1 / 50

Examen d’un traumatisé de la route et réalisation des premiers secours

Examen d’un traumatisé de la route et réalisation des premiers secours. Professeur Eric WIEL Anesthésiste-Réanimateur & Urgentiste Dr Patrick MAURIAUCOURT Chef de Pôle Adjoint, Pôle de l’Urgence, SAMU du Nord CHRU LILLE. Définition.

brina
Download Presentation

Examen d’un traumatisé de la route et réalisation des premiers secours

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Examen d’un traumatisé de la route et réalisation des premiers secours Professeur Eric WIEL Anesthésiste-Réanimateur & Urgentiste Dr Patrick MAURIAUCOURT Chef de Pôle Adjoint, Pôle de l’Urgence, SAMU du Nord CHRU LILLE

  2. Définition Le traumatisé grave est un patient victime d’un traumatisme engageant le pronostic vital à court ou moyen terme. En France, la prise en charge de ces patients est réalisée par une équipe de réanimation médicale (SMUR).

  3. Définition • L’OBJECTIF DE LA PRISE EN CHARGE: • Reconnaître et Stabiliser les fonctions vitales en débutant un traitement en urgence (concept de la golden hour). • Monitorage +++ • Évaluer rapidement et traiter toutes les lésions : • orienter le blessé vers la structure hospitalière la plus adaptée.

  4. Notion de décès évitable • Probablement, la grande majorité des décès traumatiques avant l’arrivée à l’hôpital sont inévitables. • L’incidence des « décès évitables » se situe autour de 30% selon les études. • Il manque des travaux à haut niveau de preuve pour caractériser cette mortalité évitable. • Déterminants de la survie : • Réanimation bien menée • Diagnostic précoce des lésions

  5. Répartition des décès du traumatisé grave • Décès immédiat ou dans la 1ère heure : 50% • Décès précoce entre 1 et 5 heures : 30% • Décès tardif entre 1 et 5 semaines : 20% • Notion de Golden Hour • Mortalité augmente si réanimation débute 1 heure après traumatisme : course contre la montre. • Filière spécifique • Entraînement du personnel • Conduites à tenir standardisées • But : • Stabiliser les grandes fonctions vitales pour faire bilan lésionnel.

  6. ETIOLOGIE • AVP ( 75 % ) • CHUTES = personnes âgées • PLAIES PAR ARMES A FEU, ARMES BLANCHES • DEFENESTRATIONS, AGRESSIONS • EXPLOSIONS

  7. ENVIRONNEMENT • BLESSE UNIQUE • ACCIDENT MASSIF (RISQUE DE SUR – ACCIDENT) • CATASTROPHE

  8. PREMIERES MINUTES OBSERVER SE RENSEIGNER

  9. CINETIQUE DE L’ACCIDENT FACTEURS DE GRAVITE: Violence du choc (déformation + intrusion des structures dans l’habitacle, impact latéral violent, vitesse estimée) Disproportion des vecteurs Environnement (incendie, explosion, multiplicité des véhicules…) Éjection de la victime Piéton renversé ne se relevant pas, projeté ou écrasé Passager décédé Plaie par arme à feu, arme blanche Chute > 6m (équivalent à deux étages)

  10. CONNAITRE… • Nombre de victimes sur la zone ou dans les véhicules (les premiers sortis ne sont pas forcément les moins graves et inversement) • Histoire de l’accident / état des victimes . • État du véhicule. • Protection du véhicule (airbag, ceinture, casque) • Risques secondaires (feu, explosion Produits toxiques / PL ) 15

  11. LE MEDECIN REGULATEUR: • Décide l’envoi d’équipe supplémentaire (idéalement 1 équipe SMUR/Traumatisé grave) ou de renfort spécialisé (chirurgien, CUMP… ) • Décide d’un transport héliporté • Gère le dossier et surveille le temps sur place (« gardien du temps »)

  12. Concept de la golden HourA.Cowley TC Baltimore • Augmentation de la mortalité si la réanimation débute 1 heure après le traumatisme. • 1er but :stabilisation temporaire des fonctions vitales • 2éme but :recherche de toutes les lésions. • « Rendre réflexe tout ce qui peut l’être ». CAT standardisées

  13. RAMASSAGE • Si victime facilement accessible, mise en lieu sûr pour un examen complet et le début des premiers gestes • Si la victime est incarcérée, les soins sont commencés pendant la désincarcération sous strict contrôle médical

  14. Quelles Détresses ?? • DETRESSE HEMODYNAMIQUE • DETRESSE RESPIRATOIRE • DETRESSE NEUROLOGIQUE Ces détresses sont bien évidemment intimement liées et leurs traitements seront réalisés simultanément

  15. Détresse hémodynamique 1ère cause de mortalité +++

  16. Causes d’insuffisance circulatoire aiguë chez TG Hémorragie Traumatisme médullaire Brûlures étendues Hypovolémie relative Pneumo/hémothorax compressif Hypovolémie absolue Pression intra thoracique Diminution du retour veineux Traumatisme cardiaque Contusion myocardique Plaie du cœur Tamponnade Hypothermie Diminution du VES Insuffisance circulatoire aiguë AC Aggravation lésions cérébrales préexistantes

  17. RECHERCHER LES SIGNES D’UN CHOC HYPOVOLEMIQUE • hypoPA (pincement de la différentielle)++ • tachycardie (pouls petit, filant, rapide) • vasoconstriction (extrémités froides, pâleur cutanée, TRC > 2sec, marbrures, SpO2 imprenable par oxymétre de pouls ) • soif, agitation • décoloration des conjonctives • chute de l’hémoglobine (hémocue)

  18. Choc hémorragique Choc quantitatif • PA ? • PA différentielle +++ (PAS-PAD) = 40 mmHg • PAd : évolution ? • VES PAS Barorécepteurs CA VC maintien de la PAD PAd

  19. RECHERCHER LES SIGNES D’UN CHOC HYPOVOLEMIQUE • hypoTA (pincement de la différentielle)++ • tachycardie (pouls petit, filant, rapide) • vasoconstriction (extrémités froides, pâleur cutanée, TRC > 2sec, marbrures, SpO2 imprenable par oxymétre de pouls ) • soif, agitation • décoloration des conjonctives • chute de l’hémoglobine (hémocue)

  20. Clinique Vallet B, Wiel E, Robin E. Séméiologie des états de choc. In : Médecine d’Urgence, SFAR 2001.

  21. ATTENTION: • PA peut être trompeuse car longtemps maintenue par une vasoconstriction réflexe. • Les signes de choc n’apparaissent qu’après une perte sanguine d’environ 30% de la masse sanguine circulante. • La tachycardie peut être remplacée par une bradycardie « paradoxale » d’origine vaso-vagale (7% des cas). ANTICIPER

  22. Fracture d'une côte 125 ml Fracture d'une vertèbre ou de l'avant-bras 250 ml Fracture de l'humérus 500 ml Fracture du tibia 1000 ml Fracture du fémur 2000 ml Fracture du bassin 500 à 5000 ml Évaluation de l'hypovolémie (Van Niekerk J, Goris RJA, 1992)

  23. Ne pas oublier d’éliminer les autres causes d’hypovolémieNe pas oublier : geste d’hémostase • Pansement compressif • Point de compression : artériel • Suture scalp • Tamponnement épistaxis • Pince hémostatique • Garrot pneumatique : amputation

  24. Les éléments obligatoires • 2 voies veineuses périphériques 14 / 16G • Accélérateurs de perfusion • Couvertures isotherme • Mesures Hb (hémocue)++ • Bilan hémostase avant toute expansion volémique ++ (identité patient)

  25. Le remplissage vasculaire: BUT: • Obtenir une PAM > 70-80 mmHg • Assurer la survie du patient dans l’attente d’un geste d’hémostase • La prise en charge préhospitalière ne doit pas retarder le transport à l’hôpital !!! • Solutés : cristalloïdes, colloïdes en fonction contexte • Amines : noradrénaline

  26. Détresse respiratoire

  27. Traumatisme crânien Traumatisme thoracique Volet costal Hémo-pneumo thorax Contusion pulmonaire Œdème ou Inhalation pulmonaire Traumatisme maxillo-facial laryngé ou trachéo bronchique CE ou Hémorragie VA Œdème laryngé Traumatisme médullaire Détresse respiratoire Pathologie préexistante décompensée Intoxicationassociée Causes de détresse respiratoire chez TG Obstruction VA

  28. EVALUER LA FONCTION RESPIRATOIRE • SpO2 ++, FR, amplitude, sueurs, tirage • Cyanose (peut être masquée par anémie) • Auscultation (difficile en milieu bruyant, asymétrie?) • Emphysème sous-cutané (PNO) • Douleur palpation (fracture de côtes) • Respiration paradoxale (volet costal)

  29. DETRESSE RESPIRATOIRE (prise en charge) • Libération des voies aériennes supérieures : mucosités, guédel …attention à la manoeuvre de surélévation du menton (rachis!!) • O2 à haut débit : 6 L.min-1 masque haute concentration • Pas d’amélioration ou désaturation franche (SpO2 ≤ 90%): DECISION D’INTUBATION • Intubation séquence rapide = voie oro-trachéale (ne pas oublier stabilisation en ligne du rachis)

  30. Comment intuber ?

  31. matériel

  32. Caractéristiques de l’IET des TG • Patients à risque • Pneumothorax • Tamponnade • Pré-oxygénation probablement peu efficace • Intubation difficile • Patients conscients • Agitation • Estomac plein • Respect axe tête-cou-tronc

  33. INDUCTION SEQUENCE RAPIDE Hypnotique + curare

  34. RESPECT AXE TETE COU TRONC

  35. Ventilation d’urgence • Ambu • Respirateur automatique de transport : • sur malade intubé • permet de libérer un membre de l’équipe • VT = 6 - 7 ml/kg, fréquence respi (FR) = 10 c.min-1 VM (ml/min) = VT x FR

  36. Intubé-ventilé Diminution du Qc AC 0 Monitorage respiratoire Capnographie… • Monitorage respiratoire et circulatoire • 2 types : side-stream(sur filtre),main-stream(entre filtre et respirateur) • Analyse du capnogramme • Profil évolutif plus que le chiffre • Valeur pronostique +++ (< 25 mmHg) Deakin C, et al. J Trauma 2004

  37. DETRESSE NEUROLOGIQUE

  38. Lésions cranio-cérébrales primitives: - lésions cutanées, - lésions osseuses, - hématome extradural, - hématome sous-dural, - hémorragie méningée, - contusion, - hématome intracérébral…

  39. Lésions cérébrales secondaires Aggravation des lésions primitives par des facteurs extracrâniens (ACSOS) avec comme principaux retentissements une hypertension intracrânienne et une ischémie cérébrale.

  40. ACSOS: Toute variation hors norme de plus de 5 min • PAS < 90 mmHg ou PAM >120 mmHg • PaO2 < 60 mmHg ou SpO2 < 90% • PaCO2 > 40 mmHg ou PaCO2 < 25 mmHg • Hb < 10 g/dL • hyperthermie • hypo ou hyperglycémie

  41. EVALUATION DU TRAUMATISE CRANIEN GRAVE • Évaluer le score de Glasgow: Le score de glasgow (GCS) = la référence - codifier - et de répéter l’évaluation de l’état de conscience (pour les traumatisés)

  42. GCS : 3-15

  43. Il se détermine après correction des troubles hémodynamiques (PAS ≥ 90mmHg) et respiratoires (SpO2 ≥ 94%) • Il permet de classer : -Les TC mineurs GCS ≥ 13 -Les TC modérés 9 ≤ GCS ≤ 12 -Les TC sévères GCS ≤ 8

  44. Associer les signes de souffrance cérébrale: - troubles du tonus - anomalies pupillaires - déficit moteur • Convulsion • agitation

  45. Tout traumatisé crânien grave est un traumatisé du rachis jusqu’à preuve du contraire

  46. Monitorage neurologique Prévention des ACSOS • Contrôle de la PA • Chute de PAS < 90 mmHg x 2 mortalité Chesnut R, et al. J Trauma 199334:216-22 • Si TC : PAM > 90 mmHg ANAES, AFAR 1999;18:15-141 • 35 < PaCO2 < 40 mmHg • T°C • Équilibre hydro-électrolytique • Contrôle glycémie

  47. NE PAS OUBLIER UN BILAN COMPLEMENTAIRE DE TOUTES LES LESIONS ÊTRE METHODIQUE

  48. DELAI de CONDITIONNEMENT Le bon sens clinique Scoop and Run Réanimation Pré hospitalière

  49. Bilan systématique avec médecin régulateur qui en fonction : • des lésions, • de la réponse au traitement, • du schéma régional hospitalier orientera le patient vers la structure la mieux adaptée et préparera son arrivée.

  50. Conclusion • La prise en charge préhospitalière du traumatisé grave doit être spécialisée rapide et efficace • Interface médecin SMUR, régulation, équipe déchoquage • Coordination moyens secours (SP, SMUR, hélicoptère…) • Savoir ne pas passer trop de temps sur place • Monitorage +++

More Related