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Le protocole de K yoto au crible de la critique géographique

Le protocole de K yoto au crible de la critique géographique. Martine TABEAUD Paris Panthéon Sorbonne CNRS ENEC. Le protocole de Kyoto, une réponse qui se veut pragmatique au réchauffement climatique anthropique. Légitime interrogation 15 ans après où en sommes nous ?.

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Le protocole de K yoto au crible de la critique géographique

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Presentation Transcript


  1. Le protocole de Kyotoau criblede la critique géographique Martine TABEAUD Paris Panthéon Sorbonne CNRS ENEC

  2. Le protocole de Kyoto, • une réponse qui se veut pragmatique au réchauffement climatiqueanthropique

  3. Légitime interrogation 15 ans après où en sommes nous ? • Où en est-on des engagements de limiter les émissions de gaz à effet de serre «responsables» de la hausse thermique depuis 1850 ?

  4. Retour sur • pourquoi le protocole ? • Quelles sont les exigences du protocole ?

  5. années 1970 : gros ordinateurs compilent données météo = mise en évidence de hausse séculaire de température

  6. Pour les « experts » : réchauffement pas naturel mais lié Révolution industrielle, car composition chimique de l’atmosphère modifiée machine à vapeur, utilisation du charbon puis du pétrole, pour se chauffer et pour l’énergie motrice,… produit résidu lors combustion = CO2.

  7. Le CO2 = GES qui retiennent la chaleur comme une vitre de serre • Particularité des gaz « à effet de serre » (GES) : - d’une part de laisser passer le rayonnement émis par le soleil (lumière visible) - et d’autre part d’absorber le rayonnement infrarouge émis par la Terre.

  8. Si bien que + 5Gt / an de CO2 dans l’air • Teneur évaluée à 280 ppm avant la Révolution industrielle, passée à 380 ppm soit une augmentation de près de 30%. • 7 Gt émis - 2 à 3 Gt repris par la végétation (photosynthèse) et par les océans (dilution du gaz) = +5 Gt par an

  9. donc le climat planétaire « en péril » • Le GIECC panel d’experts sur le climat conclut en 1990 puis en 1995, « l'étude des preuves suggère une influence détectable de l'activité humaine sur le climat planétaire » GES responsables de hausse thermique D’où protocole de Kyoto.

  10. le protocole de 1997 • à Kyoto au Japon Troisième Conférence des parties de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique Plus de 10 000 participants : gouvernements, organisations intergouvernementales, ONG et presse

  11. Déjà plusieurs camps lors des discussions - Le Carbon Club , Japon, Etats-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, membres de l’OPEP (opposés à l’instauration de quotas), la Russie et la Norvège ; - L’Union européenne, très active sur défense environnementale ; - pays potentiellement menacés par la mer : Pays-Bas, petites îles et archipels Pacifique ; - Le “G77” = pays en voie de développement.

  12. Au final décision : réduire les émissions de 6 GES pour moyenne 2008-2012 • adopté par 171 pays • gaz carbonique (CO2), méthane (CH4), protoxyde d'azote (N2O), hydrofluorocarbones (HFC), perfluorocarbones (PFC) et hexofluorure de soufre (SF6). • Année de référence 1990

  13. t CO2 émis par an et par hab très inégal Moyenne U E 8,6 mais France 6,2 Moyenne monde 4,2 A plus de 20: Qatar 53,1 Bahreïn 30,6 Trinidad et Tobago 27,2 Emirats arabes unis 25,1 Koweït 24,6 Luxembourg 21,9 A moins de 4 : Algérie 2,9 Brésil 2,1 Bolivie 1,4 Colombie 1,4 Maroc 1,3 Inde 1,2 Vietnam 1,0 Sénégal 0,5 Cote d’Ivoire 0,3 Nigeria 0,3 Rwanda 0,2 Etats-Unis 19,7 Australie 17,3 Canada 14,9 Finlande 13,9 Danemark 11,4 Pays Bas 11,3 Irlande 10,4 Allemagne 10,3 Russie 10,2

  14. CO2 émis (en g par KW/h) selon source d’énergie pour électricité • Charbon 200-450 • Lignite 360 • Pétrole 150-250 • gaz naturel 100-200 • Photovoltaïque 10-80 • Hydraulique 4-50 • Biomasse 10-20 • Éolien 3-15 • Nucléaire 2-6

  15. Décision : Réduction de 5% en moyenne • pas de limite pour les pays "en voie de développement" parmi lesquels la Chine, l'Inde, le Brésil, le Mexique, l'Indonésie, le Niger, etc., car consommation « basse »

  16. Des plafonds d’émissionspar pays riches > 100 : Islande 110, Australie 108, Norvège 101, =100 Russie, Nelle Zel, Ukraine 94 : Canada, Hongrie, Japon, Pologne 93 : Etats-Unis 92 : tous les autres En % de 1990

  17. dans chaque pays origine des GES émis= reventilationdanssecteurs concernéspar réductions

  18. Secteurs concernés • installations du " champ restreint " : énergie, acier, ciment et chaux, céramique, tuiles et briques, verre, papier et pâte à papier. • installations de combustion de l’industrie (secteurs du " champ élargi " dont chimie, industriels agroalimentaires, métaux non ferreux, automobile, textile) • secteur tertiaire et infrastructures de transports (établissements d'enseignement, hôpitaux, aéroports)..

  19. Le transport aérien « oublié » • consensus difficile à trouver en matière de réglementation  Pourtant, chaque année, 16 000 avions relâchent dans l'atmosphère 600 millions de tonnes de CO2. C'est plus que l'ensemble des émissions françaises 150 g CO2 au km en avion !

  20. « L’indien moyen serait le modèlecar il émet la bonne quantité de CO2. Ça veut dire pas de voiture pour tout le monde, pas de chauffage central, moins d'une chambre par enfant ». • Jean-Marc Jancovici ajoute qu'un vol Paris-New York fait dépenser à chacun de nous tout son crédit virtuel de CO2 annuel • Idem pour 5 000 kilomètres en Twingo ou • 1 500 kilomètres en 4 x 4.

  21. Les moyens : crédits d’émission • Trois mécanismes - les « permis d'émission», nombre d’émissions (quotas ) qui sont attribués ; - la « mise en œuvre conjointe » (MOC) procédé qui permet de récupérer des quotas en faisant des investissements visant à réduire les émissions de GES dans un autre pays (crédits d’émission) - le « mécanisme de développement propre » (MDP), qui permet de récupérer des quotas avec investissements dans un pays en développement.

  22. Le Trading Exchange, ou bourse d’échanges de droit à polluer • Existe USA depuis 1990 • Depuis 2005, 12 000 grands établissements industriels européens  achat/ vente de quotas • Ce système dit 'ETS' (Emissions Trading Scheme, échange de quotas d'émissions), permet aux entreprises incapables d'atteindre leurs objectifs dans leur pays de rester « vertueuses »

  23. Quels pays ont fait accepter par leurs gouvernements la mise en pratique du protocole ?

  24. Ceux qui ont ratifié 22 pays riches que cela engage : Europe : Allemagne, Autriche, Belgique,, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce,  Irlande, Islande, Italie,, Liechtenstein ,  Luxembourg, Norvège,, Pays-Bas Portugal, Royaume-Uni, Suède, Suisse. + Canada, Japon, Nouvelle-Zélande Des pays en transition que cela n’engage à rien avant 2008 13 pays Biélorussie, Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne , République tchèque , Roumanie, Russie, Slovaquie , Slovénie , Ukraine.

  25. Les pays exclus faute d’un niveau de dév suffisant ayant ratifié • Afrique du Sud,  Albanie,  Algérie,  Antigua-et-Barbuda, Arabie saoudite,  Argentine,  Arménie  Azerbaïdjan,  Bahamas, Bangladesh,  Barbade, Belize, Bénin, Bhoutan, Birmanie  Bolivie, Botswana,  Brésil Burkina Faso,  Burundi,  Cambodge,  Cameroun,  Chili  Chine,  Chypre, Colombie,  Îles Cook, Congo-Brazzaville, Corée du Nord, Corée du Sud [13, Costa Rica, Cuba,  Djibouti,  Dominique,  Égypte,  Émirats arabes uni, Équateur, Érythrée,  Éthiopie, Fidji,  Gambie,  Géorgie Ghana, Grenade, Guatemala, Guinée, Guinée-Bissau, Guiné équatoriale, Guyana, Haïti,  Honduras, Inde,  Indonésie, Iran,  Israël, Jamaïque Jordanie,  Kenya Kiribati  Kirghizstan,  Koweït,  Laos,  Lesotho, Libéria,  Macédoine,  Madagascar,  Malaisie,  Malawi Maldives, Mali, Malte, Maroc, Marshall,  Maurice,  Mauritanie,  Mexique , Micronésie,  Moldavie,  Mongolie,  Mozambique,  Namibie,  Nauru,  Népal,  Nicaragua,  Niger,  Nigeria,  Niué,  Oman,  Ouganda, Ouzbékistan,  Pakistan, Palaos, Panamá,  Papouasie-Nouvelle-Guinée,  Paraguay,  Pérou  Philippines,  Qatar, Congo-Kinshasa,  République dominicaine,  République tchèque,  Rwanda  Saint-Vincent-et-les Grenadines,  Sainte-Lucie,  Salvador,  Îles Salomon,  Samoa  Seychelles,  Soudan,  Sri Lanka,  Tanzanie,  Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turkménistan, Tuvalu, Uruguay, Vanuatu  Venezuela Viêt Nam, Yémen.

  26. Ceux qui n’ont pas ratifié • six pays avaient signé mais n’ont pas ratifié le protocole : •  Australie,  Croatie , États-Unis,  Kazakhstan,  Monaco ,  Zambie • Seuls EU et Australie ont dit qu’ils ne ratifieraient pas.

  27. Certains l’ont fait avec réticence • La Russie après avoir compris qu’elle pourrait en tirer bénéfice (ses émissions 20% % de 1990) • Avant elle considérait que le réchauffement n’avait que des bons côtés pour elle Mer sans glace, sous-sol plus facile à exploiter, terres agricoles supplémentaires etc. idem Canada, Norvège

  28. Géopolitique des priorités Pays de l’annexe 1 Union europeenne USA Australie Japon Nelle Zélande Efficacité environ Efficacité éco Canada Russie G77 des pauvres Chine Développement équité Pays non concernés À court terme Amérique latine OPEP Petites iles AOSIS

  29. entré en vigueur en 2005 avec ratification par la Russie puisqu’il fallaitau moins 55 ratifications représentant 55 % des émissions de 1990. Maintenant Où en sont les émissions de GES ?

  30. 41 pays engagés en 1992 à réduire leurs GES résultats en 2004 pas bons emissions en hausse globale + 6 millions de t en 14 ans

  31. Les émissions explosent dans pays du nordet certains pays du sud se lachent 11

  32. En Europe –O,6 % depuis 1990 !Objectif -8% Espagne +49 % ; Portugal +41% ; Grèce +27% ; Irlande +27% (cf. EU pas ratifié+16%) 2 bons élèves : GB = -14%(exit charbon) et ALL = -17%(écroulement eco RDA et recul charbon) France : -0,8% Résultat très modeste

  33. Aucun pays riche ne tient ses engagements Japon +6,5% Etats-Unis +16 % « Bloc de l’est » affiché -3,3% mais effondrement de l’éco = baisse moyenne Russie -30% ; Pologne-31% ; Roumanie -41% ; Ukraine -55% hausse amorcée avec relèvement éco

  34. Explosion des GES du sud • Données mal connues • Agence Internationale de l’énergie parle de + 76 % pour combustibles fossiles • Chine +108% (qui produit en 2007 autant que EU pour un total par hab cinq fois moindre)

  35. Pas que la Chine • + 97 % en Asie • + 48 % en Afrique • + 42 % en Amérique latine… • En 2010 les pays du sud tous ensemble seront les plus gros émettteurs

  36. Objectif demandé par GIECC : facteur 4 D’ici milieu XXIe s. diviser par 4 les GES emis Depuis Rio on n’en a pas pris le chemin car - Incapacité des pays du nord à réduire leurs émissions - montée en puissance des pays émergents

  37. Pourquoi cet échec ? • Kyoto irréaliste ? Irréalisable ?

  38. Les lois du marché : dysfonctionnements améliorables Si CO2 = marchandise Dysfonctionnement des « marchés du carbone » : Détournement du principe, probleme contrôle, spéculation Surtout européen Échange pour 23 milliards d’euros (19 en 2005)

  39. sous estimation • Plan National d'Allocation des Quotas d'émissions définit quotas alloués par l'Etat  1160 installations industrielles pour 4 ans • montant annuel de quotas de 156,51 MtCO2.Royaume-Uni : 245,3 MtCO2 ; Espagne : 172,3 MtCO2 ; Allemagne : 499 MtCO2 ; Pays-Bas : 95 MtCO2 • Rejets 2005 France 131 millions de t de CO2 ! • Beaucoup d’entreprises hors produc d’électricité surévalué leurs émissions de façon à avoir plus de quotas que nécessaire • Quotas revus en mars 2007 pour l’UE

  40. Afflux de vendeursManque d’acheteursBaisse prix de la tonne de CO2Fev 2007 0,88 € !Pour 10 € en 2005Pour 30 € en 2006

  41. 2 milliards de permis développement propre Investissements dans des projets réducteurs dans pays du sud • Cela ne coûte rien ou si peu et ce n’est pas contrôlé • Créer une instance de contrôle ? Promesses vérifiables accompagnées d’accords par secteurs et d’échanges de technologie

  42. 1t de CO2 = 1 t de CO2 ? Certes pour le physicien : mélange dans atmosphère effet identique • Mais selon provenance 1 t venu 4X4 en ville pas égale à 1 t de bois brûlée pour manger… • inéquité

  43. Inéquité de Kyoto Opinion du Japon et des pays en dev UE apparaît vertueuse en redistribuant entre pays les émissions (moyenne), impossible pour un pays seul Beaucoup de pays en dessous de la moyenne d’émissions : avoir droit au developpement

  44. Payer 2 fois = exhorbitant • Coût de mise en pratique de Kyoto + coût du réchauffement plus tard Car pays émergents émettent Donc réchauffement au mieux faiblement atténué (10%)

  45. EU = 30% des émissions Kyoto = frein à l’éco perte de compétivité(4 millions d’emplois et 400 milliards de dollars)

  46. Canada fait machine arrière • +33% GES (plus que EU) Impossibilité de réduire et gouvernement n’honorera plus sa signature Harper premier ministre : « le traité de Kyoto n‘est qu'un complot socialiste siphonneur de fonds »

  47. Botter en touche, déplacer le problème Avoir bonne conduite environnementale GES Mais développement énergies alternatives peu respectueuses de l’environnement (biocarburants Brésil, Etats-Unis,sables bitumineux au Canada, ) Ou avec dangerosité : pas alternative responsable donc durable (nucléaire en France)

  48. Chine = 40% des droits à polluer • Sur marché quotas 4/10 achetés à la Chine Ex barrage des trois gorges a occasionné achats puisque pour Chine c’était manière d’économiser du CO2 / charbon Or villes polluées comme Europe urbaine de Révolution industrielle

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