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L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement

DESPREZ Sébastien, ROBERT Emilien, ZLOBINA Natalya.

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L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement

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Presentation Transcript


  1. DESPREZ Sébastien, ROBERT Emilien, ZLOBINA Natalya Article de référence choisi: Frédéric Docquier & Hillel Rapoport : « Migration du travail qualifié et formation de capital humain dans les pays en développement : un modèle stylisé et une revue de la littérature récente », in Économie Internationale 104, 2005, pp. 5-26. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement

  2. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement • Fuite des cerveaux: ce sont les pays pauvres qui alimentent la majorité des flux de départ et les émigrés apparaissent relativement qualifiés au regard de leurs compatriotes sédentaires • La mobilité des individus hautement qualifiés renvoie au mouvement de personnes éduquées à un niveau tertiaire, en particulier ceux qui ont suivi au moins quatre années d’études après le bac.

  3. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement • Il n’existe PAS de base de données fiable mesurant cette fuite des cerveaux. • Néanmoins la plupart des études démontrent que la quantité des travailleurs très qualifiés en provenance des pays pauvres a beaucoup augmenté, mais de façon non homogène. De l’autre côté, en termes relatifs, l’ampleur du brain drain a l’air de rester stable

  4. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement • Annexe 1

  5. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement • Annexe 2

  6. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement • Ce qui pourrait être comparé à un exode des cerveaux vers les Etats-Unis saigne à blanc certaines nations dont les travailleurs sont originaires. • Le Bureau International du Travail – BIT – estime que la perte nette des cerveaux est d’environ 15% en Amérique du Sud.

  7. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement • L’effet net de la fuite des cerveaux sur les pays de départ est la somme d’effets directs et indirects que nous expliciterons dans notre exposé. • La littérature ne mettait l’accent que sur les effets directs et considérait cette fuite des cerveaux come néfaste pour les pays de départ.

  8. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement • Il peut exister un gain à cette fuite des cerveaux – un brain gain – lorsque les auteurs prennent en compte les effets indirects. • Selon les auteurs, il peut exister un niveau de migration « optimal » pour que les gains de cette migration soient maximums.

  9. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement • PLAN RETENU: • Arguments énoncés par Frédéric Docquier et Hillel Rapoport dans l’article de référence; • Les approches venant corroborer les arguments proposés par ces auteurs; • D’autres études venant nuancer les propos des deux économistes.

  10. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie I • Dans le cas des migrations permanentes – pas de retour vers le pays d’origine: • Coût d’opportunité entre la décision de travailler ou de continuer ses études. • Les choix d’éducation et le coût d’éducation. Le coût de migration des travailleurs qualifiés sont compensés par des retours de fonds. • Les perspectives de migration influent fortement sur la décision de continuer ses études ou non.

  11. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie I • Le rendement social de l’éducation est supérieur à son rendement privé, en clair, cela signifie que l’investissement des individus dans l’éducation rapportera plus à la société qu’à l’individu lui-même. Concept très important! • L’effet de fuite est un effet découvert dans les années 70, très négatif à court terme pour les pays d’origine.

  12. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie I • L’effet de fuite est basé sur trois hypothèses: • - La migration des travailleurs est issue d’un processus d’auto-sélection au cours duquel seuls les meilleurs travailleurs peuvent partir; • - La mobilité internationale du travail est parfaite; • - Il y a une déconnexion totale des travailleurs qualifiés immigrés de leur pays d’origine.

  13. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie I • Effet de la fuite des cerveaux sur le taux de chômage dans le pays de départ: • Réduction du taux de chômage des seuls travailleurs qualifiés; • Hausse du salaire des travailleurs qualifiés dans le pays d’origine.

  14. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie I • Dans le cas des migrations temporaires: • Les travailleurs peuvent effectuer des migrations seulement temporaires. Dans ce cas, de nouveaux phénomènes apparaissent: • - Les coûts de migration sont plus élevés car ils incluent aussi le coût du retour, entre autres; • - Possibilité pour le pays de départ de récupérer du stock de capital humain; • - Les migrants revenus au pays peuvent faire bénéficier leur expérience.

  15. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie I • Les incertitude jouent un rôle sur les perspectives de migration et par conséquent sur la décision d’investir dans le domaine de l’éducation. • Les phénomènes de retour peuvent être bloqués par le contexte politique, un choix individuel, etc.

  16. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie I • Les transferts financiers peuvent avoir des effets financiers indirects sur les pays d’origine. • Les effets de réseaux – diasporas – sont aussi très importants. • De nombreuses études ont souligné leur croissance dans le temps – Cf. notamment Richard H. Adams, World Bank, 2003.

  17. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie II • Les études de Dos Santos et Postel-Vinay de 2003 se basent sur le fait que la croissance soit directement dépendante du savoir accumulé par les migrants retournant au pays. • Oded Stark, dans le cadre de l’information imparfaite, postule que la productivité des migrants augmente dans le temps.

  18. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie II • Borjas et Bradsberg: auto-sélection négative pour le retour des migrants. Les meilleurs des travailleurs qualifiés ne rentrent pas. • Selon Commander, 30 à 40% des cadres du secteur informatique indien ont acquis de l’expérience dans les pays développés.

  19. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie II • Graphique 1: - Carrington et Detragiache

  20. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie II • Corrado di Maria et P. Stryszowski: « Les individus vont préférer acquérir le type d’éducation qui sera le mieux rémunéré en cas de migration réussie ». • Selon Oded Stark, une grande partie du capital humain d’un pays résulte des décisions individuelles.

  21. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie II • Dans l’analyse de Stark: • θ* : niveau moyen de capital humain dans l’économie; • Le pays D est un pays développé. Ses travailleurs sont mieux rémunérés que dans le pays d’origine, noté H; • p > 0 est la probabilité que les travailleurs de H obtiennent des gains à travailler dans D; • 1 – p est la probabilité que ces travailleurs ne trouvent pas d’emploi en D.

  22. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie II • Plusieurs résultats des analyses de Stark: • Quand la migration est possible, les travailleurs choisissent de former plus de capital humain que quand la migration est impossible. • Les gains nets des travailleurs qui ont migré en D sont supérieurs aux gains de ceux qui sont restés en H.

  23. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie II • Au final, selon Stark, la migration peut être génératrice de bien-être. • Le bien-être des travailleurs restés au pays H peut être maximisé par l’effet de motivation de la migration. • Une politique migratoire peut accroître le bien-être des non-migrants.

  24. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie II • Lorsque la force de travail est hétérogène: • Les travailleurs de type 1 seront les moins qualifiés. • Les travailleurs de type 2 seront les plus qualifiés. • Nx : nombre de travailleurs de type x

  25. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie II • Alors: • est le niveau moyen de capital humain dans le pays d’origine H.

  26. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie II • On peut noter le niveau moyen de capital humain des travailleurs qualifiés qui sont restés en H :

  27. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie II • Il existe bien une stimulation à la formation de capital humain avec la possibilité de migration. • La possibilité d’une « fuite des cerveaux » des travailleurs des PED peut procurer une externalité positive aux travailleurs peu compétents de ce pays.

  28. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie II • D’après Grubel et Scott (1966): • L’émigration ne sera pas la bienvenue sauf si: • L’émigrant augmente son propre revenu; • le départ des migrants ne doit pas réduire le revenu de ceux qui restent au pays.

  29. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie III • Faini (2004): Les perspectives de migration des travailleurs qualifiés n’ont pas d’effet […] sur les taux de participation au niveau de l’éducation tertiaire » • Selon Di Maria et Stryszowski (2006), les individus préfèrent acquérir le type d’éducation qui sera le mieux rémunéré.

  30. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie III • Jagdish Bhagwati proposait un mécanisme de transferts compensatoires dans le but de lutter contre les effets directs négatifs issus de la fuite des cerveaux. • C’est la « Bhagwati tax », difficilement envisageable au niveau mondial.

  31. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie III • Les grands lignes de la pensée de Maurice Schiff: • Le gain du brain drain est plus petit que celui que soutient la nouvelle littérature; • Le « gain de cerveaux » implique un gain en capital humain plus petit; • Il y a des effets négatifs du brain drain, sur le bien-être et la croissance, qui n’avaient jusque-là pas été pris en compte.

  32. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie III • Dans la figure 1, diapositive suivante: • En ordonnée: • BD = Brain Drain, la fuite des cerveaux • BG = Brain Gain • NBG = gain net, soit NBG = BG-BD • En abscisse: • P est la probabilité de migration.

  33. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie III • Dans le cas de BG1, il y a la possibilité d’un gain net pour l’économie suite au brain drain. C’est la vision de la nouvelle littérature. • Pour Maurice Schiff, on se place dans la situation de BG2, dans laquelle le gain net est toujours négatif pour l’économie qui subit l’exode.

  34. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie III • Maurice Schiff constate que les travailleurs étrangers sont souvent employés dans des emplois pour lesquels ils sont trop qualifiés. • Il ajoute aussi l’idée d’un « niveau critique de compétences ». En dessous de ce niveau, le pays n’embauche que des travailleurs non-qualifiés.

  35. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie III • Shkolnikov (1995) écrit: « Si les jeunes scientifiques compétents quittent la Russie, leurs collègues plus âgés auront moins de personnes talentueuses à qui transmettre leurs connaissances »

  36. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie III • Pour les individus, étudier représente un coût d’opportunité: ils perdent en salaire ce qu’ils vont gagner plus tard grâce à leurs études. • Les subventions et le financement publique de l’éducation sont des éléments clés.

  37. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie III • Problème: une hausse des dépenses publiques faites dans l’enseignement se fait au détriment d’autres dépenses, notamment des dépenses de santé, d’infrastructures, etc. • Or le capital humain dépend aussi bien de l’éducation mais aussi de la santé. A quoi bon avoir des têtes bien remplies si elles ne peuvent servir car touchées par la maladie?

  38. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie III • Selon M. Schiff, l’éducation n’est le seul secteur qui crée des externalités positives en capital humain.

  39. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement, Partie III • Les deux critiques principales de Schiff sont: • Le pays d’origine détermine la probabilité de migration. C’est faux car les pays de destination continuent à mettre des barrières strictes à l’immigration; • La probabilité de migration est exogène. On ne prend pas en compte les décisions individuelles.

  40. L’impact de la fuite des cerveaux sur les pays en développement • En conclusion: • Il existe un beneficialbrain drain pour un petit nombre de pays en voie de développement. • Il est urgent de mieux comprendre les circonstances et les facteurs favorisant l’apparition d’une fuite des cerveaux défavorable. • Mais quelque chose peut-il être fait pour stopper l’exode de ces cerveaux qui fuient les pays pauvres? Retourner au début

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