TECHNOP Ô LES ET INNOVATION

QUELLES RÉALITÉS ET QUELLES PERSPECTIVES EN MENA? TECHNOPÔLES ET INNOVATION

TECHNOPÔLE ET INNOVATION EN MENA 1 . POLITIQUE DE LA BANQUE MONDIALE EN MATIÈRE D’INNOVATION, DE TIC ET ACTIVITÉS EN MENA 2. LES ACTIONS EN FAVEUR DE L’INNOVATION 3. BILAN ET PERSPECTIVES DES DÉMARCHES TECHNOPOLITAINES

1 . LES POLITIQUES DE LA BANQUE MONDIALE EN MATIÈRE D’INNOVATION, DE TIC ET SES ACTIVITÉS EN MENA

1. Les politiques de la Banque Mondiale EN MATIÈRE D’INNOVATION • Pour assurer croissance et développement aux pays émergents, et notamment dans la région MENA, la Banque mondiale promeut le renforcement des4 piliers de l’ « économie de la connaissance », au travers de l’appui a des politiques publiques : • Les institutions économiques et politiques (diminution des barrières douanières, état de droit, respect de la propriété intellectuelle etc.) • L’éducation (alphabétisation, enseignement secondaire et supérieur...) • Les technologies de l’information et de la communication (e-development, e-administration, e-sourcing, e-procurement...) • Les systèmes d’innovation (R&D, articles scientifiques et techniques publiés, dépôt de brevets et de marques...)

1. Les politiques de la Banque Mondiale DANS LE DOMAINE DES TIC La Banque Mondiale est le financeur et le conseiller le plus important en matière de TIC dans les pays en développement: • 3 milliards $ de fonds dans plus de 80 pays au cours des 5 dernières années. Sa stratégie en la matière poursuit 3 objectifs: • Accélérer la participation des pays en développement à l’économie mondiale de l’information et de la connaissance • Étendre les bénéfices de ces technologies via l’investissement privé dans les infrastructures de l’information • Encourager un développement économique et social durable par la mise en place des technologies innovantes Et repose sur 4 piliers: • Élargir et approfondir les réformes institutionnelles et sectorielles (libéralisation, privatisations, régulations de ces secteurs) • Améliorer l’accès auxinfrastructures de l’information (zones rurales) • Aider à l’appropriation de ces technologies par la formation • Promouvoir les applications des TIC dans une large gamme de secteurs (éducation, santé, finance, PME, secteur public)

1. Les politiques de la Banque Mondiale ACTIVITÉS DANS LA RÉGION MENA Quelques chiffres: • Les prêtsen 2006 pour cette région ont dépassé 1,6 milliards $ • Les projets en cours représentent 6,6 milliards $ Principaux programmes: • La gouvernance publique • Le soutien au secteur privé et à la création d’emplois • La participation de la société civile et des femmes • L’investissement dans l’éducation • La gestion des ressources L’innovation n’est donc pas un programme spécifique mais s’insère dans la politique générale de soutien à la croissance de la Banque Mondiale

2 . PANORAMA DES TECNHOPÔLES ET DES ACTIONS ENTREPRISES EN FAVEUR DE L’INNOVATION EN MENA

2. Quelles actions en faveur de l’innovation en MENA? APERÇU GÉNÉRAL • A la vue des indicateurs mis en place par la Banque Mondiale, la région MENA se positionne encore en retrait même si des améliorations significatives ont été enregistrées en Jordanie, en Tunisie, au Maroc et en Iran: • Les incitations économiques et la gouvernance des régimes de la région recèlent encore des faiblesses (cloisonnement économique, barrières douanières, bureaucratie) Pour un pays comme l’Algérie, des réformes dans ces domaines rentrent dans le cadre de sa volonté d’adhésion à l’OMC • L’investissement dans l’éducation est important mais pas assez qualitatif • Les progrès en NTIC sont réels mais trop dispersés • Les systèmes d’innovation doivent se developper

2. Quelles actions en faveur de l’innovation en MENA? ZOOM SUR L’ÉDUCATION • Elle est une des principales portes d’entrée dans l’économie de la connaissance. • Les réformes entreprises dans l’éducation supérieure permettent d’accroitre significativement l’innovation et la croissance. Des actions en faveur de l’accroissement du taux de diplômés des élèves de l’enseignement supérieur et secondaire ainsi que la formation professionnelle ont ainsi été lancées: • Le CAS 2005-2009 pour le Maroc se fixe, à titre d’exemple, le passage de 20 a 50% de diplômés d’une classe d’âge d’ici 2009 • Liens avec les questions de gouvernance: autonomie des universités, cadre juridique plus favorable au développement de l’enseignement privé… • Nécessité de mettre en place des procédures d’évaluation des nouveaux programmes, des nouvelles filières: instances nationales de coordination, de contrôle et de régulation…

2. Quelles actions en faveur de l’innovation en MENA? LES PROGRAMMES DE TECHNOPÔLES Pour remédier à ces faiblesses en matière d’insertion des diplômés, de développement des NTIC, de renforcement des systèmes d’innovation, les pays de la zone MENA ont développé, depuis les années 2000, des programmes de technopôles. Ces peuvent répondre à ces ambitions dans la mesure ou ils veulent: • Etablir des synergies entre formation, recherche et industrie • Favoriser l’incubation et la création d’entreprises innovantes • Stimuler la création d’emplois, particulièrement universitaires • Améliorer la compétitivité de l’industrie nationale

2. Quelles actions en faveur de l’innovation en MENA? ESCWA - Network of Technology Parks and Incubation Schemes Projet ESTIME sur l’évaluation de l’innovation dans MEDA ONUDI - Platech Technology Capacity building for the 21st century - ESCWA Trend Chart of Innovation in MEDA MED 7 - EMIS Knowledge economies in MENA K4D Marseille MEDINNOV La Méditerranée intelligente Inauguration du Pôle El Ghazala près du Tunis Inscription de 6 technopoles dans le Xè Plan Tunisien Ouverture du MUCSAT près d’Alexandrie Inauguration du Smart Village près du Caire Inauguration du Techno-park de Casablanca Lancement de Casashore à Casa et Technopolis à Rabat Inauguration de Berytech à Beyrouth Projet de Cyber Park à Sidi Abdallah près d’Alger DE NOMBREUSES INITIATIVES EN MATIÈRE DE TECHNOPÔLE ONT ÉTÉ LANCÉES EN MENA: Programme technopole de KNAMENA Projet de recherche de l’IRMC sur les dynamiques technopolitaines 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Prêt global BEI pour les technopoles tunisienne

3 . BILAN ET PERSPECTIVES DE CES DÉMARCHES TECHNOPOLITAINES

3. Bilan et perspectives CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES Apres étude de plusieurs technopôles de la région MENA, un premier bilan peut être établi. Quelques constations générales sur les infrastructures TIC: • Les infrastructures sont une composante clef du succès • Elles constituent une part importante de l’attractivité du technopole et un enjeu importante dans les stratégies métropolitaines • Il s’agit donc de faire une évaluation précise des déficits en termes d’infrastructure de chaque pays ou région

3. Bilan et perspectives VARIÉTÉ DES APPROCHES TECHNOPOLITAINES EN MENA • Au niveau des secteurs d’activité: • Biotechnologies et secteur pharmaceutique • Mécanique, électronique et informatique • Textile et habillement • Agro-alimentaire • Energies renouvelables et biotechnologies • Informatique et multimédia • Au niveau de leur situation géographique: • Près de grands pôles urbains (Casablanca, Elgazala) • Près de zones urbains moins denses et plus isolées (Bizerte, Fez)

3. Bilan et perspectives INFRASTRUCTURES ET LOGIQUES D’INTÉGRATION Trois types d’approche en matière d’intégration se distinguent: • Construire le technopole sur des infrastructures existantes: • sur une zone d’activité ou zone franche existante (Bizerte) • prés d’un pole industriel (Borj Cedria) • au cœur d’un business center (Casablanca) • au sein d’une ville technologie centrée sur les TIC (Elgazala) • Bâtir de nouvelles infrastructures • Être intégré dans le développement urbain d’une grande ville(Sfax) • Par la création d’une ville nouvelle (Sidi Abdallah & Bouimane) • Poursuivre une stratégie de développement a long terme • Etablir un lien avec une stratégie de développement urbain (CDS) comme a Sfax • Être intégré à un plan national de développement et à une nouvelle stratégie industrielle (Sidi Abdallah & Bouimane)

3. Bilan et perspectives PROMOUVOIR L’INNOVATION ET LES TIC • Un technopôle ou parc technologique doit s’insérer dans un eco-système de l’innovation afin de le rendre pleinement opérationnel • Les structures de recherche ne sont opérationnelles que si des associations de chercheurs ou d’ingénieurs constituent l’interface entre la science et l’industrie • La développement de banques d’affaires et de société de capital-risque est indispensable a l’émergence de nouvelles sociétés fondées sur l’innovation et les TIC • Il faut également veiller a ce que le « tertiaire de l’innovation » suive les projets industriels: conseils juridiques spécialisés en propriété intellectuelle, conseils en stratégie de développement international des PME technologiques etc. • Au final, c’est tout une « chaine de l’innovation » qui doit se mettre en place, depuis la production intellectuelle et universitaire initiale jusqu’à la valorisation industrielle finale

3. Bilan et perspectives DIFFUSER LA CONNAISSANCE • Il s’agit de passer d’une logique technopolitaine autocentrée à une logique de diffusion de la connaissance et de l’innovation afin de constituer de véritables « pôles de compétitivités » ou « clusters » • Le cluster encourage la coopération entre entreprises, favorise l’accès aux fournisseurs, aux services et aux ressources humaines spécialisées • La cluster est fondé sur la présence de PME qui offrent une grande flexibilité et peuvent réagir facilement au changement de leur environnement économique et technologique • Le cluster n’est pas une simple colocation des entreprises sans liens organisés: il suppose au contraire leur collaboration, la création de liens avec un territoire et un tissu industriel local

3. Bilan et perspectives CONCLUSION • Il n’existe pas d’approche unique en matière de technopôles en MENA • Les effets de la création d’infrastructures ne se font sentir qu’à long terme • Il est important de promouvoir l’espace technopolitain comme source de croissance via la création d’un environnement favorable à l’innovation et à l’investissement • La diffusion de la connaissance et des technologies ne s’arrête pas aux limites du technopôle: ce dernier doit se ramifier au niveau d’un territoire et d’un tissu industriel local existant dans la perspective de constituer un véritable pôle de compétitivité

3. Bilan et perspectives POINTS CLEFS • La prise en charge des infrastructures est essentiellement publique • L’évaluation à long terme du rapport couts/bénéfices demeure souvent incertaine • Quid des synergies et de l’investissement dans les zones non concernées par un pôle? • Mesurer le risque de polarisation excessive sur un technopôle par rapport à sa réelle efficacité en termes de croissance et de création d’emplois

3. Bilan et perspectives POUR POURSUIVRE: LE PROGRAMME TECHNOPÔLE DE LA BANQUE MONDIALE Les 19 et 20 juin 2007 sera organisé à Tunis un séminaire d’échange de bonnes pratiques en matière de technopôles, parcs technologiques et pôles de compétitivité • Organisé par la Banque Mondiale KNA-MENA, la Ville de Marseille et GTZ (Coopération technique allemande), le séminaire sera articulé autour de 5 thématiques: • Quel gouvernance, quelle maîtrise d’ouvrage pour ces projets? • Quel rôle dans le développement d’entreprises innovantes? • Quelle articulation entre technopôle et développement urbain? • Comment diffuser la technologie et la connaissance pour constituer de véritables clusters ou pôles de compétitivité? • Quel type de financement pour ces projets? • Il s’adressera aux décideurs publics nationaux et locaux ainsi qu’aux responsables de technopôle de la région MENA

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