclisme 9% Pratiques d’affrontement, énergétiques, traditionnelles et techniques …et pratiques masculinisées

  33. III) B) 1) a) Suite • Des choix féminins plus réduits que ceux des hommes: 9 fédés sur 76 licencient plus de 50% de femmes • Des femmes peu présentes (- de 20%) dans la moitié des fédérations • Une représentation variable dans les sports les plus pratiqués

  34. % femmes dans fédés plus 200 000 Foot 3% Tennis 33% Judo 27% Basket 39% Golf 29% Hand 37% La féminisation: une construction historique L’importance de la conjoncture Le rôle des caractéristiques des promoteurs III) B) 1) a) Suite

  35. III) B) 1) b) Des manières différentes de pratiquer • L’appropriation différenciée des activités • L’exemple de la GV (Dechavanne) • L’esthétisation des modalités féminines, l’insistance sur la puissance et la prise de risque pour les modalités masculines • L’adaptation des sociabilités

  36. III) B) 1) b) Suite • Des raisons différentes de pratiquer: Des motivations similaires: détente et santé Des objectifs différents: mincir pour les femmes (67% contre 47%), se dépasser, se mesurer aux autres et éprouver des sensations fortes pour les hommes (43%-30%; 30%-16%; 50%-33%)

  37. II) B) c) L’encadrement sportif: un monde d’hommes • 9% des DTN, 10 entraîneurs nationaux, 16% conseillers techniques, 6% des présidents de fédérations et 4% des membres du CNOSF sont des femmes • Des difficultés similaires à celles rencontrées dans le monde du travail: double journée, division sexuée des tâches, « plafond de verre »

  38. III) B) 2) Différences de sexe, différences de classe • Le niveau de diplôme et la CSP influence davantage la pratique des femmes que celles des hommes • Des femmes plus sportives chez les cadres (66% pour 65%), moins sportives chez les ouvriers (39% pour 47%) (IPSOS 2007, moy 51% sportifs)

  39. III) B) 2) Suite • Une division des rôles sexués plus marquée en milieu populaire, plus égalitaire dans les milieux favorisés • Des choix sportifs réduits pour les femmes des milieux populaires, une palette de pratiques « unisexes » plus importante pour les femmes des milieux favorisés

  40. III) B) 3) Les investissements sportifs atypiques Une socialisation sexuée inversée: L’exemple des footballeuses et des danseurs (Mennesson) • Socialisation sportive versus socialisation culturelle • La participation au groupe de pairs de sexe opposé • Des configurations familiales spécifiques

  41. 4) Les effets de contexte: des régimes de genre différents (Connell) • Les rapports sociaux de sexe s’organisent de manière particulière dans chaque pratique • Symboles, rapports de pouvoir, division sexuée du travail et interactions • L’exemple de la pratique féminine dans deux sports dits masculins (Mennesson)

  42. Des socialisations sportives aux effets opposés Football Un renforcement des dispositions sexuées inversées Boxe Un processus de transformation des dispositions sexuées inversées

  43. 5) Les variations individuelles dans un même « régime de genre » a) Des manières diverses de construire son appartenance de sexe en fonction: • Des dispositions sexuées incorporées • Des contraintes institutionnelles: les différences entre les clubs • Du capital sportif et/ou du capital culturel: l’exemple de Nicole Abar

  44. 5) b) Des féminités et des masculinités évolutives L’exemple des formes de masculinité dans le monde du snowboard (Thorpe) • « Grommets » (ados) • « Bros » (potes) • « Real men » (vrais hommes) • « Old Guys » (vieux de la vieille)

  45. Conclusion • Le monde sportif comme lieu privilégié de construction des différences entre les sexes… • …mais aussi comme lieu d’expression de féminités (masculinités) différentes • Des effets de contexte très variés • Des définitions du genre diversifiées dans un même contexte

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